
Plus d’aide pour l’électrification du transport collectif
Québec bonifie son programme d’aide aux immobilisations en transport en commun afin de favoriser l’électrification des transports collectifs.
Le gouvernement rehausse à 90 % le taux d’aide financière aux sociétés de transport pour l’électrification de leurs véhicules et les adaptations requises pour leurs infrastructures. Il instaure un nouveau taux d’aide financière de 95 % pour des projets permettant de soutenir l’électrification des transports en commun et de faciliter leur accessibilité pour la clientèle à mobilité réduite. Il met aussi fin aux subventions pour l’acquisition d’autobus fonctionnant uniquement à l’essence ou au diesel.
Le programme vise à soutenir les sociétés de transport et les municipalités qui offrent un service de transport en commun sur leur territoire. Il est financé en partie par l’entremise du Fonds de la taxe sur l’essence fédéral.
Nouvelles bornes de recharge chez Canadian Tire
Des stations de recharge de voitures électriques seront bientôt installées par la compagnie Electrify Canada dans les stationnements d’une vingtaine de Canadian Tire.
Une première station a été inaugurée à Toronto, en septembre. La carte publiée à cette occasion compte 33 bornes (en incluant celle qui est déjà fonctionnelle), soit huit au Québec, dix en Ontario, 11 en Colombie-Britannique et deux en Alberta. Pour expliquer cette différence, il faut dire que certaines des nouvelles stations ne sont pas destinées à des magasins Canadian Tire.
Toutes les voitures compatibles avec les bornes de type CCS ou CHAdeMO auront accès au système de recharge ultra rapide d’Electrify Canada. La recharge sera facturée à la minute selon trois niveaux de courant (1-75 kW, 1-125 kW et 1-350 kW) et une application mobile facilitera le tout.
Electrify Canada a été créée en 2018 par Volkswagen pour implanter un réseau de bornes de recharge ultrarapide à courant continu. Le plan initial prévoit l’installation des bornes au Québec, en Ontario, en Colombie-Britannique et en Alberta, près des grandes autoroutes et des régions métropolitaines. En moyenne, quatre bornes à recharge rapide en courant continu sont prévues à chacune des stations.
Effenco honorée et propulsée
L’entreprise montréalaise Effenco reçoit 2,5 M$ pour le développement et la mise en marché de sa technologie brevetée en Amérique du Nord et en Europe, en plus d’être nommé Exportateur étoile par Exportation et développement Canada (EDC) qui honore ainsi trois entreprises de technologies vertes en croissance à l’international.
Ce nouveau financement d’un groupe d’investisseurs dirigé par Investissement Québec survient au même moment où Montréal choisit Effenco pour sa technologie de connectivité avancée. La ville recevra bientôt les premières livraisons et envisage d’ajouter la technologie Active Stop-Start à 1800 autres véhicules de sa flotte.
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a présenté la technologie d’Effenco devant les maires des principales villes de la planète engagées à lutter contre le réchauffement climatique lors du World Mayors Summit du C40, tenu à Copenhague en octobre.
Fondée à Montréal en 2006, Effenco s’impose comme chef de file dans l’amélioration de l’efficacité énergétique des camions lourds. Sa technologie brevetée équipe plus de 250 de ces véhicules à travers les États-Unis, le Canada, la France, l’Italie et la Norvège.
L’entreprise a ouvert un bureau à Paris pour accélérer les affaires en France et servir de plaque tournante pour les autres marchés européens.
Effenco compte plus de 40 employés et prévoit accroitre son équipe à plus 100 personnes au cours des 24 prochains mois.
Encore des bornes pour le Circuit électrique
Le développement des réseaux de bornes de recharge s’accélère.
Hydro-Québec a reçu le feu vert de la Régie de l’énergie pour son projet de développement de bornes de recharge rapide à courant continu (BRCC), une initiative qui lui permettrait d’accélérer son déploiement au moment où les ventes de voitures poursuivent leur croissance.
La société d’État prévoit installer 1580 BRCC sur une période de 10 ans. Un investissement évalué à 130 M$. La Régie a toutefois limité son approbation à trois ans, en soulignant que l’évolution rapide de la technologie et le comportement des électromobilistes auront un impact sur le déploiement des BRCC. Au terme de cette période, Hydro-Québec devra présenter une mise à jour de son plan de développement à la Régie.
Le Circuit électrique d’Hydro-Québec est déjà le plus important réseau de bornes de recharge pour véhicules électriques au Québec. Au 31 juillet 2018, il comptait 1432 bornes de recharge en service dans toutes les régions administratives du Québec, à l’exception du nord du Québec, dont 110 BRCC.
Depuis, d’autres se sont ajoutées, notamment en Mauricie où quatre bornes de 50 kilowatts sont désormais accessible à la Place Biermans, à Shawinigan. Il s’agit d’un investissement de 325 000 $ de Circuit électrique d’Hydro-Québec et de Ressources naturelles Canada.
Dix minutes de recharge pour 320 km
Dix minutes de recharge pourraient être suffisantes pour fournir 320 kilomètres d’autonomie à un véhicule électrique, selon des travaux expérimentaux menés par des ingénieurs de l’université américaine Penn State.
Pour atteindre ces résultats, les ingénieurs ont fait monter la température d’une batterie expérimentale à 60°C pendant le temps de recharge, puis l’ont fait baisser au niveau ambiant pendant l’utilisation, selon leur étude publiée mercredi dans la revue scientifique Joule. Ces variations de température permettent d’éviter les types d’usures et de dégradations qui se produisent quand une batterie au lithium fonctionne à haute température. Le processus pourrait aussi prolonger la durée de vie de la batterie.
Les ingénieurs de Penn State ont aussi inséré une mince feuille de nickel – un bon conducteur d’électricité et de chaleur – près de l’électrode positive d’une batterie commerciale ordinaire pour chauffer l’électrode positive en moins de 30 secondes pour créer des conditions pour accélérer le mouvement des ions de lithium vers l’électrode négative sans endommager sa surface.
Ils ont ensuite faire des tests de recharge à 20°C (la température normale), 40°C, 49°C et 60°C. Résultats: à 20°C, la batterie pouvait subir seulement 60 cycles de recharge avant que du lithium se plaque sur l’électrode négative et nuise à la recharge, alors qu’à 60°C le phénomène n’était pas apparu après 2500 cycles de recharge. Cela revient à 14 ans d’usage, ou environ 750 000 km d’autonomie durant la vie utile d’une batterie automobile.
Il faudra toutefois au moins dix ans avant que ces essais passent au niveau industriel, le temps de s’assurer que ces techniques de recharge extrêmement rapide sont stables et sécuritaires.
Dyson abandonne son projet fou
Le fabricant d’aspirateurs Dyson annonce qu’il met fin définitivement à son projet d’assembler des voitures électriques. La nouvelle en a étonné et déçu plusieurs, puisque la compagnie semblait sérieuse à propos de ce projet.
Le fondateur de la marque, James Dyson, a annoncé la nouvelle dans un courriel envoyé aux employés le 10 octobre et a déclaré: «L’équipe automobile de Dyson a développé une voiture fantastique: elle a fait preuve d’une ingéniosité tout en restant fidèle à notre philosophie. Cependant, bien que nous ayons fait de gros efforts tout au long du processus de développement, nous ne pouvons tout simplement plus trouver le moyen de le rendre commercialement viable».
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