Il est difficile de s’opposer publiquement à l’énergie éolienne, une énergie considérée comme verte. C’est pourtant ce que fait Normand Mousseau, professeur au Département de physique de l’Université de Montréal, qui a coprésidé la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec. En tenant compte des contraintes environnementales et économiques, et à la lumière de près de 500 mémoires déposés à la Commission et des centaines d’interventions qui y ont été entendues, le titulaire de la Chaire de recherche de l’UdeM sur les matériaux complexes, l’énergie et les ressources naturelles est parvenu à des conclusions dérangeantes et parfois surprenantes sur ce que devrait être la prochaine politique énergétique du Québec.
Normand Mousseau rappelle entre autres que la question du transport est centrale et incontournable dès qu’on parle de réduction des GES.
Il a présenté les grandes lignes de ses conclusions le 6 février dans une conférence intitulée «Pourquoi les éoliennes ne sont pas bonnes pour le Québec?» Ses propos ont été recueillis par le journal de l’Université de Montréal, Forum. Pour lire ses propos, recueillis par Dominique Nancy, cliquer ici
ndlr : D’autre part, avant de lapider l’énergie éolienne et les dépenses d’Hydro-Québec, il serait intéressant de nuancer les propos en rappelant que l’énergie éolienne peut très bien être une solution idéale pour les populations du Grand-Nord québécois et des exploitations de richesses naturelles (lire les mines) qui y sont exploitées. Aux Îles-de-la-Madeleine, région de grands vents, l’éolien peut signifier beaucoup. Électricité Plus en parle d’ailleurs dans un autre article publié dans cette édition. Parlant d’éliminer les GES, les cas mentionnés ici sont des cas probants. Ce n’est pas parce que c’est loin de nous, que ce n’est pas dans notre cour arrière, que l’utilisation du pétrole pour produire de l’électricité est inoffensive vis-à-vis du réchauffement climatique global…
En fouillant un peu, on pourrait trouver plusieurs autres applications où l’éolien présente de grands avantages. Toujours est-il que les investissements à ce jour en éolien ont permis de développer une expertise qui sera fort probablement bientôt un autre avantage économique pour le Québec. La recherche et le développement d’une technologie peuvent aussi se faire sur le terrain, en situation réelle plutôt qu’en laboratoire.
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