
Alors que le projet d’énergie marémotrice Cape Sharp Tidal Venture s’est éteint au mois d’aout dans la baie de Fundy, voilà qu’un nouveau projet du groupe Black Rock Tidal Power d’Halifax prend la relève, ayant obtenu la sanction du gouvernement de la Nouvelle-Écosse, en septembre. La compagnie prévoit tester une hydrolienne de 280 kWh dans la baie de Fundy durant six mois avant d’entreprendre sa production d’électricité, a révélé La Presse Canadienne, dans un article relayé par Radio-Canada.
L’hydrolienne sera contrôlée à partir d’une plateforme flottante, appelée PLAT-I, située à Grand Passage, entre les îles Long et Brier. Le projet d’hydrolienne ne sera pas pour l’instant relié au réseau électrique, et ne requiert donc pas de contrat d’achat d’énergie. Le permis donnant l’aval à ce projet a été octroyé par le Département de l’Énergie et des Mines de Nouvelle-Écosse.
« Le développement de l’énergie renouvelable marine est un pilier central de notre plan d’énergie propre. Des projets comme celui-ci, qui testent cette technologie dans l’environnement marin unique de la baie de Fundy, contribuent à l’innovation et à la compétition pour solidifier la position de la Nouvelle-Écosse en tant que leader du développement de l’énergie marémotrice », a soulevé le ministre Derek Mombourquette, par communiqué.
(Pour consulter l’article complet de Radio-Canada, cliquer ici)
Fin de l’aventure de Cape Sharp Tidal?
À la mi-aout, on apprenait par Radio-Canada que la société mère de Nova Scotia Power, Emera, se retirait de la coentreprise Cape Sharp Tidal Venture, après que la société irlandaise OpenHydro, principale actionnaire, eut déclaré faillite. La première hydrolienne qui avait été submergée dans le bassin des Mines en novembre 2016 a fait seulement six mois au fond de l’eau, en raison des trop fortes marées à cet emplacement.
Une seconde hydrolienne avait été installée à la fin juillet, juste avant qu’OpenHydro cesse ses activités dans l’énergie marémotrice. L’hydrolienne a été débranchée du réseau, mais continue de tourner, ensevelie sous l’eau. Elle appartient maintenant au syndic de faillite Grant Thornton.
(Pour consulter différents articles de Radio-Canada à ce sujet, cliquer ici et cliquer ici.)
Rappelons que le gouvernement du Canada avait investi 6,3 M$ dans le projet d’OpenHydro en 2015, en accordant une subvention à Fundy Ocean Research Center for Energy (FORCE). (Pour revoir l’article d’Électricité Plus à ce sujet, cliquer ici.)
Encore une fois, Ottawa octroie une enveloppe budgétaire à un projet d’énergie marémotrice ayant récemment accordé 29,8 M$ à l’entreprise Halagonia Tidal Energy qui développe un système de 9 MW combinant turbines flottantes et immergées. L’hydrolienne, prête à être déposée dans la baie de Fundy, est un investissement de 117 M$ et devrait créer 120 emplois, selon Radio-Canada. (Pour consulter l’article complet à ce sujet, cliquer ici.)
Ces projets d’énergie marémotrice ne sont pas sans rappeler l’échec du projet de RER Hydro, qui a coulé en décembre 2016, abandonné par le gouvernement libéral. Il avait précédemment été approuvé, par le Parti québécois, sous le gouvernement de Pauline Marois.
(Pour consulter l’article d’Électricité Plus concernant l’annonce du projet, cliquer ici. Pour revoir l’article de La Presse, au sujet du naufrage de ce projet, cliquer ici)
La photo d’introduction montre la mise à l’eau de la seconde hydrolienne du projet Cape Sharp Tidal, à la fin juillet.
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