
L’Union des municipalités du Québec (UMQ) et Hydro-Québec ont signé une entente qui permettra aux municipalités de louer des terrains où passent des lignes de transport d’électricité afin d’y aménager des espaces récréatifs ou communautaires. Un projet qui ne fait pas l’unanimité.
Les municipalités pourront louer les terrains sous les lignes à haute tension pour aménager des parcs pour enfants, des pistes cyclables ou des terrains de sports, par exemple. Une utilisation controversée en raison des risques pour la santé que pourraient présenter les ondes électromagnétiques. Un sujet qui divise toujours la communauté scientifique.
Un danger méconnu
« C’est sûr qu’aménager un parc pour enfants près des lignes à haute tension, à long terme, c’est une grande exposition au smog électromagnétique. Il y a un frein à mettre là-dessus, souligne André Fauteux, éditeur du magazine La Maison du 21e siècle. Les gens vont dire qu’une exposition aux ondes cellulaires est plus dommageable. C’est vrai, mais il ne faut pas exagérer de l’autre sens et faire comme s’il n’y avait aucun risque. »
Plusieurs experts corroborent avec ce que M. Fauteux affirme. L’Institut national de la Santé publique du Québec (INSPQ) indiquait en 2014 qu’il y avait « une possibilité d’un risque accru de leucémie chez l’enfant à la suite de l’exposition aux champs magnétiques d’extrêmement basses fréquences (CMEBF) ».
Économiquement bon
Pour la mairesse de Sainte-Julie et présidente intérimaire de l’UMQ, Suzanne Roy, il ne semble pas y avoir d’urgence de ce côté. « Des inspections ont été faites lors d’ententes ultérieures à celle que nous avons finalisée. Cette dernière ne servait qu’à régler les détails financiers. C’est une bonne entente, autant pour les municipalités que pour Hydro-Québec », souligne-t-elle.
L’entente prévoit que le loyer n’excède pas 1 000 $ par année, peu importe la valeur du marché.
De plus, elle prévoit la possibilité de signer des baux assortis d’options de renouvellement d’une durée maximale de 15 ans; le versement de compensations pour dédommager les municipalités ayant effectué des investissements dans l’éventualité de la reprise des lieux loués par Hydro-Québec avant la fin du bail et un droit de premier refus aux municipalités visées, dans l’éventualité de la vente du terrain loué par Hydro-Québec.
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