Un Salon de l’auto électrisant
Le Salon de l’auto de Montréal, qui avait lieu en janvier, a pris le virage électrique. Une vingtaine de modèles étaient présentés, dont plusieurs exclusifs au Québec ou au Canada.
BMW est l’exposant qui avait le plus de nouveautés à présenter. Parmi elles, un VUS électrique de luxe, le populaire X3, qui promet jusqu’à 50 kilomètres en mode purement électrique, et une consommation moyenne établie à 2,8 L/100 km.
Le Crosstrek hybride rechargeable de Subaru était présenté pour la première fois. Durant sa première année, il sera exclusivement offert aux consommateurs québécois. La portion électrique de ce modèle lui assurera une autonomie d’environ 30 kilomètres.
Ford a présenté son VUS électrique, le Mach E, et Toyota était là avec son VUS hybride, le RAV4 Prime, qui frappe dans le mille du marché automobile canadien et québécois.
Ferrari continue d’exercer une fascination chez les visiteurs avec pas moins de 13 modèles, dont la Monza, les sportives F8 et 812 Superfast, la GTC4 Lusso, le cabriolet Portofino, et bientôt la Roma.
La première sportive à motorisation électrique de Lotus, la Evija, a pour sa part fait tourner bien des têtes.
Porsche a attiré beaucoup de monde avec sa Taycan Turbo S, la berline la plus puissante de ses électriques avec 750 chevaux. Son autonomie est toutefois moins que la version Turbo avec 308 km.
Près de 1 million $ pour la formation chez AddÉnergie
AddÉnergie, une entreprise spécialisée en solutions de recharge de véhicules électriques, vient d’obtenir une subvention de 976 245 $ du gouvernement québécois pour assurer la formation de 310 de ses travailleurs.
Cette aide financière entre dans le cadre du Chantier des compétences du gouvernement, qui veut aider les travailleurs à faire face aux transformations de l’économie. Le programme privilégie les initiatives touchant les formations adaptées aux secteurs économiques, la progression professionnelle de la main-d’œuvre et la reconnaissance des compétences et des acquis.
La subvention accordée à AddÉnergie permettra d’assumer 25 % du coût total du projet de formation de l’entreprise, qui s’élève à 3,9 millions de dollars. Le projet touchera les 160 employés qui devront être embauchés d’ici 2023. Ces derniers s’ajouteront aux 150 employés actuels.
AddÉnergie fabrique des bornes de recharge et développe des logiciels de réseau électrique. Elle souhaite continuer d’étendre ses activités au-delà des frontières canadiennes et devenir un leader mondial de la recharge des véhicules électriques.
Laval exige des bornes dans les immeubles résidentiels
Laval a adopté en janvier un règlement obligeant les nouveaux complexes résidentiels à installer des bornes de recharge pour véhicules électriques.
Les immeubles comptant de 5 à 49 logements devront installer des bornes de recharge de niveau 2 (240 volts) pouvant desservir au moins 25 % des cases de stationnement prévues pour l’immeuble. Quant aux immeubles de 50 logements et plus, les constructeurs devront prévoir des bornes pouvant en desservir au moins 20 %. Ils devront en ajouter deux de plus et prévoir des espaces pour en installer d’autres. Aussi, les bornes de recharge seront autorisées dans toutes les cours.
Le même jour, le conseil municipal a adopté un règlement concernant les normes de construction d’une installation électrique requise pour une borne de recharge.
Une première ligne d’autobus 100 % électrique
La ligne 36 de la Société de transport de Montréal (STM) sera la première ligne d’autobus entièrement électrique au Canada.
Depuis 2017, trois autobus électriques à recharge rapide, assemblés au Québec par Nova Bus, étaient à l’essai sur cette ligne que la STM considère comme «typique»: 11 km, passage toutes les 30 minutes, vitesse moyenne de 18 km/h.
Pour permettre aux autobus de faire le plein d’énergie, un pantographe a été installé à chaque extrémité du parcours, à la station de métro Angrignon et à la station Square-Victoria. Les véhicules disposent toutefois de suffisamment d’autonomie pour faire l’aller-retour sans recharge si nécessaire.
Une trentaine d’autobus arriveront d’ici la fin de 2020 et la STM a déjà annoncé qu’à partir de 2025, elle fera uniquement l’acquisition de véhicules électriques.
Vous ne rêvez pas: le Hummer électrique arrive
Le bruyant et polluant Hummer de General Motors sera bientôt disponible en version tout électrique, silencieux et propre. Une bande-annonce de 17 secondes a été présentée lors du dernier Super Bowl, mais le véhicule ne sera dévoilé que le 20 mai.
Ce géant vert sera commercialisé sous la marque GMC. Il devrait être capable d’aller de 0 à presque 100 km/h en 3 secondes grâce à ses 1000 chevaux sous le capot.
General Motors commencera également à produire une nouvelle camionnette électrique en 2021. Elle sera construite à l’usine de Detroit Hamtramck qui sera modernisée au coût de 2,2 milliards de dollars pour produire uniquement des véhicules électriques.
Encore plus de véhicules et d’autobus électriques
Le nombre de voitures électriques (VÉ) sur les routes du Québec a bondi de 71 % en un an grâce aux subventions gouvernementales et à la plus grande autonomie de plusieurs modèles populaires qui se compare désormais à celle d’une voiture à essence.
Plusieurs modèles grand public de véhicules électriques lancés récemment offrent une autonomie d’environ 400 km.
Selon le bilan publié par CAA-Québec, la Chevrolet Volt demeure la plus vendue au Québec, avec 12 000 unités (20 % de la flotte, par rapport au dernier trimestre). La Nissan LEAF suit en deuxième place avec 8222 véhicules (13 %), alors que la Tesla Model 3 connaît une progression de 1620 enregistrements, soit 44 % de croissance.
En tenant compte des coûts de l’électricité et de l’essence, le VÉ revient souvent au même prix qu’un véhicule à combustion, ou même moins cher. On peut le constater en utilisant le calculateur de coûts d’utilisation de la CAA
Les autobus scolaires 100 % électriques sont également plus nombreux sur nos routes. Depuis l’annonce du Programme de soutien au déploiement des autobus scolaires électriques, en 2016, 94 subventions ont été accordées pour un total de 11 330 000 $, rapporte La Presse.
La Compagnie électrique Lion, de Saint-Jérôme, en a vendu 48 au cours de la dernière année. Un nombre record. Sur les 615 transporteurs scolaires québécois, une vingtaine ont acquis des autobus zéro émission.
Quebecor veut électrifier ses véhicules
Quebecor a l’intention d’investir 17,5 millions de dollars d’ici cinq ans pour électrifier une partie du parc de véhicules de Vidéotron et la plupart des véhicules du Groupe TVA (58 véhicules).
L’entreprise a demandé une aide financière de 5 millions de dollars au gouvernement du Québec qui a manifesté son intention de bonifier les programmes d’aide financière à l’électrification des transports, notamment pour aider les entreprises à électrifier leurs parcs de véhicules.
Vidéotron investira 14 millions pour transformer plus de 200 des 900 véhicules qu’elle possède. Chez Groupe TVA, ce sont 58 véhicules qui passeront à l’électricité d’ici cinq ans.
Les taxis volants de Toyota
Le géant japonais de l’automobile Toyota a annoncé en janvier qu’il investira 394 millions de dollars US dans Joby Aviation, une entreprise californienne développant un aéronef électrique pour des services de mobilité en milieu urbain.
Cet investissement mené dans le cadre d’une collecte de fonds de 590 millions de dollars de Joby Aviation est un nouveau signe de l’intensification des efforts de Toyota pour se transformer en un géant mondial des nouvelles mobilités, rapportent La Presse et l’Agence France-Presse.
Fondé en 2009, Joby Aviation développe un petit avion électrique de cinq places à décollage et atterrissage verticaux, comme un hélicoptère. Le futur engin est censé disposer d’une autonomie de plus de 240 km pour une vitesse maximum de 320 km/h.
Soutenu par de multiples investisseurs et entreprises, Joby Aviation a annoncé en 2019 un partenariat avec le géant américain Uber, qui compte lancer un service de taxis volants en 2023.
Toyota a aussi annoncé le déploiement en Europe de sa marque Kinto, regroupant des services de location longue durée de véhicules, d’autopartage et de covoiturage.
Une batterie européenne
La Commission européenne a approuvé, en décembre 2019, un plan d’aide mettant à contribution sept pays pour positionner l’Europe en pointe sur le marché mondial des batteries.
L’ambition des pays participants (Allemagne, France, Italie, Pologne, Belgique, Suède et Finlande) est de créer en Europe une filière d’excellence de la batterie, à l’heure où le marché mondial promet une explosion de la demande. Les pays de cette alliance vont mettre sur la table 3,2 milliards d’euros d’aide publique, avec pour objectif de susciter des investissements privés à hauteur de plus de 5 milliards d’euros.
Ce projet commun comportera un important volet de recherche et développement pour fabriquer des batteries plus efficaces et plus respectueuses de l’environnement, allant de la sécurisation de l’approvisionnement en minerai jusqu’au recyclage final des batteries, en passant par la production. Une première usine-pilote devrait être opérationnelle dans les prochains mois en France.
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