
Merci à Adélard Godbout, agronome et premier ministre du Québec de 1939 à 1944, le Québec possède l’une des plus belles entreprises d’Amérique : Hydro-Québec. Merci également à René Lévesque, ministre des richesses naturelles (le premier depuis la création du ministère) de 1961 à 1966, qui a fait, grâce à la nationalisation de l’électricité, que c’est l’ensemble des Québécois qui profitent de cette manne exceptionnelle qu’est l’électricité pour le Québec. En prime aujourd’hui, la canicule permet de remplir le coffre-fort des Québécois à pleine capacité.
C’est vraiment grâce à eux [Godbout-Lévesque] si aujourd’hui l’entreprise Métaux BlackRock est en voie de mettre en branle la construction de sa mine de ferro-vannadium à Chibougamau et, surtout, de son usine de traitement du minerai au Saguenay : des centaines d’emplois parmi les mieux payés. L’électricité est très importante pour le traitement du minerai au Québec, plutôt que de le faire traiter dans d’autres pays. L’alliage de ce métal rend l’acier beaucoup plus résistant, moins corrosif et plus léger. Les pourfendeurs des surplus d’énergie électrique d’Hydro-Québec devraient maintenant reconnaitre le bien-fondé de développer cette ressource propre au Québec, à faible cout, ce qui favorise l’installation de telles usines sur le territoire.
La Presse a publié un article fort recherché, intitulé La canicule fait le bonheur d’Hydro-Québec. Cet article met la table pour qu’Hydro-Québec annonce prochainement des résultats financiers des plus importants pour le trimestre en cours, et même pour le semestre. Pas surprenant que plusieurs entreprises et plusieurs personnes fortunées aimeraient bien que la Société d’État soit privatisée… Lorsqu’un secteur est déficitaire, les grands propriétaires d’argent influencent les politiciens pour que ça relève du domaine public; mais lorsque c’est rentable, surtout TRÈS rentable, alors on dit que l’État ne devrait pas concurrencer le privé… allons y comprendre quelque chose…
Comme on sait, Hydro-Québec dépense beaucoup, paye des salaires et des bonis qui attirent les gens de talent au détriment de l’entreprise privée, investit beaucoup en recherche et développement, et garnit généreusement les coffres de l’État, ce qui allège le fardeau fiscal des Québécois. On ne dira pas Saint-Hydro-Québec, mais à tout le moins on peut l’apprécier et passer outre ses travers, dont le manque de transparence décrié par plusieurs médias.
Pour accéder à l’article très instructif de Marie-Ève Fournier publié par La Presse, cliquer ici
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