
L’équipementier américain Dana (essieux, transmissions) a annoncé le 26 aout qu’il avait racheté le fournisseur québécois de systèmes de propulsion électriques Nordresa.
Cette annonce survient alors que le Québec cherche à prendre le leadership de l’électrification du transport. Le fabricant Nordresa, fondé en 2015 par le Lavallois Sylvain Castonguay, aurait tenté d’obtenir du financement du gouvernement québécois, sans succès. La valeur de la transaction n’a pas été révélée.
Nordresa, leader mondial en matière de transport électrique, produit des systèmes de groupe motopropulseur et les intègre au van Ford E-450 et au châssis de camion N-Series Class 4 d’Isuzu. De son côté, Dana, dont Hydro-Québec détient 45 % du capital, possède plus de 100 installations dans le monde. L’achat de Nordresa lui permet d’offrir à ses clients une solution complète, comprenant des essieux électriques entièrement intégrés, des commandes de batterie et de groupe motopropulseur et une gestion thermique.
L’ex-président et chef de la direction de Nordresa Sylvain Castonguay a déclaré par voie de communiqué: «Rejoindre Dana donne à Nordresa accès à une empreinte mondiale, à une clientèle diversifiée et à un portefeuille complet de capacités d’électrification qui créeront une valeur à long terme pour nos clients».
Un transporteur québécois commencera bientôt à utiliser les véhicules électrifiés Isuzu de Nordresa qui sont bien adaptés aux livraisons dites de dernier kilomètre. Sylvain Castonguay a expliqué que l’entreprise cherchait «une alliance stratégique» avec un partenaire commercial. «Finalement, on a été acheté.» Il défend cette décision en affirmant que c’était la meilleure voie afin d’assurer l’envol de leur technologie.
Le PDG ajoute que les 45 employés de la compagnie vont conserver leur poste, mais rappelle que rien n’oblige Dana à garantir ces emplois.
Cette vente ne manquera pas de relancer le débat concernant la capacité du Québec à soutenir ses entreprises innovantes et préserver ses entreprises fleurons.
Le ministre Pierre Fitzgibbon a confirmé qu’il avait été contacté par le PDG de Nordresa, alors à la recherche de financement et d’autres types de soutien, mais que le gouvernement ne saurait être l’unique fournisseur de fonds et que l’entreprise n’avait pas répondu adéquatement aux exigences du ministère.
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