
Transdev Canada : feu vert à l’achat de bus électriques
Filiale d’une multinationale européenne dans le domaine du transport, Transdev Canada fera l’acquisition de véhicules de transport collectif entièrement électriques, au cours des prochaines semaines. Ces nouveaux véhicules électriques seront intégrés à sa flotte de 650 véhicules, qui sillonnent plus de 100 municipalités, commissions scolaires et régions au Canada.
La répartition de ces nouveaux autobus électriques restera à déterminer entre le transport urbain et le transport scolaire. Sans chiffrer cet investissement, Transdev a affirmé qu’il « est important d’innover et de proposer de nouvelles solutions en mobilité ». Le transporteur consultera ses clients pour mieux déterminer les circuits qu’emprunteront les bus électriques.
« Au cours des dernières années, Transdev a pu tester des bus électriques à plusieurs endroits dans le monde. Nous ne sommes plus à l’étape des projets d’essai, ce type de véhicule ayant prouvé sa fiabilité. Nous allons acquérir des bus électriques que nous pourrons déployer sur nos circuits », a résumé Dominique Lemay, chef de la direction.
Rappelons que l’an dernier, Transdev avait acquis trois autobus scolaires électriques de la Compagnie Électrique Lion de Saint-Jérôme, qu’elle fait rouler notamment en Estrie.
Transdev Canada exploite la marque Limocar, sous laquelle elle possède une flotte de 320 véhicules, transporte quatre millions de voyageurs par an et emploie 470 personnes. La compagnie dessert le couloir interurbain Montréal-Sherbrooke ainsi qu’une quinzaine de municipalités de l’Estrie. Parmi les principaux transporteurs scolaires du sud-ouest de Montréal et de la région de Sherbrooke, Limocar offre ce service depuis près de 25 ans sur quelque 130 circuits à travers le Québec.
Énergies vertes : le café comme carburant écolo
Les autobus londoniens rouleront bientôt au marc de café, rapporte la chaîne CNN à Londres. L’entreprise en démarrage Bio-bean a mis au point un carburant écologique en utilisant les restants de café infusé.
La compagnie a récemment industrialisé un procédé de recyclage du marc de café pour le transformer en biogaz et produit biochimique. Comment ça fonctionne ? Le marc de café est d’abord séché, puis on en extrait l’huile de café. Cette huile est enfin mélangée avec d’autres carburants pour créer du biocarburant.
Combiné à 80 % de diésel, le 20 % de biocarburant à base de café moulu permettra de réduire de 10 à 15 % les émissions de carbone dans l’air. Pour les besoins du projet-pilote en préparation à Londres, la compagnie a produit 6 000 litres d’huile de café.
Bio-bean vend également des « bûches de café » qui permettent d’alimenter les feux de foyer et les fours, un produit qui se veut une alternative aux bûches de bois.
(Pour voir le reportage de CNN, en anglais, cliquer ici)
Objectifs ambitieux pour Toyota d’ici 2030
Le manufacturier automobile Toyota cultive de grandes ambitions pour ses véhicules électriques, ayant dans sa mire la vente de 5,5 millions de véhicules électrifiés, dont un million de véhicules à zéro émission d’ici 2030.
Au cours de la décennie 2020-2030, Toyota a l’intention de démocratiser le véhicule électrique. Le Japonais prévoit accélérer le développement de ses quatre gammes de véhicules électrifiés, les véhicules électriques hybrides (HEV), les véhicules électriques hybrides branchables (PHEV), les véhicules électriques à batterie (BEV) et les véhicules électriques à pile à combustible (FCEV).
Toyota cible que chaque modèle des gammes de Toyota et Lexus vendus à travers le monde sera livrable en version électrifiée ou propose l’électrification en option d’ici 2025. Prétendant au titre de champion de la démocratisation du véhicule, le constructeur nippon s’est donné l’objectif d’offrir plus de dix modèles BEV à l’échelle mondiale et d’élargir la gamme de véhicules FCEV de tourisme et commerciaux d’ici la décennie 2020.
Norme VZE : accès accru aux véhicules électriques et hybrides branchables
Le gouvernement du Québec a finalement adopté la norme véhicules zéro émission (VZE), en décembre, afin de réduire les obstacles vers l’achat d’un véhicule électrique (VÉ) et veiller à la progression continue des VZE sur ses routes.
La norme, qui entrera en vigueur au début 2018, vise à contraindre les constructeurs automobiles à cumuler des crédits en offrant davantage de véhicules zéro émission ou à faibles émissions sur le marché québécois. Plus les véhicules tendront vers le « zéro émission », plus le constructeur obtiendra des crédits. Une telle norme est présentement en vigueur dans dix États américains, où une dizaine de modèles VZE de plus sont disponibles en comparaison d’ailleurs. Le Québec devient la première province canadienne a mettre en œuvre cette norme.
Le pourcentage de crédits obligatoires sera calculé en fonction de la quantité de véhicules neufs vendus ou loués au Québec. Ceux qui n’atteindront pas les cibles fixées devront acheter des crédits à d’autres manufacturiers qui en auront de trop ou payer une redevance au gouvernement. Les revenus générés par la norme VZE iront au Fonds vert pour financer des projets de lutte aux changements climatiques.
(Le magazine Électricité Plus avait déjà rédigé un article sur la norme VZE que l’on peut trouver en cliquant ici)
« L’offre actuelle ne répond pas à la demande des consommateurs. Les Québécois veulent accéder à des véhicules propres, mais font face à une pénurie de voitures ou à des délais d’attente décourageants. Nous devons lever ces freins, et c’est le but de la norme VZE : plus de véhicules et plus de diversité de modèles pour les utilisateurs », a résumé Isabelle Melançon, ministre du Développement durable.
À noter que plusieurs manufacturiers, bien au courant de la venue prochaine de cette norme, ont retenu – selon toute apparence – la livraison de véhicules commandés en 2017 afin de gonfler leurs chiffres de 2018. Par exemple, dans le cas de Volkswagen (encore eux…), une commande pour une e-Golf Comfortline 2018 placée en juin dernier n’a toujours pas été livrée au 31 décembre. Sur son site internet, le manufacturier vante son véhicule en disant : « Complètement Golf et entièrement électrique, la e-Golf est le premier véhicule Volkswagen 100% électrique au Canada. » Encore faudrait-il que les commandes soient respectées…
Station-service Crevier à Beloeil : laboratoire des nouvelles technologies
Après les stations-service du Groupe Harnois, le Groupe Crevier deviendra la deuxième chaîne à offrir aux automobilistes la recharge de véhicules électriques. Le 15 décembre, le Circuit électrique et le Groupe Crevier ont dévoilé cette première superstation universelle au Québec, dont la configuration évolutive permettra d’optimiser l’installation et servira de banc d’essai aux nouvelles technologies de recharge.
Située à la sortie 112 de l’autoroute 20, la station-service Crevier la plus achalandée du Québec dispose maintenant de quatre bornes rapides de 50 kW, lesquelles peuvent recharger à 80 % la batterie d’un véhicule électrique en 20 à 30 minutes. La station-service deviendra ainsi un véritable laboratoire des nouvelles technologies, car elle mettra à l’essai des bornes de 100 kW lorsqu’elles seront disponibles sur le marché, prendra le pouls des utilisateurs en recueillant leurs commentaires et testera la tarification dynamique.
Selon le journal local L’Œil Régional, cette construction a nécessité un investissement de 420 000 $, financé à 70 % par Hydro-Québec et à 30 % par Crevier. « Les besoins des automobilistes évoluent, et les réseaux de stations-service devront s’adapter et s’ouvrir aux nouvelles énergies afin de développer une offre multicarburants intéressante. Il est clair que nous souhaitons nous positionner dans cette ère de transition », a soulevé Jean-François Crevier, président du Groupe Crevier.
Le module électrique centralisé de 200 kW de ce nouveau modèle de superstation a été conçu par la PME Automation R.L. de Varennes.
(Pour revoir l’article d’Électricité Plus au sujet des premières bornes installées dans les stations Harnois, cliquer ici)
Thor Trucks veut battre le Tesla Semi
La concurrence entre constructeurs de camions électriques se corse. Alors que Tesla a promis de livrer son premier camion-remorque électrique, le Semi, à la fin 2019, la jeune entreprise en démarrage Thor Trucks, basée à Los Angeles, promet de devancer son rival en commercialisant son semi-remorque ET-One à la mi-2019.
La course à la mise en marché du camion-remorque vert est lancée. Concurrent direct de Tesla, Thor planche actuellement sur un camion entièrement électrique capable de remorquer 80 000 livres, dont le prototype a été mis au jour à la mi-décembre. L’ET-One profiterait d’une autonomie maximale de 483 km. Dans sa version de base, d’une autonomie de 160 km, il s’écoulera à 150 000 $ US tandis que le prix s’élèvera à 250 000 $ US dans sa version de 483 km. En comparaison, Tesla promet d’offrir le Semi à 150 000 $ US en version 483 km, et à 180 000 $, dans sa version 800 km.
Mentionnons que Thor Trucks débarrasse des camions de leur moteur au diésel pour le remplacer par un moteur électrique et des batteries au lithium-on, comme le fait l’entreprise Ecotuned au Québec. Si Tesla a la mauvaise réputation d’être en retard dans son échéancier de livraison, Thor Trucks, de son côté, est loin d’être un constructeur automobile et un manufacturier d’expérience, disposant d’une équipe réduite de 17 employés.
Le magazine Bloomberg Businessweek semble toutefois penser que Thor pourrait bien battre Tesla sur le marché du camion électrique. (Pour lire l’article complet de Bloomberg, en anglais, cliquer ici)
Un trois-roues léger et électrique
Le groupe français PSA exploitant les marques Peugeot, Citroën et DS a mis au point un nouveau véhicule électrifié qui s’inscrit cette fois dans la catégorie des véhicules légers L5e, type de véhicule à trois roues qui dépasse les 50 km/h et peut rouler sur n’importe quelle route.
Ce projet de mobilité urbaine a été conçu dans le cadre des travaux du consortium européen EU-LIVE – pour Efficient Urban Light Vehicule (véhicule urbain léger et efficace), qui regroupe 12 partenaires provenant de six pays. La Commission européenne finance à hauteur de 6,7 millions d’euros ce projet de mobilité urbaine par le biais du programme « horizon 2020 GV5 ».
Le véhicule dont le design s’apparente au tricycle sert à effectuer des déplacements urbains et périurbains. Il bénéficie d’une traction hybride PHEV, de deux moteurs-roues électriques et d’un moteur thermique essence. Les moteurs électriques situés dans les roues arrière (In Wheel Motors) permettent de rouler jusqu’à 70 km/h sans émissions de gaz à effet de serre. Entre 70 et 130 km/h, le moteur thermique à essence Peugeot Scooter 31 kW monocylindre prend le relais.
Samsung SDI a conçu la batterie de 48 V, qui fait le plein en récupérant l’énergie au freinage. Le système a été muni de composants hydrauliques et d’une suspension hydropneumatique. Le véhicule léger détient une autonomie de 300 km en roulant à vitesse maximale, peut être conduit par un détenteur de permis auto, et arpenter tant les routes que les autoroutes.
Norvège, capitale du véhicule électrique neuf
La Norvège continue de s’affirmer comme un précurseur de l’électrification des transports. En 2017, plus de la moitié des ventes (52,2 %) de véhicules neufs ont été des véhicules électriques (VÉ) ou hybrides, rapporte Radio-Canada.
Les voitures entièrement électriques et – à moindre échelle – à hydrogène représentent maintenant près de 21 % des ventes du pays scandinave, tandis que les hybrides rechargeables et à faible consommation d’essence grugent 31,3 % des parts de marché, selon les statistiques du Conseil d’information sur le trafic routier (OFV). Entre 2016 et 2017, l’achat de voitures neuves à zéro émission dans le pays nordique a grimpé de 33 %.
La capitale, Oslo, s’est fixé l’ambitieux objectif d’enrayer les ventes de véhicules à combustion dès 2025. Pour arriver à ses fins, le pays taxe les véhicules conventionnels et offre des avantages fiscaux aux propriétaires de véhicules propres. Également, ces derniers jouissent d’un laissez-passer aux postes de péage, aux traversiers et profitent de la gratuité dans les stationnements publics.
Cependant, ces privilèges régresseront peu à peu, au rythme de la croissance sur les routes des VÉ, indique Le Devoir. Le Parlement d’Oslo a récemment autorisé les municipalités à rendre payants les stationnements publics et péages aux VÉ, mais limite ces frais à 50 % du tarif régulier.
(Pour lire l’article du Devoir, cliquer ici)
(Pour lire l’article de Radio-Canada, cliquer ici)
L’e-Palette dévoilé au Consumer Electronic Show de Las Vegas
Un véhicule électrique autonome conçu pour la livraison et le transport public, baptisé l’e-Palette, a été présenté par Toyota en début d’année à Las Vegas, au Consumer Electronic Show, plus grand salon de l’innovation technologique en électronique au monde. La Presse en a publié quelques photos.
En plus du véhicule, une plateforme de services de mobilité a déjà attiré l’intérêt de partenaires tels Amazon, DiDi, Mazda, Pizza Hut et Uber. L’interface de commande ouverte permettra aux entreprises associées au projet d’installer leur propre système de conduite automatisée et de technologie de gestion du véhicule.
L’intérieur de l’e-Palette, d’une longueur variable de 4 à 7 mètres, pourra être équipé et adapté en fonction des besoins commerciaux des entreprises, que ce soit pour la livraison de colis, le covoiturage ou le commerce électronique en déplacement. Le concept e-Palette vise par ailleurs à ce que le véhicule passe facilement d’une application à l’autre.
Des essais de faisabilité ont été prévus au début des années 2020. La technologie pourrait même être mise à profit lors des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo en 2020, espère Toyota.
(Pour voir les photos dans La Presse, cliquer ici)
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