Altaeros Energies a mis au point récemment une turbine éolienne aéroportée qui permet de produire au moins deux fois plus d’électricité qu’une éolienne traditionnelle et à moindre cout. C’est possible parce que l’éolienne profite des vents qui sont cinq fois plus forts, et plus constants, en hauteur. Compte tenu de la longueur de l’éolienne, elle peut contenir plusieurs pales, multipliant ainsi la production d’électricité. Cette invention est le fruit du travail d’anciens étudiants du Massachusetts Institute of Technology (MIT) , qui ont créé l’entreprise il y a moins de deux ans.
Altaeros Energies peut prétendre avec raison avoir fait naitre, sinon un vent nouveau, du moins une utilisation nouvelle du vent. C’est que la nouvelle entreprise formée d’anciens étudiants du Massachusetts Institute of Technology (MIT), vient de créer une éolienne aéroportée qui comporte de nombreux avantages et peu d’inconvénients. Une trouvaille qui vaudra sans doute à ses inventeurs d’être reconnus comme des créateurs de génie tout en étant protecteurs de l’environnement.
Le prototype expérimental à l’échelle de la turbine éolienne aéroportée mesure 35 pieds de large, et est de même longueur; le diamètre du modèle qui sera commercialisé atteindra entre 50 à 60 pieds de long et autant de large. Ce sont des câbles qui retiennent la turbine éolienne au sol et qui, du même souffle, conduisent l’électricité à terre. Les tests récents effectués au Centre de Commerce Lorin, à Limestone, dans le Maine, ont projeté la turbine éolienne aéroportée à 350 pieds de hauteur, mais en réalité, elle est conçue pour aller jusqu’à 1000 pieds de hauteur.
Avantages
Les avantages de la turbine éolienne aéroportée sont nombreux. Outre la production plus importante d’électricité qu’elle génère grâce aux vents cinq fois plus forts et plus constants en hauteur, c’est justement la hauteur qui permet que le bruit n’incommode pas les résidents des alentours. À noter que ses impacts sur l’environnement sont pratiquement nuls. Finalement, la réduction des coûts est grandement due au fait qu’elle est construite en usine et que l’installation d’un tel équipement se fait plus rapidement que pour une éolienne conventionnelle, soit quelques jours seulement.
Qui sont les inventeurs ?
Les inventeurs de cette trouvaille sont trois anciens étudiants du MIT qui se sont rencontrés au sein de l’illustre établissement alors qu’ils étaient venus faire leurs études supérieures. Il s’agit de Adam Rein, MBA, qui s’occupe de la portion « affaires » de la nouvelle entreprise ; Ben Glass, aéromécanicien, qui traite des aspects aéroporté et mécanique du projet ; et Alain Goubau, originaire d’Hawkesbury, canadien né de parents Belges, diplômé en génie de l’Université McGill de Montréal et en droit de Harvard, venu ajouter à ses connaissances au MIT, est gestionnaire du projet et s’occupe également des aspects juridiques de l’entreprise. C’est M. Glass qui a d’abord imaginé cette éolienne.
Une turbine faite comment ?
La base de la turbine est en béton. Les pales sont en matériau composite, tandis que la toile du ballon est faite de tissu semblable aux montgolfières. Aeros Energies s’est assurée de la collaboration de la compagnie Doyle Sailsmaker, de Salem, au Massachusetts, qui s’est chargée de la fabrication du ballon/aérostat.
Le “ballon” est gonflé à l’hélium. Un mètre cube d’hélium est nécessaire pour chaque kilogramme de poids. Il y a une perte de 1% d’hélium par mois. Tous les trois mois, on doit donc procéder à une recharge du ballon. Mais, comme la turbine éolienne aéroportée est un produit à entretien minimal, cette recharge d’hélium se fait en même temps que l’entretien de l’ensemble alors que le ballon est ramené au sol avec un treuil.
Son utilisation
Ses inventeurs signalent que la turbine éolienne aéroportée peut aussi être utilisée à basse altitude si les vents sont favorables et suffisants. Elle pourrait donc servir, par exemple, sur un barrage comme Manic 5 (barrage Daniel-Johnson), là où les vents sont importants même si l’altitude n’est pas optimale. L’utilisation de telles éoliennes sur des barrages déjà existants donnerait l’accès direct au réseau de transport de l’électricité.
La turbine éolienne aéroportée est munie du même système avertisseur conventionnel de lumières clignotantes que le trafic aérien. Les éoliennes seront indiquées sur les cartes aériennes.
La turbine aéroportée pourra être utilisée par l’industrie minière, notamment dans des endroits difficiles d’accès. Le Grand Nord en est un exemple. C’est donc le type d’éolienne idéal pour les régions éloignées ainsi que pour des installations temporaires, qu’elles soient industrielles, militaires ou autres et même lors de catastrophes naturelles comme le tremblement de terre en Haïti ou le tsunami au Japon. L’électricité ainsi produite coute 65% moins que l’électricité produite par un groupe électrogène habituellement installé sur place.
Développement et commercialisation
L’entreprise prévoit deux ans de développement et de mise au point avant la commercialisation de son invention. Ses prévisions veulent qu’une éolienne de cette nature produise entre 35 et 100 kilowatts l’heure.
Le trio s’est lancé dans cette aventure en 2010. Jusqu’à présent, le financement a été constitué en partie des propres deniers du trio et de capital de proximité (love money) que chacun a pu obtenir, alors que des subventions provenant du Département américain de l’agriculture, de la Commission californienne de l’énergie et de l’Institut de technologie du Maine, à hauteur d’un tiers du capital nécessaire au démarrage, ont comblé le manque à gagner. En 2011, les trois inventeurs remportaient le Prix d’énergie ConocoPhilips, doté d’une bourse de 125 000 $, ce qui allait contribuer à augmenter leur pécule.
Messieurs Rein, Glass et Goubau ont cherché à intéresser Hydro-Québec à leur projet mais, pour l’instant, il n’y a pas eu de résultats concrets à leurs démarches. Ils considèrent toutefois que ce partenariat demeure une possibilité à ne pas négliger.
Le Magazine Électricité hors construction tient à faire connaitre à ses lecteurs les nouvelles inventions et découvertes liées à l’électricité. Voici donc un autre secteur ouvert pour emplois aux électriciens d’entretien.
Pour voir la vidéo de démonstration, cliquer : http://www.altaerosenergies.com/
Ben Glass
Ingénieur et aéromécanicien, M. Ben Glass a partagé son idée avec MM. Goubau et Rein et ensemble ils ont créé l’entreprise. À leur avis, la version commercialisable devrait être disponible vers le début de 2014.
Alain Goubau
Fils d’immigrants Belges, M. Alain Goubau est né a vécu à Ottawa, puis a vécu wà Hawkesbury, à moins de 100 kilomètres de Montréal, et a obtenu son diplôme d’ingénieur à l’Université McGill, de Montréal. Il a ensuite fait son droit à Harvard est allé parfaire ses connaissances en génie au MIT, où il a connu ses deux autres partenaire et fondé Altaeros Energies.
Adam Rein
Troisième pilier de l’entreprise, M. Adam Rein, MBA, est la voix commerciale et affaires du groupe. La spécialisation professionnelle de chacun des trois membres de la compagnie donne une autonomie exceptionnelle à la jeune entreprise très prometteuse.
Une plateforme a aussi été conçue pour permettre le transport de l’éolienne assemblée et gonflée.
On est passé du rêve au projet, puis à la démonstration de la faisabilité de l’idée par une « envolée » à Limestone, au Maine. Résultat ? 10/10 !
JL dit
Simple, donc … Génial!
Brigitte Galand dit
Original comme idée……tenez-bon, même si au départ le portes ne s’ouvrent pas d’un coup car les idéees qui changent le monde sont rarement acceptées du premier coup.
sam dit
pollution aérienne (très dangereux pour les pilotes)
en plus d’être pas effectif…
pourrait tre utile pour la prospection mînière cependant…
Normand Gosselin dit
Il serait intéressant de savoir de votre part pourquoi c’est dangereux et qu’est-ce qui rend cette éolienne “pas effective”.
Merci à l’avance,
Normand Gosselin