L’aventure autour du monde de Bertrand Piccard, 58 ans, et André Borschberg, 63 ans, s’étire depuis maintenant plus d’un an. Tout premier essai de vol autour du monde à bord d’un avion solaire, les yeux de la planète entière sont rivés sur l’expédition qui a pris son envol d’Abu Dhabi, dans les Émirats arabes unis, le 9 mars 2015. Aujourd’hui posé aux portes de New York, l’avion Solar Impulse 2 s’apprête à remonter dans le ciel pour le dernier droit du voyage.
Les deux pilotes au rêve un peu fou, à la Jules Verne, ont entrepris l’aventure de 35 000 kilomètres afin de faire la promotion des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Ce faisant, ils ont battu huit records du monde avec le prototype Solar Impulse, dont celui de traverser l’océan Pacifique – du Japon à Hawaï – durant cinq jours et nuits consécutives à bord d’un avion solaire, exploit accompli par Borschberg.
De ses ailes de 72 mètres, l’équivalent d’un Boeing 747, à son poids léger de 2,3 tonnes, comparable à celui d’une voiture, en passant par ses quatre propulseurs dotés de batteries et ses 17 248 cellules photovoltaïques, l’engin impressionne. Fabriqué en fibre de carbone, l’avion se déplace dans les airs à une vitesse moyenne de 75 kilomètres à l’heure et à une altitude maximale de 8 500 mètres. Au sol, sa vitesse maximale enregistrée a atteint 216 kilomètres à l’heure. Tout cela, en consommant zéro litre de carburant !
13e étape aux portes de New York
Le 25 mai, au terme de la 13e étape du voyage, l’avion solaire s’est posé dans la vallée de Lehigh, en Pennsylvanie, non loin de l’état de New York. Se préparant à traverser l’Atlantique, l’avion fait actuellement l’objet d’entretien, alors que ses ingénieurs avaient repéré des irrégularités dans l’approvisionnement en électricité à partir des générateurs solaires jusqu’à la cabine de pilotage.
Sur le compte Twitter de Solar Impulse, le 2 juin, on rapportait que l’équipe analysait les fluctuations météorologiques afin de trouver la meilleure fenêtre météo pour reprendre le vol. Dans leur blogue, les globe-trotteurs ont résumé en une phrase la réalité avec laquelle ils composent : « Nous vivons au seuil de l’inconnu : chaque jour est un possible décollage, un vol possible ».
Rappelons que Solar Impulse avait interrompu son itinéraire autour du monde, à mi-parcours, le 3 juillet 2015 en raison d’avaries des batteries dues à la surchauffe des moteurs, après la traversée du Pacifique. Les dommages permanents ont requis un remplacement complet de certaines pièces, nécessitant pour ce faire l’équivalent de 28 M$ canadien. Le voyage a repris, direction San Francisco aux États-Unis, à la fin du mois d’avril.
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