L’entreprise montréalaise Sollum Technologies a reçu le mois dernier une aide financière de 5 millions $ de Technologies du développement durable du Canada (TDDC) pour développer une solution d’éclairage intelligent DEL reproduisant la lumière naturelle du soleil et destinée aux serriculteurs.
« La solution, déjà dans un état avancé, consiste à déployer dans une serre traditionnelle, un éclairage permettant à la lumière naturelle de faire pousser les plantes qu’elle contient. Chacun des luminaires est composé d’objets intelligents et à travers notre architecture, les luminaires retrouvent à être connectés à une plateforme infonuagique qu’on appelle “Le soleil à votre service”. Cette dernière permet aux producteurs de gérer complètement leurs parcs de luminaires », explique le PDG de Sollum Technologies, Louis Brun.
Le système permet d’évaluer la quantité de lumière amenée dans les cultures, ce qui permet d’optimiser le rendement et de profiter d’une énergie plus verte. Il est déjà utilisé par l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) de Saint-Hyacinthe, pour son projet de fraises hors sol, et par le laboratoire d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) de Saint-Jean-sur-Richelieu.
Selon des résultats observés chez des clients et des partenaires de Sollum, la technologie permet d’accroitre la productivité jusqu’à 40 %, de générer des économies d’énergie atteignant 30 %, d’allonger la durée de conservation des aliments, et de rehausser leur apparence et leur gout. Ce type d’éclairage sur mesure pourrait contribuer à développer une autonomie agroalimentaire, comme le souhaite le premier ministre François Legault.
« On reproduit la lumière naturelle du soleil et notre plateforme intelligente permet d’agir de façon compensatoire. Par exemple, si j’ai une serre au Québec, au mois de janvier, et que je veux reproduire un soleil de Toscane pour mes tomates, le système possède l’intelligence qu’il faut pour analyser la lumière qui entre dans la serre, la comparer avec celle que l’on cible et la reproduire » explique M. Brun.
Une possibilité pour la maison?
Avec la subvention, la compagnie montréalaise tentera de convaincre le plus d’entreprises agricoles à travers le monde d’adopter son système. Louis Brun souligne que le projet a d’abord été créé pour un public entrepreneurial, mais n’exclut pas d’amener le projet dans les maisons.
« Ce qui est bon pour les plantes, c’est bon pour les animaux et pour les humains. Présentement, on se concentre sur l’agriculture afin de devenir un leader mondial dans cette discipline, mais par la suite nous pourrions faire du chemin dans les industries d’élevage, les bureaux, les maisons et les hôpitaux », conclut Louis Brun.