Une idée avant-gardiste sur la gestion écologique de matériaux de construction pourrait valoir une enveloppe de financement de la part de Recyc-Québec, qui a prévu pour ce faire un budget de 950 000 $. Que ce soit sous forme de projet-pilote, de mesure incitative ou d’implantation d’une solution innovante, Recyc-Québec attend les projets pour réduire ou revaloriser ces rebuts de construction inévitables sur un chantier.
La société d’État Recyc-Québec a lancé un appel de propositions – en vigueur jusqu’au 18 mai – visant l’écogestion de chantiers de construction, de rénovation et de démolition. L’objectif : éviter le recours à l’utilisation de matériaux neufs ainsi que le gaspillage, la perte, la dégradation ou le rejet de matériaux. À toutes les étapes du cycle de vie d’un bâtiment, de sa conception à son entretien, quantité de matériaux se perdent. L’écogestion permet de réduire à la source les matériaux réutilisables, mais souvent susceptibles d’atterrir au dépotoir.
Les projets soumis devront se distinguer par leur pertinence et leur qualité, l’importance de la réduction à la source potentielle de matières résiduelles, leur partenariat et l’appui du milieu ainsi que leur potentiel de reproductivité ou de pérennité.
Rappelons que 22 % des matières éliminées proviennent du secteur de la construction, de la rénovation et de la démolition, ce qui équivaut au deuxième type de matières résiduelles en importance au Québec. Ainsi, cette initiative instaurée par le biais de Recyc-Québec s’inscrit dans le plan d’action 2016-2017 du Comité mixte sur la réduction à la source, qui souhaite l’adoption de comportements plus responsables en matière de 3RV-E (réduction à la source, réemploi, recyclage, valorisation et élimination).
« Ce nouvel appel de propositions constitue un grand pas en avant dans ce secteur d’activité clé. Les projets novateurs choisis devront permettre à l’industrie de mieux se coordonner sur le terrain, que ce soit pour l’augmentation de la quantité de matériaux détournés à des fins de réemploi, la réalisation d’importantes économies ou la réduction de la quantité de GES produits par l’extraction des matières premières. Pour créer le changement, il faut agir autrement », a expliqué Marc H. Plante, adjoint parlementaire du ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel.
(Pour obtenir le document de présentation de l’appel de projets de Recyc-Québec, cliquer ici.
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