Le texte qui suit est l’œuvre de Jacques Lintermans, Docteur en sciences.
ndlr : Cette note est tirée du site internet de l’INRS (L’Institut national de santé publique du Québec). Celui-ci a analysé les effets potentiels des radiofréquences sur la santé humaine. Les effets potentiels des radiofréquences ont fait l’objet de nombreuses études sur des cellules et sur des animaux de même que chez l’humain. Même si les limites de la recherche actuelle ne permettent pas d’exclure toute possibilité de risque, aucun effet néfaste sur la santé à court ou à long terme n’a été démontré pour des expositions aux radiofréquences respectant les limites établies par les organismes règlementaires.
Cependant…
L’INRS dit aussi : Les champs électromagnétiques peuvent avoir des conséquences sur la santé des salariés exposés. Leurs effets sur l’organisme peuvent être directs : échauffement des tissus biologiques, stimulation du système nerveux, troubles visuels… Ils peuvent être indirects, en provoquant des blessures ou en aggravant une situation de travail dangereuse : projection d’objets ferromagnétiques, déclenchement d’une explosion ou d’un incendie… L’Institut a publié une fiche intitulée : Les ondes électromagnétiques : actions et effets sur le corps humain. Cette fiche concerne les préventeurs et les médecins du travail.
Utilisation massive de leur téléphone portable par l’ensemble du personnel soignant, nombreux appareils médicaux manipulés par les médecins pratiquant des examens ou des interventions, installations électriques fonctionnant sans interruption, telle est la situation courante dans beaucoup de centres hospitaliers plongés dès lors dans un bain d’ondes électromagnétiques permanent.
Dans un bâtiment hospitalier on trouve une combinaison de champs électromagnétiques provenant de l’extérieur du bâtiment avec d’autres émis à l’intérieur de celui-ci. Les champs extérieurs au bâtiment hospitalier proviennent de sources d’émissions environnantes, telles que des antennes situées à proximité. Leur pénétration se fait par les vitrages du bâtiment.
En ce qui concerne l’intérieur du bâtiment hospitalier, des champs électromagnétiques sont émis essentiellement par trois types de sources : d’abord les téléphones mobiles GSM personnels, boitiers Wifi et émetteurs DECT (téléphone intérieur sans fil) ; ensuite le rayonnement des circuits électriques et des appareils utilisateurs d’électricité ; et, en plus, l’ensemble de câbles et fils reliant les divers appareils électriques et électroniques, notamment mais pas uniquement, médicaux.
Parmi les champs intérieurs, il y a lieu d’accorder suffisamment d’attention aux champs rayonnés par les fils et câbles. À noter qu’il existe des câbles parfois qualifiés de « bio » qui proposent une solution de câblage écologique et respectueuse de la santé. Ils sont particulièrement recommandés dans les hôpitaux et lieux de vie des personnes âgées.
S’il n’existe pas aujourd’hui de normes donnant des chiffres précis pour une installation dite « biocompatible », des seuils critiques ont été fixés aux environs de 2 à 5 V/m pour le champ électrique et de 0,02 à 0,05 microtesla pour l’induction magnétique (2).
Un danger d’aggravation de leur état pathologique sous l’effet des CEM existe pour les malades avec ouverture de leur barrière hématoencéphalique (accident vasculaire cérébral, traumatologie cérébrale, maladies neuro dégénératives) ainsi qu’un affaiblissement de leur système immunitaire pour les membres du personnel soignant exposés en permanence pendant de longues périodes (3) les rendant plus sujets aux maladies nosocomiales (4) et créant un terrain favorable au cancer du sein chez les infirmières (5).
Par les sujets électrohypersensibles (EHS) une hospitalisation est vécue comme un cauchemar due à l’exacerbation de leurs troubles par les CEM.
Références
(1) Cet article s’appuie sur la publication « Lintermans J., Vander Vorst A. Effets des champs électromagnétiques en milieu hospitalier » parue dans les revues médicales NEURONE 2021;26(1), Ortho-Rhumato 2021;18(6), Urologic 2020;16(4) en langues française et néerlandaise
(2) Bossard C., Guide de l’électricité biocompatible, Eyrolles, Paris, 2009, 190 pp.
(3) Lintermans J., Electromagnetic Fields Effects on the Immune System of the Human Beings. Towards Better Health 2020, Feb.07
(4) Lintermans J., Vander Vorst A. Effets des champs électromagnétiques sur les infections virales. Mieux Prévenir, 22 avril 2020
(5) Shapiro R., Malignancies in the setting of primary immunodeficiency: implications for hematologists/oncologists. Am J. Hematol 2011; 86: 48-55
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