Le développeur de parcs éoliens Boralex a marqué deux grands coups depuis le début 2018, avec l’acquisition de 163 MW de projets éoliens en opération en France et le rachat des participations d’Invenergy Renewables dans cinq parcs éoliens au Québec, de 201 MW de puissance installée. Un vent de changement souffle sur Boralex, depuis que la Caisse de dépôt et placement du Québec a acquis les parts de Cascade, il y a près d’un an, en juillet 2017, devenant le plus important actionnaire de Boralex.
La clôture de la transaction pour l’achat du portefeuille de Kallista Energy Investment SAS a été réalisée en juin, contre la somme de 198 M$. Ce faisant, Boralex a signé l’acquisition de 163 MW d’énergie éolienne et 10 MW de projet éolien en construction en France. Boralex accueillera au sein de son équipe les employés du secteur du développement qui détient notamment une expertise pointue en matière de rééquipement de projets éoliens.
« Je me réjouis de cette transaction qui consolide ainsi notre position de premier producteur indépendant d’énergie éolienne en France avec une puissance installée de 772 MW, en plus de bonifier considérablement ses perspectives de croissance dans un contexte où l’État français s’est lui-même imposé de très ambitieux objectifs de développement des énergies renouvelables », a réagi par communiqué Patrick Lemaire, président et chef de la direction.
1 820 MW dans le monde
Autre geste stratégique, Boralex a récemment annoncé l’acquisition de cinq projets éoliens de 201 MW situés dans les MRC d’Avignon et des Appalaches dans l’est du Québec, ce qui lui permettra de rehausser à 1 820 MW sa puissance installée dans le monde. Ce rachat des parcs Des Moulins I et II, Le Plateau I et II et Roncevaux à Invenergy Renewables lui coutera 215 M$. Ces parcs éoliens sont desservis par la technologie de turbines d’Enercon ainsi que GE et ils bénéficient par ailleurs de contrats d’achat d’électricité avec Hydro-Québec jusqu’en 2032 et 2041.
« Ces actifs de grande qualité viennent compléter le portefeuille existant de Boralex et nous exposeront davantage à notre marché national, le Québec. À la clôture [de la transaction], Boralex deviendra également le nouveau gestionnaire des sites, ce qui nous procurera des flux de trésorerie d’exploitation supplémentaires et devrait entraîner des synergies opérationnelles accrues », a commenté M. Lemaire.
Cette transaction n’est certainement pas étrangère à l’implication de la Caisse de dépôt dans Boralex, puisqu’elle avait dernièrement rehaussé sa participation économique dans Invenergy Renewables au cout de 500 M$, passant de 25 % à 52,4 %. (Pour revoir l’article d’Électricité Plus à ce sujet, cliquer ici) Le financement de cette acquisition se fera au moyen d’un placement public de 180 M$ de reçus de souscription et d’un placement privé de 45 M$ de reçus de souscription auprès de la Caisse, ce qui inclut une marge de manœuvre pour la croissance future.
Avec cette nouvelle acquisition annoncée, Boralex prévoit augmenter son bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) entre 490 M$ et 510 M$, en 2019.
Cette croissance fera en sorte que Boralex devancera d’un an son objectif initial d’atteindre une puissance installée de 2 000 MW.
Pour revoir le texte d’Électricité Plus au sujet de l’arrivée de la Caisse de dépôt à titre d’actionnaire et des ambitions de Boralex, cliquer ici