
L’aventurier du vocabulaire, l’âme des dictionnaires Robert, Alain Rey, décrit l’origine des mots dans le Dictionnaire historique de la langue française. Cet ouvrage en deux énormes volumes grand format de 2770 pages, ou en version de trois volumes format courant de 4416 pages, retrace la naissance des mots en mentionnant davantage que leur origine d’une langue-mère. Il explique ce qui a conduit à la création des mots, dont le mot robot.
Le mot robot a été inventé par le Tchèque Josef Čapek (prononcé Tchapek) et propagé par son frère Karel dans sa pièce de théâtre de science-fiction Les Robots universels de Rossum, vers 1920. Il provient du mot tchèque robota, qui signifie «travail forcé», «servage», «esclavage», «travail pénible de l’esclave». Le mot, d’abord appliqué à un androïde artificiel capable d’accomplir des travaux normalement exécutés par les humains, désigne plus généralement une machine à l’aspect humain capable de se mouvoir et de parler.
Évidemment, le mot a été repris en automatisation pour désigner un appareil capable d’agir automatiquement pour une fonction donnée, ce qui est un usage courant dans l’industrie depuis 1949.
Alain Rey a été le rédacteur en chef des dictionnaires Le Robert depuis le début de leur conception, vers 1960, et jusqu’à sa mort, l’automne dernier, à l’âge de 92 ans. On lui doit la modernisation de bon nombre de mots et l’acceptation par les hautes instances de la langue française de certains mots qui étaient d’usage courant mais considérés alors comme vulgaires et indignes.
À ses yeux, une langue se doit d’être vivante par son évolution et son développement. Pour lui, l’usage établit la règle. L’usage de mots anglais dans plusieurs langues est devenu courant, particulièrement en commerce, en informatique et en technologies de l’information, et le français n’échappe pas à la tendance.
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