Les parcs éoliens en pleine mer pourraient rapporter gros et produire cinq fois plus d’énergie que les turbines implantées sur la terre ferme, selon une récente étude des chercheurs de la Carnegie Institution for Science. Frédéric Côté, directeur général du TechnoCentre éolien, croit au potentiel énergétique de l’énergie éolienne en eaux profondes, mais se dit également conscient des couts de production d’une telle entreprise.
« Les conclusions de cette étude tiennent la route, admet-il, tout en soulignant, en contrepartie, qu’il faut prendre en considération le cout de construction, d’entretien et le matériel nécessaire (bateau, hélicoptère) pour opérer une telle infrastructure. Le défi est de capturer cette énergie et de ramener cette électricité sur terre pour la transformer afin que ce soit économiquement viable. »
Sur les côtes de la Gaspésie ou des Îles-de-la-Madeleine, la force du vent en pleine mer pour faire tourner des pales éoliennes n’a pas encore été mesurée. Si aucune donnée récoltée sur le terrain ne permet d’affirmer que la mer serait un lieu foisonnant pour la production d’électricité, Frédéric Côté estime qu’il y a un intérêt à explorer cette nouvelle forme d’énergie à exploiter, particulièrement dans le nord de l’Atlantique – ce que met en lumière l’étude en question.
L’étude mentionne par ailleurs qu’en hiver, les parcs éoliens de l’Atlantique nord pourraient produire suffisamment d’énergie pour alimenter la civilisation actuelle.
(Pour lire l’article de La Presse, au sujet de l’étude sur le potentiel énergétique des parcs éoliens en pleine mer, cliquer ici)
« C’est un sujet d’actualité, même que récemment Ressources naturelles Canada avait signifié son intérêt pour accueillir d’éventuels parcs en mer où la densité de l’air est meilleure et où les montagnes ne sont pas un obstacle au flot de vent régulier, explique M. Côté, convaincu du potentiel, mais sur ses gardes quant au cout de production en kilowattheure qui pourrait facilement doubler. Il y avait même eu un bourgeon de projet dans les Grands Lacs (en 2009). » Le gouvernement d’Ontario avait ensuite mis le projet en gestation, en attendant de plus amples études scientifiques sur le sujet.
Pour l’instant, Frédéric Côté affirme qu’il sera intéressant de suivre les projets en démonstration en eaux profondes qui pourraient découler d’un programme gouvernemental attendu au début 2018.