La Chine compterait plus de 600 000 véhicules électriques selon la publication National Business Daily www.ndbpress.com; c’est plus du double que ce que comptent les États-Unis et l’Europe réunis! En 2016 seulement, ce sont 100 178 nouveaux véhicules électriques qui ont pris la route en Chine, soit 46 905 tout électriques et 53 273 véhicules hybrides. Pour 2017, on prévoit, toujours selon le National Business Daily, la mise en service de plus de 100 000 autobus électriques. Plus encore : désormais, tout nouveau véhicule de taxi à Beijing et tout véhicule taxi remplacé devra être électrique, dans une ville qui en compte plus de 70 000. Les États-Unis, en tout domaine, c’est Big, Great, the Greatest, mais la Chine c’est population, population, population… en fait il y a 4,3 fois plus de population en Chine qu’aux États-Unis.
Hydro-Québec tire drôlement bien son épingle du jeu en Chine, où on prévoit la mise en service de 100 000 nouveaux autobus électriques par année, selon un article de La Presse publié en juin dernier, qu’on peut consulter en cliquant ici. TM4, la filiale d’Hydro-Québec a conclu un partenariat il y a quelques années avec Prestolite Electric Beijing Ltd, ce qui lui a permis de vendre 5 000 de ses moteurs révolutionnaires en 2016, soit 5 % du marché; TM4 estime pouvoir se rendre à 15 % de part de marché. La technologie québécoise développée à l’IREQ est d’ailleurs désormais présente un peu partout dans le monde. D’ailleurs, l’autobus scolaire Lion utilise les moteurs de TM4. Autobus Lion livre un ou deux autobus scolaires électriques par semaine à Sacramento, en Californie, sur une commande d’une trentaine, selon la SRC. Il semblerait également qu’environ 80 autres pourraient s’ajouter dans la région de Los Angeles. Au Québec, ce sont une cinquantaine de ces véhicules qui sillonnent nos routes.
La compagnie chinoise BYD prend de plus en plus de place, elle dont un peu plus de 8 % du capital-actions appartient au multimilliardaire américain Warren Buffet. La part de M. Buffet vaut environ 2 milliards USD, soit près de dix fois le prix qu’il a payé en 2008. L’entreprise vend de plus en plus de ses autobus, tant en Chine qu’aux États-Unis, elle qui s’est alliée à Samsung qui vient d’y investir plus de 500 millions USD pour un peu moins de 2 % du capital-actions. BYD est aussi en partenariat avec les camions à vidange américains Wayne pour le développement d’un modèle tout à l’électricité. BYD produit déjà des véhicules lourds, mais surtout beaucoup d’automobiles électriques et hybrides vendues un peu partout dans le monde, en particulier un flotte de 50 taxis à Bruxelles où les politiciens de la Commission les utiliseront pour leurs déplacements professionnels (information tirée de CARADISIAC.com, site d’information automobile).
Ailleurs dans le monde, l’électromobilité gagne aussi du terrain. Selon les statistiques, 50 % des nouveaux véhicules qui prennent la route en Norvège sont soit électriques ou hybrides. Même le pape François est désormais impliqué; lui qui a publié en juin 2015 une encyclique sur l’environnement vient de se voir confier une Nissan Leaf pour une période d’un an, cadeau du groupe d’investissement en ressources renouvelables allemand Wermuth. Selon BFM.TV, Wermuth met également une dizaine de véhicules électriques en partage à la disposition des habitants de l’État de la Cité du Vatican, petit pays de moins de 500 habitants enclavé dans la ville de Rome et lieu du Saint-Siège de l’Église Catholique.
Pour que l’Amérique rejoigne la Chine en matière d’électromobilité, il faudra entre autres que Tesla prenne les bouchées doubles pour livrer les 400 000 voitures tout électriques Model 3 vendues alors que les prévisions sont que l’entreprise en livrera un peu plus de 12 000 à la fin de 2017 et quelque 70 000 en 2018. La route sera longue pour en livrer 400 000… Cette grande quantité de véhicules Tesla viendra peut-être équilibrer les choses entre le nombre de véhicules électriques en Chine vs le reste de la planète. Notons cependant que Tesla mentionne tirer 15 % de ses revenus de Chine, soit environ 1 milliard USD sur des revenus totaux de 7,2 milliards USD.
Avec tous ses véhicules électriques la Chine pourrait réduire ses émissions de CO2, à la condition que l’électricité soit produite à partir d’énergies renouvelables. Présentement, les énergies renouvelables fournissent un peu moins de 25 % de l’électricité du pays. La Chine consomme 50 % du charbon sur la planète et est le pays où il y a le plus de construction de centrales nucléaires.
La chaude concurrence que se mènent les fabricants de batteries lithium-ion pourrait fort bien déboucher sur une batterie garantissant une beaucoup plus grande autonomie, ce qui encouragerait plusieurs automobilistes à changer leurs habitudes.
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