
Autre nouveauté et amélioration du magazine Électricité Plus : nous regroupons dans une chronique les nombreux articles publiés chaque mois au sujet de l’énergie éolienne, sous toutes ses facettes. Bienvenue à cette première édition!
Nergica reçoit la visite de Julie Payette
Le centre de recherche appliquée en énergies renouvelables Nergica a reçu la visite de la gouverneure générale du Canada Julie Payette, lors de son voyage en Gaspésie.
Détenant une formation en génie électrique de l’Université McGill, l’ex-astronaute a visité certainement avec intérêt les infrastructures de recherche de Nergica, qui étudie les énergies éoliennes et solaires, le stockage d’énergie ainsi que les réseaux autonomes, situés à Rivière-au-Renard, à 330 mètres d’altitude. Frédéric Côté, directeur général, et Cédric Arbez, directeur Recherche et innovation et coordonnateur Systèmes de qualité, ont résumé les secteurs de recherche qui occupent Nergica.
Par la suite, Marilys Clément, chargée de projet, a discuté du projet de recherche explorant l’impact des changements climatiques sur le potentiel éolien mené avec le centre de recherche Ouranos. Pour sa part, Karim Belmokhtar, chargé de projet, a présenté le programme de recherche Opten, réunissant chercheurs et industriels qui développent des solutions pour optimiser l’approvisionnement énergétique des sites hors réseaux.
La gouverneure générale a eu droit à une visite de l’intérieur d’une éolienne ainsi que de la nouvelle centrale solaire photovoltaïque de 16 kW, où Sihem Ben Hamed lui a expliqué le projet de recherche évaluant la performance des panneaux solaires en climat froid.
Le projet éolien Apuiat sème la controverse
Le gouvernement du Québec a relancé cet été le projet éolien d’Apuiat, sur la Côte-Nord, projet auquel s’est ouvertement opposé Éric Martel, président-directeur général d’Hydro-Québec. Le projet de 57 éoliennes à la puissance de 200 MW, qui sera mis en œuvre par Boralex en collaboration avec la Nation innue, risquerait de couter entre 1,5 et 2 G$ aux contribuables québécois sur 25 ans, a dénoncé M. Martel dans une lettre diffusée par Le Journal de Québec.
Dans cette correspondance, il affirmait que le projet « dû à ses couts extrêmes s’avère difficilement recommandable ». Notons que le projet Apuiat se négocie de gré à gré entre la communauté autochtone et l’entreprise Boralex. (Pour lire l’article du Journal de Québec ainsi que la lettre d’Éric Martel adressée aux chefs de la Nation innue, cliquer ici.)
À peine avant le déclenchement de la campagne électorale, l’aspirant premier ministre François Legault a martelé que « Philippe Couillard essaie d’enfoncer un projet inutile et ruineux dans la gorge d’Hydro-Québec », se rangeant du côté d’Éric Martel. Dans un communiqué, la Nation innue a rappelé que les pertes chiffrées à 1,5 G$ ne sont que « pure spéculation, basée sur des prix d’achat d’électricité avoisinant les 9 à 11 ¢/kWh, alors que [les communautés innues] sont déterminées à en faire un projet très compétitif ».
L’investissement privé pour ce parc éolien atteindrait plusieurs centaines de millions de dollars, toujours selon la Nation innue, et devrait créer jusqu’à 400 emplois, notamment en électricité, durant la phase de construction. Seulement une douzaine d’emplois permanents sont toutefois prévus après la mise en service.
Selon la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, l’électricité éolienne ne serait pas rentable, et aurait couté 2,5 G$ aux contribuables de 2009 à 2016. (Pour lire un article du Journal de Montréal à propos de la position de Mme Leclerc, cliquer ici.)
Pour consulter une analyse intéressante sur ce projet, diffusée sur Radio-Canada, cliquer ici.
Un second parc éolien annoncé en Montérégie
Alors que la dissidence règne entre le gouvernement du Québec et Hydro-Québec autour du projet éolien Apuiat sur la Côte-Nord, Québec vient d’annoncer la construction du parc éolien Des Cultures en Montérégie, issu d’un partenariat entre Kruger Énergie et Énergies Durables Kahnawà:ke. Bémol toutefois : le contrat d’approvisionnement avec Hydro-Québec signé en 2011 prévoit l’achat de cette énergie éolienne à 12,5 ¢/kWh tandis que les prix actuels sont en deçà de 7 ¢/kWh, rapporte Radio-Canada.
Ce projet, relancé à l’aube de la prochaine campagne électorale, découle du troisième appel d’offres éolien ouvert par Hydro-Québec Distribution en 2009, qui prévoyait un bloc autochtone de 250 MW.
Le parc devrait voir tourner de six à dix éoliennes pour une puissance totale de 24 MW. Installé dans la MRC des Jardins-de-Napierville, près de Saint-Rémi, il générera des investissements de 70 M$ et assurera – sur 20 ans – des redevances de 3,6 M$ aux municipalités concernées ainsi que 3,3 M$ aux propriétaires des terres où s’élèveront les éoliennes.
Selon l’échéancier préliminaire, la prochaine étape à franchir sera le dépôt de l’étude d’impact sur l’environnement, en décembre 2018. La construction devrait commencer à l’automne 2020 ou au printemps 2021 pour une mise en service à l’automne 2021.
Kruger Énergie exploite depuis 2012 le parc éolien Montérégie (KÉMONT), composé de 44 éoliennes réparties à Saint-Isidore, Saint-Rémi, Saint-Michel, Saint-Constant et Mercier, d’une puissance de 100 MW. Avec ses deux sites éoliens en Ontario, sa puissance totale au Canada atteint plus de 300 MW.
(Pour lire l’article complet de Radio-Canada, cliquer ici.)
Un parc éolien rentable à Saint-Robert-Bellarmin
La Municipalité de Saint-Robert-Bellarmin, qui compte 600 habitants, a rehaussé son budget annuel de 10 % en raison de l’activité éolienne, nous apprend La Tribune.
Dans le contexte où le débat sur la rentabilité de l’énergie éolienne fait rage, les 16 municipalités qui collaborent au projet Énergie du Granit affirment recevoir des redevances d’environ 100 000 $ par année du promoteur EDF-EN Canada, revenus découlant du parc éolien Saint-Robert-Bellarmin, situé à une centaine de kilomètres de Sherbrooke.
Le parc éolien de 80 MW, en exploitation depuis 2012, a été initialement constitué de 40 éoliennes auxquelles ont été ajoutées 12 autres éoliennes en 2014. Les fruits des redevances éoliennes ont permis à la petite municipalité d’investir dans les infrastructures routières et de loisirs sans impact pour les contribuables.
(Pour consulter l’article de La Tribune à ce propos, cliquer ici.)
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