Mikaël Maurice, un jeune père de famille de 34 ans, a perdu la vie le 30 juin dernier à Saint-Jérôme, vraisemblablement en volant du fil de cuivre d’un poteau de joint d’Hydro-Québec. Des sources très bien informées confirment ce fait, mais le rapport du coroner n’a pas encore été publié. Il semble que Mikaël Maurice était un fervent de ce genre de méfait.
Selon les éléments d’enquête révélés, Mikaël aurait d’abord ouvert la trappe d’accès au bas du poteau afin d’atteindre les fils de cuivre et les retirer pour ensuite les vendre à des récupérateurs/recycleurs. Selon toute apparence, il aurait coupé le fil de mise à la terre et aurait été électrocuté en touchant les fils alimentés. Comble de difficulté, il était en terrain mouillé, à l’arrière du magasin Home Depot.
L’enquête a été confiée au détective Martin Brousseau, du service de police de Saint-Jérôme. Le service des enquêtes est sous la gouverne de Martin Pelletier, Lieutenant-détective par intérim.
La population victime
Ce genre de vol n’est pas une première. Le service de police est bien conscient qu’il existe une forme de cellule de voleurs de cuivre, dont les principales victimes sont les municipalités, Hydro-Québec, ainsi que la dizaine d’autres distributeurs d’électricité du Québec. Toute la population paye pour ce genre de vols puisque pour quelques dollars de cuivre, il en coute souvent des milliers et même des dizaines de milliers de dollars pour réparer les dégâts causés. Les organismes publics doivent piger dans les taxes pour effectuer les remplacements et les réparations.
Certaines municipalités victimes ont réagi en remplaçant les fils volés par des fils d’aluminium qui ont une valeur beaucoup moindre. Aussi, plusieurs villes soudent désormais les trappes d’accès et indiquent sur les poteaux que les fils sont faits d’aluminium, donc d’une valeur négligeable.
Responsabilité des recycleurs
D’autres intervenants que les voleurs de cuivre ont une responsabilité face à ce fléau et des décès qui parfois en découlent. Qu’il suffise de mentionner certains recycleurs qui savent très bien que leurs « fournisseurs réguliers » ne sont pas nécessairement des entreprises qui remplacent du fil lors de rénovations ou en retirent lors de démolitions. La question se pose, à savoir si ces recycleurs ont le gout de poser des questions… Il ne semble pas y avoir de règlementation qui oblige les recycleurs à identifier la provenance des fils de cuivre. Compte tenu des couts exorbitants pour la société de remplacer les fils volés, peut-être est-il temps d’agir.
Les solutions adoptées par certaines villes devraient peut-être devenir la norme. D’autres mesures pourraient aussi être développées pour décourager ces voleurs « de bouts de chandelles » de passer à l’action.
Les plus âgés se rappelleront que souvent, il y a une trentaine d’années, des chauffeurs d’autobus de grandes villes étaient victimes de vol à bord de leurs véhicules. Les autorités ont développé des façons de faire qui ont éliminé ce problème. Beau projet de recherche pour Hydro-Québec dont l’efficacité en matière de recherche et développement est connue et reconnue.
Dès que le rapport du coroner sera disponible, nous en publierons les détails.
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