
Le premier midi/minibus à motorisation électrique conçu au Québec a été présenté en grande pompe au Sommet Movin’On, à la fin mai. En commercialisant cet autobus, La Compagnie électrique Lion a réussi un « tour de force » en offrant une alternative complètement électrique au transport en commun, au prix équivalent à un autobus roulant au diésel. « On n’a rien sacrifié, on a bien travaillé », estime Marc Bédard, président de l’entreprise.
Lion s’est investi dans la mise au point d’un midibus – appellation privilégiée dans le transport urbain – à la demande des sociétés de transport qui réclamaient l’accès à ce format de véhicules, en complément, pour éviter les allers-retours d’autobus vides dans les périodes hors pointe. Le cout de ces véhicules oscille entre 275 000 $ et 400 000 $, selon les options requises, ce qui permet au transporteur de choisir la puissance requise des batteries, par exemple.
« Chaque composante du véhicule est de la meilleure qualité, ce qui a influencé le choix des fournisseurs. Le cout doit avoir du sens pour l’acheteur, qui peut réduire la facture en diminuant le kilowattheure du véhicule. C’est fou ce que l’on peut accomplir en se donnant la peine », commente Marc Bédard. Le midibus de 26 pieds de long, soit près de huit mètres, peut parcourir jusqu’à 240 km sur une seule charge avec deux batteries permutables.
Lors de cette annonce d’envergure à laquelle a assisté une foule assez impressionnante, M. Bédard a littéralement été transporté sur un diable jusqu’au podium pour démontrer l’une des caractéristiques clés de ce nouveau modèle d’autobus électrique, le plancher bas où est située la batterie, plancher qui a été muni d’une rampe d’accès pour l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite et aux cyclistes.
« C’est assez rare qu’on retrouve ce type de véhicule en transport en commun, explique-t-il, car habituellement la batterie est sur le toit, ce qui peut occasionner des problèmes de stabilité. »
Rappelons-le, ce projet a vu le jour à la suite d’un appel de projets mobilisateurs en électrification des transports lancé en 2016 par le gouvernement du Québec. Il est le fruit d’un partenariat entre Lion, TM4, AddÉnergie, Adetel et Alcoa Canada. (Pour revoir l’entrevue d’Électricité Plus avec Marc Bédard, à ce sujet, cliquer ici)
En cours de négociation
La Compagnie électrique Lion a déjà conclu des ententes pour la vente d’un eLionM avec les villes de Saint-Jérôme et Saint-Sauveur, qui l’utilisera comme navette touristique. Elle demeure cependant en négociation avec des sociétés de transport de la région de Montréal qui pourraient en commander une quantité importante. « On devrait être en mesure d’annoncer des ententes au cours de l’été », a mentionné Marc Bédard.
Lors de l’annonce du projet-pilote de navette électrique, le maire de Saint-Sauveur Jacques Gariépy a réagi par voie de communiqué : « Depuis plusieurs années, Saint-Sauveur réfléchit à mettre en place un service de transport collectif adapté aux besoins de la population locale et touristique. Ce nouvel autobus modulable entièrement électrique est l’élément qui nous manquait pour aller de l’avant. Nous sommes très honorés que Lion nous offre la chance de contribuer au développement de ce véhicule fort prometteur ».
L’homologue scolaire du eLionM, l’eLionA, un minibus 100 % électrique adapté au transport scolaire, attend son dévoilement au cours de l’été tandis qu’il faudra patienter jusqu’en 2019 pour voir naître deux camions 100 % électriques signés La Compagnie électrique Lion.
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