L’éclairage est un facteur déterminant pour la sécurité et la performance des sportifs ainsi que pour l’exploitation et la rentabilité des infrastructures sportives. Parce qu’il doit être adapté à l’activité pratiquée, tout en répondant aux normes de l’industrie, il représente un formidable défi pour les experts du domaine.
La dernière édition du magazine Lumières propose un dossier complet sur l’éclairage des équipements sportifs avec une entrevue de Jean-Charles Larrieu, ingénieur-conseil pour la Fédération française de tennis. Selon ce dernier, plusieurs éclairages sont obsolètes, utilisant des lampes de sodium haute pression ou aux iodures métalliques, appelées à être remplacées par des lumières DEL, déjà très répandues dans nos appareils électroniques.
L’Association française de l’éclairage (AFE), dénombre pas moins de 325 000 équipements sportifs en France, dont 85 % sont considérés comme vieillissants, quatre équipements sur dix ayant été construits il y a près de quarante ans.
Le défi consiste donc à utiliser la technologie permettant le mieux de répondre aux exigences d’éclairagisme dans le respect de l’environnement, notamment à l’extérieur.
Le rôle des experts en éclairage est de conseiller les gestionnaires des installations en étudiant les devis et les éléments techniques dans le but que l’éclairage respecte les normes et recommandations.
La fédération de tennis recommande 500 lux à maintenir pour l’intérieur et 300 lux pour l’extérieur avec une uniformité supérieure ou égale à 0,7 et un maillage de 15 points sur le tracé de jeu. Pour les clubs professionnels, les exigences sont beaucoup plus élevées: 750 lux, 1000 lux et 1200 lux, selon le niveau de compétition. Les ingénieurs font aussi des recommandations concernant le facteur de maintenance, l’indice de protection, la résistance aux chocs mécaniques ou l’indice de rendu des couleurs.
Selon Jean-Charles Larrieu, ce sont les courts extérieurs qui posent le plus de problèmes. Construits il y a 40 ans et plus, ils sont éclairés par des appareils positionnés sur des poteaux, parfois mal placés, ce qui pose des problèmes de contrôle de l’éblouissement (Unified Glare Rating). C’est dans ces situations que les luminaires DEL sont efficaces, car ils peuvent être associés à un système de gestion de l’éclairage et permettre de moduler l’éclairage selon les besoins.
La lumière ne répond pas seulement à des critères techniques, indique l’expert, elle se rapporte surtout au confort des joueurs qui doivent pouvoir pratiquer leur activité sportive dans des conditions visuelles optimales.
Christophe Bresson de la firme Signify, experte mondiale en éclairages, évoque les qualités des projecteurs ArenaVision LED qui permettent d’obtenir des ralentis sans aucun scintillement ou encore des noirs complets, ce qui était impossible avec les technologies classiques.
Avec ce système, les scénarios sont programmés et directement accessibles depuis le panneau tactile TPC situé en régie. L’utilisateur peut déclencher le mode d’éclairage souhaité par une simple pression sur l’icône.
Au Québec
L’éclairage en fin de vie utile du stade olympique de Montréal est l’une des préoccupations qui justifient des investissements de 500 à 750 millions$ prévus par la Régie des installations olympiques (RIO) dans les 15 prochaines années pour rajeunir les installations construites en 1976.
Le Programme de soutien aux installations sportives et récréatives du gouvernement du Québec est doté d’une enveloppe de 158 millions de dollars pour financer plus de 200 projets dans des infrastructures sportives et récréatives partout au Québec, notamment des systèmes d’éclairages.
L’objectif du programme est de mieux répondre aux besoins de la population et d’assurer la pérennité, la fonctionnalité et la qualité des installations ainsi que leur conformité avec les normes.
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