Le Réseau électrique métropolitain (REM) placera Montréal dans les ligues majeures du transport en commun. Quiconque a visité Paris reconnait que le transport en commun y est tout simplement extraordinaire. Montréal sera dans cette catégorie avec un temps de transport de moins de 16 minutes entre le quartier Dix30 de Brossard et le centre-ville de Montréal même en heure de pointe, trajet qui demande plusieurs fois ce temps en véhicule automobile aux heures de pointe. Les prédictions sont à l’effet que le REM serait opérationnel en 2020 et devrait transporter tout près de 200 000 personnes par jour.
Une coalition formée de groupes environnementaux et de citoyens s’est adressée aux tribunaux pour faire interrompre le processus parce qu’ils n’étaient pas satisfaits du processus de consultations publiques précédant la mise en œuvre du projet. Le juge Michel Yergeau, de la Cour supérieure du Québec, les a déboutés. Semble-t-il que ces groupes essaieront d’autres avenues pour bloquer le projet. Compte tenu des millions de litres de produits pétroliers qui ne seront plus nécessaires, il était un peu surprenant que des groupes environnementaux s’opposent au projet plutôt que de travailler de concert avec la CDPQ Infra et avec le gouvernement. Pour lire un article intéressant à ce sujet publié dans La Presse, cliquer ici. Peut-on s’imaginer la quantité de pollution dégagée chaque matin lorsque le pont Champlain, par exemple, est bloqué jusqu’au quartier Dix30 ou à peu près, laissant des milliers de véhicules réchauffer notre planète inutilement?
Ces millions de litres de produits pétroliers font en sorte que les Québécois envoient leur argent à l’extérieur de la province, alors que l’argent dépensé pour l’électricité employée par le REM restera dans les coffres de la Société qui leur appartient en propre. Surtout que le Québec a de l’électricité à profusion et qu’il pourrait multiplier par plusieurs fois cette quantité d’électricité en installant des hydroliennes au pied de sa soixantaine de centrales existantes.
En fait, ce projet est un outil de développement aussi important que l’a été le métro en 1966, à la différence que dès le départ il unit Montréal à la Rive-Sud et à Laval. Son accessibilité est un autre point qui supporte la comparaison avec le système de transport en commun de Paris, de même que sa rapidité. La fréquence des voitures est aussi remarquable, soit entre 2min. 30 sec. et 10 minutes.
Il aurait été plus facile à comprendre et plus naturel que les oppositions légales au REM viennent des pétrolières et des manufacturiers de véhicules individuels. Mais en fait, les milliards de dollars que le Québec exporte ne sont qu’une goutte d’eau dans le portemonnaie des multinationales.
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