Un jeune passionné d’électricité de Sutton, Jérémy Gosselin-Larose, est revenu avec une médaille de bronze des 25es Olympiades canadiennes des métiers et des technologies qui se tenaient à Halifax les 28 et 29 mai.
Jérémy s’est vaillamment glissé dans le top trois des 11 meilleurs en électricité au Canada après deux jours d’intense compétition. Puisque les Olympiades québécoises des métiers et technologies n’avaient pas lieu cette année – le volet québécois de la compétition se tient aux deux ans –, Compétences Canada a approché les écoles reconnues pour envoyer des candidats intéressants au volet national des olympiades.
Jérémy Gosselin-Larose, 21 ans, a été sélectionné parmi ses pairs lors d’une compétition entre les meilleurs élèves du programme d’électricité organisée par le Centre régional intégré de formation de Granby. « Il fallait faire un montage électrique le plus rapidement possible dans le respect du Code de l’électricité, explique-t-il au bout du fil. Il y avait une partie résidentielle impliquant des interrupteurs, des lumières et des prises, ainsi qu’une partie commerciale dans laquelle il fallait plier des tuyaux pour y faire entrer des fils. J’ai terminé mon montage en quatre heures et quart. »
Cette bonne performance lui a valu d’être sélectionné pour être le seul représentant du Québec en électricité aux Olympiades canadiennes.
Avant de s’y rendre, Jérémy a enfilé plus d’une centaine d’heures d’entrainement avec Philippe Brasseur, son professeur, pendant des journées pédagogiques ou de reprises d’examen. « On s’est beaucoup concentrés sur la perfection des installations. La vitesse, je l’avais. Au lieu de faire le câblage en diagonale, je m’appliquais à tirer les fils droits, à l’horizontale et à la verticale », décrit-il.
En compétition nationale
Lors de la compétition canadienne, c’est la courte longueur des tuyaux qu’il fallait plier qui lui a donné du fil à retordre. Parmi les compétences techniques évaluées, il y avait l’installation de l’équipement électrique, du câblage et des conduits. Les compétiteurs étaient aussi évalués sur leur compétence à mesurer et cintrer des tubes et conduits.
« La première journée a été plus difficile. Nous avions un gros plan à accomplir avec l’installation électrique, la prise de mesure et la mise à niveau des boites électriques. La deuxième journée a super bien été. Nous avions à câbler et à raccorder les composants électriques, ce qui est ma force », raconte Jérémy, qui a bien aimé l’ambiance de la compétition, très semblable à celles de Jeux olympiques, selon lui.
Il croit avoir gagné des points auprès du jury en raison de la précision de son installation des boites électriques tout comme des lumières et des prises qu’il avait à poser au niveau. « Mon montage était vraiment sur la coche! » lance‑t‑il, fier du travail accompli. Et même s’il a pris le temps qu’il fallait pour bien faire, Jérémy a terminé plus d’une heure avant la fin du temps alloué.
Jérémy a découvert sa passion pour l’électricité après s’être inscrit au cégep en sciences pures, puis en sciences humaines. « À la deuxième année, j’ai décidé d’aller en électricité, car je m’intéressais aux cours de physique. J’ai capoté ben raide. Le monde pense que l’électricité c’est surtout un travail manuel, mais c’est bien plus : il faut se casser la tête sur les calculs, ce que j’aime faire », évoque-t-il.
Ayant terminé sa formation de 1800 heures en mai, Jérémy a décroché un emploi d’apprenti 1 auprès de l’entrepreneur-électricien FL-électrique à Granby avec l’aide de son professeur qui l’a recommandé. Pour l’instant, il souhaite d’abord accomplir ses 150 h de travail pour obtenir le certificat de compétence de la Commission de la construction du Québec, se laissant le temps de définir ses ambitions pour les prochaines années.
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