Les chutes en bas d’échelles et d’escabeaux représentent environ 20 % des lésions en établissement et en construction, pour la période de 2009 à 2013, selon une étude de l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et sécurité du travail (IRSST) présentée en visioconférence par le chercheur et ingénieur en construction Bertrand Galy, le 10 novembre.
Les risques de chutes sont principalement le basculement des échelles, que ce soit par l’arrière, par l’un ou l’autre des côtés, par le glissement du pied de l’échelle ou par le retournement de l’échelle, à droite ou à gauche. Les électriciens étant fréquemment amenés à utiliser et à travailler dans une échelle ou un escabeau, la lecture de ce rapport, ainsi qu’une formation adéquate sur leur usage sont indispensables.
En moyenne, ces accidents provoquent des arrêts de travail de 160 jours, soit près de six mois. On remarque que les chutes les plus graves sont d’une hauteur de plus de 10 pieds (3 mètres), alors qu’on doit s’attacher lorsqu’on travaille à plus de 10 pieds du sol. Ceci vient confirmer qu’on devrait le moins possible travailler à partir d’une échelle, accordant la préférence aux échafauds, aux plateforme élévatrices ou aux nacelles. C’est à l’employé d’indiquer à son patron que le cout d’utilisation d’un de ces mécanismes est moindre que le cout d’un accident, que prendre un raccourci n’est pas toujours ce qu’il y a de plus économique.
L’étude de Bertrand Galy démontre aussi qu’une échelle en fibre de verre, plus pesante, représente moins de risques qu’une échelle légère en aluminium. Fait à noter, le maximum accepté de hauteur d’une échelle est de 15 mètres (près de 50 pieds).
On pourrait parler longtemps des éléments de sécurité en matière d’utilisation des échelles et des escabeaux, mais c’est surtout le rôle des responsables de santé et sécurité des employeurs d’informer et de former les travailleurs quant aux risques liés à l’utilisation de ces outils.
Pour l’auteur de cet article, un cas douloureux d’accident survenu pendant l’utilisation des escabeaux revient à l’esprit. Le jeune Frédéric Castilloux, apprenti électricien en début de carrière, a perdu la vie le 18 aout 2015 suite à une telle chute. On peut lire l’histoire au complet en cliquant ici. Cas tout aussi triste, celui de Mathieu Daigneault, jeune électricien de 26 ans, mort le 16 aout 2019 au Pavillon de la Savane, à Montréal. Pour accéder à l’article à ce sujet, cliquer ici. Et on pourrait citer de nombreux autres cas de la même filière.
La norme qui s’applique concernant les échelles portatives et les escabeaux est la CSA Z11-18, publiée en français et disponible au cout de 110$. Détails ici.
Pour accéder à la présentation du rapport du chercheur Bertrand Galy, cliquer ici.
Plusieurs formations sur l’utilisation des échelles sont disponibles sur YouTube et sur le site de l’Association de la construction du Québec, www.acq.org.
* Pour la période de 2009 à 2013 inclusivement
Laisser un commentaire