« Le cadenassage, cela veut dire ultimement atteindre une énergie zéro », explique Damien Burlet-Vienney, chercheur à l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), dans un article publié dans la plus récente revue Prévention au travail. Le numéro d’hiver 2017-2018 explore la question du contrôle des énergies sur les équipements mobiles dans le secteur municipal.
Le chercheur présente ainsi une étude exploratoire entourant le suivi, pendant 18 mois, d’une municipalité qui a entrepris une démarche d’implantation du cadenassage pour ses équipements mobiles. Cette étude s’inscrit dans le cadre du constat que les équipements mobiles (machines ou équipement autopropulsé, remorqué ou transporté, chargeuses, surfaceuses à glace, souffleuses, chariots élévateurs, épandeurs, etc.) sont rarement pris en compte dans les programmes de cadenassage.
Lors d’une précédente étude, 56 décès liés à la maintenance d’équipements mobiles non cadenassés ont été recensés au Québec, entre 1985 et 2009. Ce chiffre important correspond à plus de 7 % de l’ensemble des rapports d’enquête. « Souvent, quand on pense cadenassage, on pense à poser un cadenas, parce que c’est le mot qu’on utilise ici au Québec. Mais ça ne correspond qu’à une étape de la procédure de contrôle des énergies résiduelles. Il faut penser ensuite à toutes les autres énergies résiduelles », insiste M. Burlet-Vienney.
Le chercheur fait état du processus laborieux de mise en place des procédures, qui a pris beaucoup plus de temps que prévu, d’abord en raison de la résistance aux changements, puis en regard des aspects techniques et de la gestion de projet.
Pour lire l’article Contrôle des énergies sur les équipements mobiles dans Prévention au travail, cliquer ici
Pour consulter le résumé de l’étude exploratoire, cliquer ici.
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