Le nouveau réservoir d’eau potable de Repentigny, muni de dispositifs de cadenassage intégrés aux machines et d’un réseau électrique souterrain, a conquis le jury du 14e gala national des Grands prix santé et sécurité du travail, le 30 avril, à Québec. Cette réalisation a valu à la municipalité le Grand prix SST dans la catégorie Innovation. Deux joueurs de l’énergie ont obtenu une seconde place, soit Énergir dans le volet grandes entreprises et Hydro-Québec Production dans le volet organismes publics.
Plus de 450 personnes assistaient à la remise de prix organisée par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) pour reconnaitre les réalisations, projets ou initiatives d’entreprises et de personnalités voués à améliorer la santé et la sécurité au travail. Les finalistes du gala national s’étaient distingués au préalable dans l’un des galas tenus dans les différentes régions su Québec au cours de la dernière année.
Un réservoir plus sécuritaire
Repentigny a construit son nouveau réservoir en prévoyant un accès par une porte et un escalier plutôt que par une trappe afin de diminuer les risques de chutes et d’électrocution pour ses travailleurs appelés à descendre de l’équipement électrique et d’éliminer ceux liés à l’éclairage et à l’humidité.
Parmi les solutions adoptées, notons des dispositifs de cadenassage intégrés qui permet de cadenasser les vannes et équipements avec un mécanisme fixe au lieu d’une chaine. Il a aussi été décidé d’améliorer l’accessibilité à la réserve par des cubicules avec une porte extérieure, des accès pour passer l’éclairage permettant une meilleure visibilité à l’intérieur du bassin, ainsi que l’ajout de ventilateurs de grande capacité à des endroits spécifiques pour aérer adéquatement le réservoir.
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Cabine protectrice
L’innovation d’Hydro-Québec Production, installée à l’atelier mécanique de Shawinigan, a été pensée pour protéger les travailleurs des risques de projection, cette fois de particules de métal en fusion. Toute l’équipe de soudeurs a été mise à contribution dans la fabrication de cette cabine de bois et d’aluminium faite pour contenir le bruit et la poussière de métal, mais également pour arrêter les particules en rotation en cas de bris d’une meule qui tourne à une vitesse accélérée de 6000 tours par minute.
La cabine a été baptisée Lionel Grondin, d’après le nom de son concepteur. « L’idée est venue à la suite de plusieurs essais pour éliminer le bruit et les étincelles avec des rideaux, qui ne faisaient pas la job. L’aspirateur sert à aspirer toutes les poussières pour que dans l’usine, il n’y en ait pas partout », explique M. Grondin, chef mécanicien d’appareillage soudeur désormais à la retraite.
« Depuis qu’on a accès à une vitre pare-balle, on peut vérifier notre ouvrage et toutes les composantes, alors qu’avant, nous étions derrière un rideau et il fallait soit arrêter le robot ou se présenter à l’intérieur du rideau pour aller voir, ce qui n’était pas sécuritaire. Maintenant, dès qu’on ouvre la cabine, le robot s’arrête automatiquement », ajoute René Lambert, chef mécanicien d’appareillage soudeur.
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Chercheuse en pollution lumineuse et leader SST
La chercheuse émérite en matière de pollution lumineuse, Johanne Roby, a pour sa part brillé dans le volet travailleur de la catégorie leader en santé et sécurité du travail. Enseignante en chimie au Cégep de Sherbrooke, Mme Roby a participé à l’implantation du programme Environnement, hygiène et sécurité au travail en mettant sur pied le comité de gestion des matières dangereuses.
« Elle a vraiment des qualités de leader. Elle rallie des gens et elle sait faire sortir le meilleur de chaque personne », a dit à son sujet Thérèse Létourneau, directrice de l’enseignement et des programmes du secteur des sciences et techniques physiques au Cégep. Sous sa supervision, un ménage de l’inventaire de produits chimiques a été réalisé et elle a implanté un nouveau logiciel pour aider à la gestion de fiches de données de sécurité.
« Johanne est toujours impliquée dans une multitude de projets, elle est très travaillante et cela nous pousse à nous dépasser », confirme Christophe Provencher-Routte, technicien en travaux pratiques au département de chimie.
Le gala national des Grands prix santé et sécurité du travail a mis la table pour le Grand rendez-vous santé et sécurité du travail qui accueillait le lendemain un millier d’employeurs, de travailleurs et de spécialistes en prévention au Centre des congrès de Québec.
Sur la photo d’introduction, les représentants de la municipalité de Repentigny Antoine Laporte, directeur adjoint à la gestion des infrastructures, Christine Leroux, technicienne en assainissement des eaux, Roger Valiquette, chef de division à la division des eaux et assainissement, Steve Harvey, technicien en assainissement des eaux, en compagnie d’Élaine Guénette, conseillère à l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail, secteur « affaires municipales » (APSAM).
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