
L’année 2017 sera charnière pour le Groupe Girardin de Drummondville, concessionnaire exclusif des autobus scolaires Blue Bird dans l’est du Canada, qui testera sur les routes québécoises les nouveaux modèles de bus électriques annoncés par Blue Bird et préalablement testés au Nevada. D’autre part, son usine de fabrication commencera la production de minibus électriques au cours du deuxième quart de 2018.
« Un de nos véhicules effectue déjà des tests tandis que deux autres sillonneront les routes d’ici au début septembre pour des essais en simulation avec une charge équivalente au poids de passagers sur des circuits scolaires », a confirmé en entrevue avec Électricité Plus Michel Daneault, vice-président de Girardin. Les nouveaux modèles 100 % électriques sont le Micro Bird G5 – un modèle qui se fabrique déjà – ainsi que le Blue Bird TX4 à nez plat.
Les minibus électriques, équipés d’une batterie de 100 à 150 kWh disposent d’une autonomie de 200 km, selon M. Daneault. Leur fabrication a été rendue possible à l’aide d’une subvention de 4,4 M$ US octroyée par le Département de l’énergie de Californie aux États-Unis au partenaire de Girardin, Blue Bird, en début d’année. Conçus avec la technologie V2G (Vehicule-to-grid), les véhicules pourraient même redistribuer l’électricité emmagasinée dans le réseau pour alimenter, par exemple, la maison.
« Il n’y a pas d’intérêt pour ceci au Québec, parce que nous avons une énergie peu dispendieuse en abondance, mais en Californie, où l’électricité coute de sept à huit fois plus cher, l’idée s’avère intéressante », explique Michel Daneault.
Actuellement, le Groupe Girardin fabrique quelque 3 200 autobus par année, mais il n’a pas été possible de savoir le volume d’autobus électriques qui seront fabriqués à l’usine drummondvilloise, en 2018. « Nous avons réalisé une étude de marché, et il y a un intérêt fort dans l’industrie, tant au Québec, au Canada qu’aux États-Unis. Le dévoilement de Blue Bird s’est d’ailleurs tenu au Nevada, tout près de la Californie, où il y a un grand intérêt pour la propulsion électrique », a commenté M. Daneault.
La Ville de Laval ainsi que la Société de transport de Montréal figurent également, selon lui, parmi les joueurs intéressés par les véhicules Micro Bird électriques.
Question de subvention
Le Groupe Girardin fabricant des autobus de type « A » pouvant transporter de 10 à 30 passagers, l’actuel programme de soutien au déploiement des autobus scolaires électriques, qui offre une subvention du gouvernement de 125 000 $ à l’achat d’autobus de type « C » ou « D », empêche les minibus de Girardin d’être accessibles aux subventions. « Notre demande est en cours au ministère des Transports du Québec pour faire reconnaître les véhicules de type « A », explique Michel Daneault. C’est ce qui va influencer les décisions d’achat de nos clients. »
Distributeur et fabricant d’autobus, le Groupe Girardin conçoit déjà des autobus au diésel, à essence, au propane ainsi qu’au gaz naturel. La propulsion électrique s’ajoute ainsi en complémentarité aux produits déjà offerts sur le marché. « Nous sommes ainsi le distributeur qui offre la plus large gamme de produits dans l’industrie », conclut Michel Daneault.
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