Comme le dit TVA, c’est en catimini que l’Ordre des ingénieurs du Québec a rendu ses jugements publics dans les causes de Jean-Pierre et Rosaire Sauriol, anciens dirigeants de la firme d’ingénieurs-conseils Dessau en rapport avec leur rôle dans la collusion qu’ils ont admise auprès des villes de Montréal, Laval et Longueuil. Leurs amendes, au total de 150 000$ leur ont été imposées au début des vacances de la construction, soit le 23 juillet. Le tout a été connu du public le 7 aout, via l’article de TVA Nouvelles, qu’on peut consulter en cliquant ici. Ils devront aussi acquitter les frais de procédures, tel que prescrit par le Code des professions du Québec.
Bonne occasion pour garnir les coffres de l’Ordre! Mais il en a couté beaucoup plus aux frères autrefois adulés dans leur milieu, eux qui dirigeaient une boite employant des milliers de personnes à travers le monde. Le DPCP avait déjà imposé une amende de 200 000$ à Rosaire, ce à quoi s’ajoutent d’importants honoraires d’avocats.
Mais ce n’est pas tout. Les frères Sauriol ont dû démanteler leur empire, vendant les différentes entités à la pièce, dont le secteur ingénierie, qui est passé aux mains de l’Albertaine Stantec. Cependant, d’après ce qu’on peut comprendre, ils ne seraient quand même pas à la mendicité, et leur plaidoyer de culpabilité leur a évité la prison, suite à des négociations avec l’État. Cependant, s’étant volontairement retirés de l’Ordre des ingénieurs du Québec, et ayant pris l’engagement de ne plus occuper cette profession, ils ont limité les dégâts.
La Commission Charbonneau a donc donné des résultats, même si Jacques Duchesneau, ancien chef de police de Montréal, de l’Unité anticollusion, et aujourd’hui inspecteur général de Saint-Jérôme, croit que la corruption et la collusion continuent de gangrener l’attribution de contrats publics au Québec (voir un reportage de l’Actualité, en cliquant ici.)
Pour accéder au jugement concernant Rosaire Sauriol, cliquer ici. Pour accéder au jugement concernant son frère Jean-Pierre, cliquer ici
Note : la photo de Jean-Pierre Sauriol est tirée d’internet où elle est indiquée comme étant de l’Ordre des ingénieurs du Québec, alors que celle de Rosaire Sauriol est une capture d’écran sur arrêt de diffusion télé de sa comparution à la Commission Charbonneau.
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