La famille du travailleur Steeve Barriault, mort noyé à l’intérieur de la cabine de sa pelle hydraulique sur le chantier hydroélectrique La Romaine en 2015, poursuit Hydro-Québec pour près de 4 M$, rapporte TVA Nouvelles. Dans la poursuite déposée le 8 mars au Palais de justice de Sept-Îles, 17 personnes réclament des dommages punitifs et compensatoires à la société d’État.
Rappelons que la CNESST avait fortement réprimandé Hydro-Québec, maître-d’œuvre du chantier, et Neilson-EBC, employeur du travailleur décédé, dans son rapport d’enquête, en décembre 2015. Depuis, Neilson-EBC s’est plié à l’amende de 38 701 $ qui lui a été imposée, mais Hydro-Québec a contesté l’avis d’infraction de la CNESST. (Pour revoir l’article d’Électricité Plus à ce sujet, cliquer ici)
Dans une entrevue accordée à Électricité Plus, le père de la victime, Clément Barriault, avait dénoncé la « négligence criminelle » d’Hydro-Québec et de Neilson-EBC, qui n’ont pas informé raisonnablement son fils des dangers réels sur le chantier. Il avait alors confié : « Souvent, je me réveille la nuit en sursaut et je l’entends crier « Au secours! » Je le vois pris dans sa cabine, essayant par tous les moyens de s’en sortir. Une mort affreuse, cruelle. »
Outre les membres de la famille, des confrères de chantier témoins de l’accident, qui ont tenté en vain de porter secours au travailleur en détresse, font partie des réclamants. Dans un extrait de la poursuite, TVA Nouvelles cite : « Des collègues ont tous tenté de sortir Steeve Barriault de sa cabine, avant que celle-ci ne soit complètement submergée. […] Ils ont assisté en direct et impuissants à la tragédie et la mort de leur ami et collègue suppliant qui se noyait sous leurs yeux ».
(Pour l’article complet de TVA Nouvelles, cliquer ici)
Entre 2009 et 2016, quatre travailleurs ont perdu la vie sur le chantier La Romaine, dont un autre opérateur de pelle hydraulique et employé d’EBC, Luc Arpin. La CNESST a d’ailleurs publié le rapport d’enquête relatif à sa mort en décembre 2017, mettant à l’amende encore une fois l’employeur et le maître-d’œuvre du chantier. M. Arpin a pour sa part été enseveli sous un important volume de roche, qui s’est effondré sur sa pelle alors qu’il effectuait des travaux.
(Pour retrouver le compte-rendu d’Électricité Plus sur l’enquête de la CNESST, cliquer ici)
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