Des commerçants itinérants promettant une rentabilité rapide et une production d’électricité au-delà de la capacité des panneaux solaires ont fait l’objet d’une enquête du Journal de Montréal, au printemps. Patrick Goulet, président d’Énergie solaire Québec, a participé au reportage Tromperies dans l’énergie solaire en rencontrant dans l’anonymat aux côtés de la journaliste l’un de ces vendeurs « de rêve ». Électricité Plus s’est entretenu avec lui pour en savoir plus.
« Ils vendent du rêve, réitère-t-il, revenant sur ses propos cités dans Le Journal. Si c’était si merveilleux, on aurait tellement de panneaux solaires qu’on s’enfargerait dedans. » S’il s’est dit surpris par ces pratiques douteuses, il se montre heureux, à l’instar d’autres installateurs honnêtes, que l’abcès soit crevé. D’autres membres de l’organisation à but non lucratif ont toutefois réagi en s’inquiétant du fait que l’article pourrait nuire à l’image du solaire, rapporte-t-il.
(Pour lire le reportage complet du Journal de Montréal, cliquer ici)
« Ça a créé un peu de remous, ça a dérangé, mais passons cette tempête. Le reportage cible les pratiques douteuses, ce ne sont pas des clients potentiels pour nos membres. Ce sont des clients qui ont été sollicités, et qui n’auraient jamais appelé pour s’informer au sujet des panneaux solaires », se dit convaincu, M. Goulet.
Client intéressé
Patrick Goulet s’est présenté comme un client potentiel intéressé par l’achat de panneaux solaires, agissant comme personne-ressource dans le cadre du reportage. « J’ai été choqué quand le commerçant a parlé des installations et du programme de Mesurage net permettant de « vendre » l’électricité produite à Hydro-Québec. « Le programme fonctionne sous forme de crédit, rappelle-t-il. J’avais aussi de la misère à comprendre ses calculs et projections de consommation. De plus, le plan de financement ne correspondait pas à la réalité, selon ce que je connais. »
L’entreprise Nisi solaire a été de nombreuses fois citée par les personnes qui se sont dites lésées dans Le Journal de Montréal. Une recherche sur ce commerçant sur le site de l’Office de la protection du consommateur permet de voir que l’entreprise mère Rénovations & Constructions Gauthier et Péloquin cumule neuf mises en demeure de la part des consommateurs ces deux dernières années. Elle fait ainsi l’objet de plaintes à l’égard de la qualité d’un bien ou d’un service, d’un contrat et de pratique trompeuse ou déloyale.
« Les vrais représentants en installation de panneaux solaires ne font pas du porte-à-porte. Ils se font appeler par des gens qui connaissent les produits, indique M. Goulet. Je soupçonne que si ces gens n’avaient pas été contactés, ils n’auraient jamais été intéressés par l’énergie solaire. Les clients potentiels sont au courant [du rendement] des panneaux solaires, ils ont fait leurs devoirs. »
Ces promesses trop belles pour être vraies visent à faire miroiter aux clients peu informés l’attrait du profit rapide, résume Patrick Goulet.
claude charbonneau dit
C’est dommage qu’il y ait des escrocs qui profitent d’une technologie belle et propre, qui a de la misère a percer au Québec, et en profitent pour vendre du rêve. Depuis 1995 que je travaille avec l’énergie solaire et le potentiel est là et les applications aussi.
Francis Gareau dit
Y a-t-il un recours? je suis pris avec le même problème et mon père aussi.
Normand Gosselin dit
L’idéal est toujours de porter plainte auprès de l’Office de protection du consommateur.
Bonne chance !