La CSST considère que les entreprises Moteurs Électriques Laval ltée et Kruger Wayagamack ont agi de manière à compromettre la santé et la sécurité des travailleurs, causant la mort de Conrad Asselin, le 16 septembre 2013. Électromécanicien pour l’entreprise Moteurs Électriques Laval Ltée (M.E.L.), sous-traitant à l’usine Kruger Wayagamack, Conrad Asselin perd la vie au travail alors qu’il vérifie l’absence de tension sur le moteur d’une meule. Son collègue électricien est gravement blessé. La CSST vient de publier son rapport d’enquête. Ces conclusions sont publiées afin de sensibiliser les entreprises qui effectuent des travaux sur des moteurs industriels à l’importance d’une planification et d’une supervision adéquates.
Parmi les causes à l’origine de l’accident, la CSST identifie que l’organisation du travail pour effectuer des vérifications sur les moteurs des meules comporte des lacunes importantes. . En conséquence, un constat d’infraction leur a été délivré. Pour ce type d’infractions, le montant de l’amende varie de 15 698 $ à 62 790 $ pour une première offense, et de 31 395 $ à 156 976 $ en cas de récidive.
La sécurisation du cabinet électrique est déficiente
Le jour de l’accident, un électricien de l’usine Kruger Wayagamack commence le processus de sécurisation à l’intérieur du cabinet électrique afin de permettre aux travailleurs de M.E.L. d’effectuer les tests électriques appropriés. Pour ce faire, il soulève les deux plaques d’obturation présentes devant les bornes de raccord au fond du cabinet électrique et insère une tige de test dans chacune des trois bornes inférieures. L’électricien quitte ensuite la sous-station électrique. Quelques minutes plus tard, l’électromécanicien de M.E.L. s’introduit à l’intérieur du cabinet électrique et procède à une vérification de l’absence de tension sur les tiges de test. À ce moment, une violente explosion se produit. Il est transporté à l’hôpital, où son décès est constaté quelques jours plus tard.
Mieux identifier les dangers
L’enquête a permis à la CSST d’identifier trois causes pour expliquer l’accident. D’abord, la sécurisation du cabinet électrique est déficiente. De plus, une vérification de l’absence de tension dans les tiges de test est improvisée. Enfin, l’organisation du travail pour effectuer des vérifications sur les moteurs des meules comporte des lacunes importantes.
La CSST exige une nouvelle procédure de travail
La CSST a interdit tout travail de vérification des moteurs de meules en s’introduisant à l’intérieur d’un cabinet électrique. Par la suite, elle a exigé de l’usine Wayagamack qu’elle mette sur pied une nouvelle procédure de travail permettant d’effectuer la tâche à l’extérieur du cabinet.
Mesures de prévention
Pour éviter un accident semblable, la CSST rappelle l’importance d’une planification des travaux qui tient compte de la santé et de la sécurité des travailleurs, notamment par l’établissement :
• d’une méthode de mise hors tension incluant les moyens pour isoler les sources d’énergie dans la zone d’intervention;
• de communications claires et précises entre les équipes de travail qui se succèdent;
• de l’information aux travailleurs sur la méthode et sur les éléments de communication;
• d’une supervision serrée des phases critiques des travaux.
Pour accéder au rapport complet de la CSST, cliquer ici .
Note de la direction : La photo de KrugerWayagamack est de la FTQ région Mauricie et Centre-du-Québec.
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