
La Faculté de génie de l’Université de Sherbrooke offrira huit bourses à des doctorantes canadiennes en sciences et en génie afin de promouvoir le rôle des femmes dans cette discipline. Les lauréates du concours de bourses postdoctorales Claire-Deschênes obtiendront en prime un poste de professeure à la Faculté.
Les principes directeurs de cette démarche sont l’équité, la diversité et l’inclusion «pour s’ouvrir aux nouveaux talents et à de nouvelles perspectives qui nous procureront une meilleure compréhension de la société pour laquelle nous mettons notre enseignement et notre recherche à contribution», indique le communiqué de présentation du concours.
Le concours propose huit bourses postdoctorales à huit femmes, avec en prime un poste de professeure garanti au sein de la Faculté. Quatre candidates seront choisies d’ici la fin de l’hiver pour l’année 2019-2020. Les quatre autres le seront à l’automne 2020 pour l’année 2020-2021.
Les candidates doivent avoir fait au moins deux années de doctorat et avoir réussi l’examen général prédoctoral ou avoir terminé leur doctorat depuis deux ans ou moins. Les détails du concours suivront au cours du mois de novembre.
Ingénieurs Canada souhaite atteindre le taux de 30 % de femmes parmi les nouveaux ingénieurs en 2030 et la Faculté de génie de l’Université de Sherbrooke veut atteindre un corps professoral composé à 20 % de femmes d’ici 2022.
Selon l’Université de Sherbrooke, ce concours de bourses stratégiques, dans ses applications concrètes, est du jamais vu en matière de recrutement. « On n’a pas peur d’oser, autant par les moyens choisis que par les fins visées. À la Faculté de génie, le plus grand pas à faire en termes de diversité reste d’accroitre la représentativité féminine au sein du corps professoral », indique le Pr Patrick Doucet, doyen de la Faculté de génie.
« Dans 25 ans, les récipiendaires de ces bourses formeront encore un groupe de femmes scientifiques uniques, compétentes et soudées. On parlera de leur rôle de modèles auprès des plus jeunes, des retombées de leurs recherches et de leur leadership », souligne pour sa part la Pre Ève Langelier, titulaire de la Chaire pour les femmes en sciences et génie au Québec.
Hommage à une pionnière
Le concours de bourses postdoctorales porte le nom de la première femme à avoir enseigné au Département de génie mécanique. Claire Deschênes a fondé le Laboratoire de machines hydrauliques de l’Université Laval (LAMH), ainsi qu’un consortium réunissant universitaires et partenaires industriels. On lui doit l’établissement de trois organisations internationales qui favorisent la présence des femmes en sciences et en génie. De 1997 à 2005, elle a été titulaire de la Chaire CRSNG/Alcan pour les femmes en sciences et génie au Québec. Elle a été nommée membre de l’Ordre du Canada en 2019.
Cette année, la Faculté de génie lui a offert, le 21 septembre, un doctorat d’honneur pour sa contribution à la recherche et à l’enseignement en génie mécanique, et pour ses efforts pour promouvoir le rôle des femmes en sciences et en génie.
Sur la photo d’introduction, on reconnait le Pr Patrick Doucet, doyen de la Faculté de génie, la Pre Nathalie Roy, vice‑doyenne adjointe à l’équité, la diversité et l’inclusion, la Pre Claire Deschênes, docteure d’honneur en génie, et le Pr Pierre Cossette, recteur de l’Université Laval.
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