
Un câble sous-marin de 220 km en partance de la Gaspésie pourrait alimenter en électricité les Madelinots dès 2025, si l’imposant projet de transport de 80 MW reçoit la sanction de la Régie de l’énergie. Le concept sera intégré à un microréseau auquel s’ajouteront d’autres sources d’énergie renouvelables, dont des unités de stockage d’énergie et des outils permettant de gérer la consommation énergétique des bâtiments.
Une table d’échanges animée par Hydro-Québec et la Communauté maritime des Îles en est arrivée à cette solution qui permettrait d’éliminer le recours aux produits pétroliers comme principale source d’énergie. La technologie n’a rien de nouveau en soi, car elle est actuellement en cours d’implantation en Algérie, pays nord-africain désormais branché sur la fibre optique par un câble sous-marin provenant d’Espagne.
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Selon Radio-Canada, des études géophysiques et géotechniques sur un tracé potentiel, au cours de 18 prochains mois, permettront à Hydro-Québec d’estimer les couts d’installation d’une telle infrastructure. Les travaux s’amorceraient ainsi vers 2020. (Pour lire l’article complet, cliquer ici)
Rappelons que deux éoliennes verront le jour aux Îles-de-la-Madeleine en 2019, une alternative visant à réduire le recours à la centrale thermique au mazout. Un microréseau mettrait certainement à contribution ces éoliennes qui produiront 6,4 MW d’énergie électrique. Pas étonnant que Nergica – jadis connus sous le nom TechnoCentre éolien – tienne son premier Rendez-vous sur les microréseaux et la transition énergétique des collectivités aux Îles-de- la-Madeleine, en septembre.
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Notons que la centrale thermique sera maintenue en réserve, pour suffire à la demande en cas d’entretien du câble sous-marin ou encore de panne de réseau, explique encore Radio-Canada.
Vitrine technologique
Alors qu’Hydro-Québec souhaite que cette innovation fasse figure d’exemple pour la création d’une vitrine technologique avec le microréseau, cette technologie servira également à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) ainsi que les risques de déversement de produits pétroliers. « Il s’agit d’un virage énergétique essentiel à long terme pour bonifier la qualité de vie des Madelinots. Elle s’opérera sur une période de temps qui assurera la concertation et sa prise en charge par les Madelinots eux-mêmes », a commenté Germain Chevarie, député des Îles-de-la-Madeleine.
Soulignons qu’un autre projet de démonstration impliquant un microréseau à Lac-Mégantic a récemment été annoncé par Hydro-Québec. (Pour retrouver l’article d’Électricité Plus à ce sujet, cliquer ici.)
Prochaine étape pour l’archipel : sélectionner un scénario de microréseau et définir le choix des technologies. Dans un autre temps, la création d’une table de concertation permettra de s’assurer du maintien des emplois. D’autre part, Hydro-Québec voudrait évaluer les besoins exprimés par le maire Jonathan Lapierre pour que la communauté ait accès par la même occasion au service de fibre optique.
Les travaux de la table de concertation pourraient débuter dans les prochaines semaines, en attendant que la Régie de l’énergie se penche sur la proposition.
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