Le constructeur américain de voitures électriques Tesla a réussi un grand coup marketing, faisant courir les foules jeudi dernier, le 31 mars, lors du dévoilement de son Model 3. Après un peu plus de 24 heures, les réservations de cette berline compacte, modèle d’entrée de gamme de la luxueuse marque, ont passé le cap des 200 000. De quoi faire frémir la compétition.
Les armes avaient déjà été dégainées contre la Tesla Model 3 en début d’année par le constructeur General Motors, qui avait présenté les caractéristiques de sa Chevrolet Bolt EV, en version « abordable ». Le magazine Forbes avait prédit ce duel (très) prévisible, par médias interposés, qui allaient opposer le fabricant de Détroit à celui de la « Silicon Valley ».
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Comparé à Apple et Star Wars
Le voile sur la Tesla Model 3, accessible au grand public puisque deux fois moins cher que ses modèles précédents, a été levé en grande pompe par le fondateur de la marque en personne, Elon Musk. « Il est très important d’assurer la transition vers le transport durable. C’est très important pour l’avenir de notre planète », a-t-il promulgué lors de sa présentation.
L’engouement suscité par la sortie tant attendue de la Model 3 a été comparé par de nombreux analystes à la fascination du public pour l’iPhone d’Apple ou la franchise de Star Wars. Même à Montréal, les acheteurs empressés faisaient le pied de grue devant le concessionnaire en bordure de l’autoroute Décarie, avant même d’avoir aperçu l’ombre de cette nouvelle voiture.
Selon le site autofocus et Electrek, Montréal aurait reçu la plus longue file d’attente avec près de 200 personnes patientant sous la pluie, prêtes à laisser un dépôt de 1 000 $ pour une voiture commercialisée dans seulement deux ans. Certains ont même campé sur le terrain du concessionnaire montréalais afin de s’assurer d’être parmi les premiers à signer une précommande.
« Cela doit être une première pour l’industrie automobile: des files de gens attendant de pouvoir commander une voiture qui ne sera pas disponible avant plus d’un an. C’est le type de buzz qu’on voie pour les films Star Wars, ou des nouveaux iPhone », a affirmé Jessica Caldwell, analyste du cabinet spécialisé Edmunds.com.
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Livraison dans les temps ?
Étant encore un petit joueur de l’industrie, la rentabilité se fait toujours attendre du côté du constructeur automobile Tesla, qui a enregistré des pertes financières de plusieurs centaines de millions en 2015. La raison principale pour laquelle tardent les bénéfices : d’énormes investissements en recherche et développement, de l’ordre de 718 millions de dollars US.
Cependant, sa réputation de livrer ses véhicules en retard sur l’échéancier fixé le précède, contrairement à General Motors, un fabricant habitué à la production en série. Déjà, devant la frénésie des réservations, Elon Musk a twitté : « Il faudra définitivement repenser la planification de la production ».
« Pour mériter la confiance des consommateurs comme des investisseurs », il faudrait que le Modèle 3 arrive en temps et en heure, alors que Tesla a l’habitude de « rater ses échéances », peut-on lire dans la section Auto du journal La Presse.
(La Presse dresse un portrait des sept défis qu’aura à relever Tesla. Pour le lire, cliquer ici)
N.D.L.R. : La rédaction rappelle que la voiture électrique ne date pas d’hier, mais qu’elle est plus que centenaire ! Pour lire notre article à ce propos, cliquer ici.
Pour plus de renseignements, le lecteur peut visiter la rubrique Technologies, section Technologies en développement, sous-section Véhicules électriques. Bonne lecture !
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