Dans une lettre commune à la défense de la filière éolienne, sept maires s’opposent aux conclusions du rapport de la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, qui stipule que les Québécois paient trois fois plus cher l’électricité provenant d’autres sources d’énergie que les grands barrages hydroélectriques. Ils plaident que la vision de la VG reste strictement comptable, sans tenir compte des revenus ni des retombées économiques et stratégiques de la filière éolienne.
Les couts supplémentaires de cette électricité s’établissent à plus de 2,6 G$ de 2009 à 2016, montant récupéré dans les tarifs d’électricité, mentionne la vérificatrice générale à Radio-Canada. Selon elle, en signant des contrats fermes d’approvisionnement en électricité à partir d’éoliennes, de biomasse ou de petites centrales hydroélectriques, Hydro-Québec se trouve coincée avec de l’électricité dont elle n’a pas besoin. (Pour trouver cet article, cliquer ici)
« Nos gouvernements récoltent 88 M$ en revenus fiscaux découlant des parcs éoliens », répliquent Jérôme Landry, maire de Matane, Daniel Côté, maire de Gaspé, Éric Dubé, maire de New Richmond, Simon Deschênes, maire de Sainte-Anne-des-Monts, Marc Parent, maire de Rimouski, Sylvie Vignet, mairesse de Rivière-du-Loup, et Michel Lagacé, maire de Saint-Cyprien, préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et président de la Régie de l’énergie du Bas-Saint-Laurent, cosignataires de la missive.
Ils rappellent au passage qu’« une étude de KPMG de 2013 établissait les investissements privés réalisés à plus de 8 G$, dont 5 G$ au Québec pour la construction de parcs éoliens, en plus d’un impact annuel de 500 M$ pour la construction et l’exploitation des parcs éoliens ».
Moins chère des énergies
Dans leur argumentaire, le groupe réitère par ailleurs que l’éolien, une industrie implantée il y a seulement 15 ans, génère près de 5 000 emplois au Québec, dont plus de 1 000 dans leurs régions de l’Est-du-Québec. De plus, elle demeure la forme d’énergie la moins couteuse à produire, avec un cout d’environ 5 ¢ du kilowattheure, comparativement à 8 ou 9 ¢ du kilowattheure pour le barrage de la Romaine, évoque Gaétan Lelièvre, député de Gaspé, dans un autre article de Radio-Canada.
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« Pour pallier l’absence de nouveaux appels d’offres québécois pour la construction de parcs éoliens, certains de nos manufacturiers exportent maintenant 100 % de leur production. À la lumière des résultats obtenus en une aussi courte période, nous pouvons fièrement affirmer que nous avons été visionnaires puisque cette filière en plus d’autres filières énergétiques, telles que la biomasse et le solaire, sont appelées à jouer un rôle important dans la transition énergétique. […] La combinaison éolien-hydroélectrique a fait ses preuves et a permis notamment à Hydro-Québec de décrocher son plus gros contrat d’exportation d’énergie chez nos voisins du sud! »
En conclusion, ils martèlent que l’énergie éolienne a sa place au Québec, et invitent ses détracteurs à redoubler d’efforts pour trouver de nouvelles industries qui absorberont le surplus énergétique, dont ils doutent fortement. « Il semble que ces surplus gigantesques, selon certains, ne le soient plus autant lorsque de nouvelles industries énergivores lorgnent du côté du Québec pour y installer leur entreprise! » dénoncent-ils d’une même voix.
Pour lire le rapport de la vérificatrice générale, chapitre sur le portrait de l’établissement des tarifs d’électricité d’Hydro-Québec et autres sujets d’intérêt, cliquer ici.
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