Un important réseau de vol d’électricité, présent dans au moins trois régions du Québec et utilisant des identités volées, a récemment été démantelé au terme d’une enquête menée par Hydro-Québec.
Cinq membres d’un même réseau, accusés de vol d’électricité d’une valeur de 300 000 $, ont été arrêtés dans le cadre d’une enquête menée par Hydro-Québec. Ils font face à vingt chefs d’accusation pour fraude, complot et vol d’identité.
Les deux têtes dirigeantes de ce réseau ont été identifiées comme Mario Brousseau et son fils Simon Brousseau-Ouellette. La fille de M. Brousseau, Caroline Brousseau-Trudel, a aussi été arrêtée. Elle est considérée comme une complice, au même titre que Nancy Arseneault et Daniel Sousan, également accusés.
On leur reproche des actes de fraude commis entre 2014 et 2019 dans les régions de Montréal, de Lanaudière et de la Montérégie.
Entre 2014 et 2019, le groupe disposait de 28 propriétés, incluant des multiplexes et des maisons unifamiliales, pour un total de 38 adresses différentes sur les territoires de Montréal, de la Montérégie et de Lanaudière. Il louait ces logements en affirmant que l’électricité était «incluse». Mais pour éviter de payer ces frais, les accusés ouvraient des comptes auprès d’Hydro-Québec en utilisant les identités volées de tierces personnes.
Le porte-parole d’Hydro-Québec, Louis-Olivier Batty, soutient qu’il était impossible pour un représentant de la société d’État de repérer les cas de fraude, étant donné que les noms et renseignements fournis étaient véridiques, d’où les accusations de vol d’identité qui s’ajoutent à celles de vol d’électricité.
Le stratagème aura profité à ses fraudeurs pendant au moins cinq ans avant qu’Hydro-Québec n’arrive à présenter le dossier à la police. La société d’État évalue ses pertes par vol entre 20 millions $ et 70 millions $ par année.
En cas de doute ou pour signaler une fraude, les citoyens peuvent communiquer avec Hydro-Québec en toute confidentialité au moyen de la ligne Ouvrons l’œil au 1 877 816-1212.
Laisser un commentaire