
Le gouvernement du Québec accorde une aide financière de 4 842 000 $ à l’entreprise Recyclage Lithion pour le développement d’une technologie permettant le recyclage des batteries lithium-ion dans une usine pilote d’Anjou, à Montréal. Le projet Lion, évalué à 12 millions, a déjà bénéficié d’un financement de 3,8 millions de la part de Technologies du développement durable Canada (TDDC).
Recyclage Lithion a mis au point un procédé qu’elle dit efficace et rentable pour le recyclage des batteries lithium-ion, la batterie la plus utilisée actuellement dans le marché des voitures électriques et des appareils électroniques portables.
L’entreprise affirme pouvoir récupérer jusqu’à 95 % des constituants des batteries et les purifier à un grade qui permettra leur utilisation par les fabricants de batteries. Le procédé constitue un moyen concret de fermer la boucle du cycle de vie des batteries.
La technologie mise de l’avant consiste en une combinaison novatrice de procédés basés sur l’hydrométallurgie. Il en résulte un procédé agnostique aux chimies et aux formats des batteries n’émettant que très peu de gaz à effet de serre (GES).
D’une à 20 usines
La première de trois phases, qui est en cours, consiste en la construction, d’ici peu, d’une usine pilote de recyclage des batteries au lithium-ion d’une capacité de 200 tonnes métriques par an, dans l’arrondissement d’Anjou, à Montréal. Au final, le plan de développement de l’entreprise prévoit l’aménagement d’une vingtaine d’usines de recyclage de batteries lithium-ion en Amérique du Nord et en Europe. L’équipe travaille étroitement avec sa société sœur, la firme de génie-conseil Seneca, qui détient un savoir-faire unique en développement de procédés industriels de transformation.
Protection de l’environnement
Le projet permettra aux récupérateurs qui alimenteront Recyclage Lithion de recevoir des sommes intéressantes, tout comme les récupérateurs de métaux tels que l’acier, l’aluminium, le cuivre, le plomb, etc. Les deux paliers de gouvernement mettent donc en pratique cet énoncé du poète latin Horace: joindre l’utile à l’agréable, c’est-à-dire créer des emplois payants, commercialiser une technologie québécoise, et fournir un produit qui limitera l’exploitation du sous-sol de la planète.
Le mot d’ordre est simple: conserver les batteries litium-ion en fin de vie utile jusqu’à l’ouverture de cette usine afin de protéger l’environnement et d’obtenir un peu d’argent en retour, donc moins de déchets à durée permanente à enfouir.
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