
Hydro-Québec et Coentreprise Transelec-Arno ont été blâmées et mises à l’amende au terme de l’enquête de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) sur la chute de trois monteurs de ligne d’un pylône électrique survenue sur un chantier d’Hydro-Québec en 2018.
L’accident s’est produit le 7 février 2018 à Saint-Calixte dans Lanaudière. Les trois monteurs ont subi des blessures mineures après être tombés du haut des structures de rallonge de pied à la base d’un pylône électrique.
L’une des membrures était mal positionnée lors du montage du pylône électrique et les travailleurs ont tenté de redresser la structure à l’aide d’un hauban (câble). Le hauban reliant l’une des structures de rallonge de pied à la pelle hydraulique s’est brisé soudainement, tout comme l’élingue de la grue retenant la section du collet, ce qui a précipité la chute des travailleurs qui se trouvaient à 13 et 16 mètres du sol. Successivement, les trois structures de rallonge de pied se sont effondrées.
Le retrait du hauban, alors que le pylône tient dans un équilibre instable, a été identifié comme la première cause de l’accident. La CNESST conclut ensuite que la planification ainsi que les méthodes et techniques pour identifier, contrôler et éliminer les risques étaient déficientes.
« [Hydro-Québec] ne s’est pas assuré[e] que toutes les méthodes et les techniques pour accomplir le montage comprennent les mêmes exigences de sécurité. […] De plus, en tant que concepteur de ligne, il n’a pas fourni à l’employeur, Coentreprise Transelec-Arno, toutes les informations nécessaires à l’élaboration d’un procédé de montage sécuritaire », peut-on lire dans l’analyse des causes. L’entreprise a omis de faire mention des charges, des efforts ou pressions appliquées aux différentes composantes du système comme le demande Hydro-Québec.
Après l’accident, la CNESST a exigé de l’employeur et du maître d’œuvre qu’ils revoient les méthodes d’élaboration et d’exécution d’un procédé de montage. L’organisme recommande aussi à Hydro-Québec de revoir la conception des pylônes pour en assurer la stabilité lors des travaux de montage, en tenant compte du préassemblage des sections, des supports et des contreventements temporaires, des haubans et des points d’ancrage.
L’amende qui a été imposée à Hydro-Québec et à Coentreprise Transelec-Arno n’a pas été dévoilée. Elle peut varier de 16 793 $ à 67 176 $ pour une première infraction et grimper jusqu’à 335 882 $ dans le cas d’une récidive.
Le rapport d’enquête de la CNESST est disponible sur le site de l’organisme.
Sur la photo d’introduction, les structures de rallonge de pied du pylône 55 après l’effondrement.
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