
Malgré des couts supplémentaires pour enfouir partiellement la ligne à haute tension de 80 kilomètres entre le Québec et le New Hampshire, Hydro-Québec estime que le projet Northern Pass qui traverse la forêt Hereford, une aire protégée de 5000 hectares en Estrie, sera rentable. Le gouvernement du Québec et la société d’État se disent prêts à réaliser un tracé souterrain à cet endroit, ce que réclamaient la Coalition SOS mont Hereford et l’association Hereford depuis plusieurs mois.
En construisant cette interconnexion vers la Nouvelle-Angleterre, Hydro-Québec vise à augmenter ses exportations d’électricité en profitant des politiques américaines instaurées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le projet Northern Pass, prévu pour exporter 1000 MW d’électricité, s’inscrit dans le cadre du récent appel d’offres du Massachusetts ainsi que dans le cadre de la Politique énergétique québécoise 2030.
« Cette ligne d’interconnexion servira à accroitre les revenus d’exportation d’Hydro-Québec. Les couts de cet enfouissement n’auront pas d’impact sur la facture d’électricité des Québécois comme ils seront payés à même les revenus générés par les exportations », a promis Pierre Moreau, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, par voie de communiqué.
Deux poids, deux mesures
Alors qu’elle a longtemps refusé d’enfouir la ligne électrique pour protéger la forêt estrienne, Hydro-Québec s’était engagée à défrayer les couts d’enfouissement de la ligne électrique sur 100 km au cout de 500 M$ pour protéger les paysages des Montagnes blanches au New Hampshire, avait révélé au printemps TVA Nouvelles. (Pour lire l’article à ce propos, cliquer ici)
Même devant de houleuses contestations, Hydro-Québec avait plusieurs fois refusé d’enfouir sa ligne aérienne au Québec sous prétexte des couts majeurs liés à cette opération, a rappelé Radio-Canada, il y a un mois. (Pour consulter l’article, cliquer ici.) En septembre, Hydro-Québec avait finalement évoqué être ouverte à un compromis, sans s’engager à quoi que ce soit.
Il semble désormais que le vent ait tourné en faveur de l’enfouissement de la ligne, en Estrie. Le projet attend cependant encore de recevoir le feu vert du ministère du Développement durable et de la lutte contre les changements climatiques.
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