
Une usine de fabrication de panneaux solaires tente de s’installer au Québec. Ce projet de l’entreprise britannique Solargise, un investissement estimé à 2,3 G$, vise à transformer le sable en énergie pour la fabrication de lingots de polysilicone, de plaquettes de semi-conducteur en silicium, de cellules et modules photovoltaïques sans plastique et de verre (panneaux solaires). Il pourrait voir le jour sur le site actuel du Club de golf Métropolitain Anjou – site privilégié évoqué dans La Presse – ou encore dans le Parc industriel régional vert de Papineau, à Thurso, dans la région de l’Outaouais.
La construction du campus comportera deux phases : l’érection du bâtiment pour la production de panneaux solaires et de l’usine de polysilicone à semi-conducteur de grade solaire 11N, ainsi que des installations MgSi (silicone de grade métallurgique). Le site dans le Grand Montréal serait privilégié, en raison de sa proximité du Fleuve Saint-Laurent pour son accès par le port de Montréal.
Toutefois, l’emplacement de l’usine doit répondre à quatre critères, soit l’accès à une puissance de 550 MW d’électricité, à un terrain de 200 acres – l’équivalent de neuf millions de pieds carrés –, à un chemin de fer ou à un port, de même qu’à une expertise en recherche universitaire. À terme, 1000 emplois seront créés dans ce campus.
Le site envisagé dans la métropole semble répondre aux exigences, et la Ville de Montréal affirme travailler conjointement avec Solargise pour la réalisation de ce projet d’usine de technologies propres et innovantes, mentionne-t-on dans un communiqué commun diffusé à la fin juillet.
(Pour lire l’article original concernant cet investissement dans La Presse, cliquer ici)
Thurso, plan B?
Si les négociations au sujet du site de Montréal devaient achopper, Solargise aurait ses vues sur deux autres emplacements au Québec, à Thurso en Outaouais et à Valleyfield en Montérégie, nous apprend Le Droit. Deux autres sites en Ontario figurent également dans la course, a divulgué Solargise dans un communiqué datant du 11 juillet.
L’entreprise, qui souhaite enclencher la construction de son campus au début 2019, pourrait exporter 40 % de sa production en Inde et au Japon, selon des ententes déjà conclues avec ces deux pays, indique encore Le Droit. (Pour accéder à cet article, cliquer ici)
Solargise développe, en collaboration avec GE, des parcs solaires en Inde, où elle prévoit construire des usines d’énergie solaire de 3,6 GW d’ici 2020. Les panneaux solaires qu’elle veut fabriquer à Montréal misent sur une technologie scellant deux couches de verre sur les cellules photovoltaïques – minimisant les pertes énergétiques. Autre innovation, les panneaux seront exempts de plastique.
Si le projet se concrétise à Montréal, Solargise y déménagera son centre de recherche situé présentement en Europe, où œuvrent une quinzaine de chercheurs. Rien n’est moins sûr ces jours-ci, car la Ville de Montréal a imposé deux avis de réserve sur les terrains d’Anjou que les représentants du Club de golf Métropolitain Anjou estiment « illégaux », rapporte La Presse. Le litige se transportera devant les tribunaux puisqu’une requête a été déposée le 2 aout demandant à la Cour supérieure l’annulation de ces avis.
(Pour consulter l’article complet de La Presse à ce sujet, cliquer ici)
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