
Le gouvernement du Canada vient à la rescousse du projet d’hydrolienne de la Nouvelle-Écosse de Peter McKay en octroyant une subvention de 6,3 millions $ à FORCE (Fundy Ocean Research Centre for Energy). Il s’agit de développer la force marémotrice dans la baie présentant les plus fortes marées au monde, soit entre 47 et 70 pieds, tous les jours. Le projet a été confié à Open Hydro, la startup irlandaise, propriété de DCNS.
(DCNS est un groupe industriel français spécialisé dans l’industrie navale militaire, l’énergie nucléaire et les infrastructures marines).
Cette subvention octroyée par Technologies du développement durable Canada, un programme de financement de Ressources naturelles Canada, servira à développer un projet expérimental de deux hydroliennes à centre ouvert de 2 MW, mesurant 16 mètres de diamètre. Les travaux devraient être complétés en 2015 et alimenter quelque 1000 foyers. Le cout de production de cette électricité est évalué à 14,7 cents le kilowatt. On souhaite que cette expérience mène au développement d’un ensemble qui produirait quelque 300 MW. En fait, les experts croient que la baie de Fundy pourrait produire jusqu’à 50 000 MW, soit trois fois le complexe de la baie James. Pour sa part, le gouvernement de la Nouvelle Écosse a accordé deux postes de mouillage à ce projet FORCE.
Pendant ce temps, le projet RER si cher à notre ex-première ministre Pauline Marois s’est littéralement noyé dans les problèmes financiers, malgré la logique de ces hydroliennes. On pourrait effectivement placer un bon nombre de ces éoliennes au pied des centrales d’Hydro-Québec existantes et multiplier par beaucoup la production québécoise d’électricité, sans avoir à construire de nouvelles routes ni de villages temporaires pendant la période de construction. Électricité Plus a publié un article complet sur ces hydroliennes RER, qu’on peut consulter en cliquant ici. Puisque Boeing était partie prenante au projet, peut-être le verrons-nous remonter à la surface.
Le projet FORCE est très bien décrit dans un communiqué émis par l’AQPER en mars 2014, que l’on peut consulter en cliquant ici. De son côté, Ressources naturelles Canada fournit aussi plein de détails sur ce projet, qu’on peut consulter en cliquant ici. Mais aucune étude a été publiée pour expliquer de quelle façon on allait éviter que ces engins deviennent des hachoir à poissons.
La photo dans le texte donne une idée de l’espace qu’occupe l’océan pendant les marées hautes dans la baie de Fundy. Elle fut prise dans le secteur Hopewell Rocks, au Nouveau-Brunswick.
La subvention au projet FORCE arrive tout juste à temps pour les élections d’octobre prochain… Peut-être devrions-nous avoir des élections chaque année!
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