Un lot de 25 000 compteurs intelligents installés chez des consommateurs du Grand-Montréal comporte une défectuosité majeure. Ces appareils dits de nouvelle génération n’envoient pas à la société d’État une lecture de la consommation d’électricité. Cette défaillance du système de communication des compteurs Landis+Gyr a été rapportée par La Presse, à la fin novembre.
Selon les informations que nous avons obtenues auprès d’Hydro-Québec, aucune autre appareil n’aurait été rapporté défectueux depuis. À ce jour, 10 000 compteurs ont été remplacés, l’opération est donc presque à mi-chemin d’être complétée. Il était possible que davantage de compteurs soient défectueux puisque ceux touchés provenaient d’un lot de 385 000 appareils. « Nous sommes toujours dans un ordre de grandeur de 25 000 », nous a indiqué par courriel le porte-parole Marc-Antoine Pouliot.
Le problème serait à l’origine d’une composante du système de communication des compteurs compromise par l’humidité, aurait indiqué les analyses du fabricant, une multinationale installée en Suisse.
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Ce n’est pas la première fois que ces compteurs de nouvelle génération font défaut. En 2016, La Presse avait rapporté que le nombre d’appareils intelligents remplacés avait bondi de 52 % entre 2014 et 2015. Les anomalies étaient diverses, notamment des bases endommagées, des couvercles internes mal fixés, en raison d’un affichage de consommation intermittent ou d’étiquettes manquantes. En 2014, 1049 appareils ont été remplacés ainsi que 1592, en 2015.
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Depuis le début du remplacement des compteurs mécaniques en 2012, beaucoup d’encre a coulé entourant cette opération controversée. D’abord, pour dénoncer le fait qu’Hydro-Québec ait choisi un fabricant étranger au lieu d’entreprises québécoises comme Varitron Technologies à Saint-Hubert et son partenaire avec qui elle avait soumissionné, Trilliant Networks, une entreprise de Granby. Également, les citoyens ont été nombreux à s’inquiéter des effets sur la santé encore méconnus des radiofréquences émises par ces appareils, ce qui a donné naissance au mouvement Refusons les compteurs « intelligents ».
Les réfractaires ont réussi à obtenir le droit de refuser l’installation du compteur intelligent moyennant des frais pour la lecture manuelle du compteur non communicant. Encore dernièrement, une pétition a été déposée à l’Assemblée nationale pour « la mise en place de mesures d’accommodements pour les étudiants électro-sensibles », qui a recueilli 574 signatures. La pétition est en ligne jusqu’au 8 février, en cliquant ici.
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