
Pour une deuxième année consécutive, l’équipe de la moto électrique de l’Université de Sherbrooke (EMUS) a remporté le eMotoRacing Varsity Challenge (NJ, USA) en bénéficiant d’une batterie haute performance très fiable et d’un pilote aguerri, Samuel Proulx, qui avait remporté la course également en 2016. « La délégation de futurs ingénieurs et d’ingénieurs de l’UdeS a apporté des changements à la batterie, ce qui a grandement contribué à la fiabilité du bolide qui se rapproche grandement d’une moto de production », soutient le pilote.
Les Sherbrookois ont défendu leur titre sur la piste du New Jersey Motorsports Park contre seulement deux équipes, soit Virginia Tech et Rochester Institute of Technology, puisque quatre des sept équipes inscrites ne se sont pas présentées en raison de problèmes de fiabilité sur leur véhicule. Sherbrooke attribue sa victoire à la fois au talent de son pilote, mais également à la fiabilité de sa machine. « Fiabilité, fiabilité et encore fiabilité », martèle Félix-Antoine LeBel, chef de la délégation et doctorant en génie électrique, qui ajoute du même souffle que « nous perdons 100 % des courses que nous ne finissons pas », soulignant au passage leur victoire lors de la première course en raison de l’abandon des deux autres équipes.
Virginia Tech détenait un avantage au niveau de la performance dans les premiers tours mais EMUS savait que leur machine était plus fiable. Ils ont misé là-dessus et gagné leur pari. « Notre expérience de 2016 nous enseigne qu’on ne peut pas se présenter avec un nouveau prototype sans l’avoir testé et avoir espoir de gagner comme Virginia Tech a essayé de le faire », commente le chef de la délégation sherbrookoise. En effet, VT a voulu jouer le tout pour le tout sans faire trop d’essais alors qu’EMUS a sorti la moto au risque d’avoir des problèmes mécaniques. Le radiateur du bolide sherbrookois était six fois plus gros que celui de leur principal rival, ce qui leur a permis de maintenir la cadence malgré la chaleur. « À force d’ajustements, j’ai pu gagner 7 secondes au tour avec comme meilleur temps, 01 : 44 au tour. Nous nous approchons grandement des temps répertoriés sur les motos de course conventionnelles », raconte le pilote Samuel Proulx.
Améliorer la machine pour 2018
EMUS a remporté les deux courses de l’évènement sur un bolide deux fois plus puissant qu’en 2016. À cet égard, le prototype de conception originale de l’UdeS peut atteindre une vitesse maximale de 250 km/h grâce à un moteur de près de 215 hp. En ce moment, EMUS est en mesure d’atteindre 120 hp.
« C’est un des aspects qu’il faudra améliorer, une meilleure programmation de la machine », soutient l’ingénieur Félix-Antoine Lebel. Le châssis monocoque d’aluminium d’inspiration aéronautique contient une batterie Li-ion de 15 kWh, ce qui lui donne une autonomie de plus de 150 km sur une seule charge. Fort de cette victoire, EMUS souhaite continuer d’améliorer sa moto électrique afin de devancer d’autres équipes universitaires et professionnelles également. L’équipe se lancera sous peu dans la conception et la fabrication d’un second prototype pour 2018.
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