L’alimentation électrique à quai est désormais complétée : les navires fréquentant le nouveau Terminal de croisières du Port de Montréal peuvent dorénavant être alimentés à l’électricité. Ce projet en deux volets devrait permettre une réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 2 800 tonnes par année.
L’alimentation à quai est une méthode très efficace qui permet de réduire les émissions atmosphériques provenant des moteurs diesel marins. Elle entraine une amélioration de la qualité de l’air ambiant en permettant aux navires d’arrêter leurs moteurs et de se brancher au réseau électrique afin d’obtenir l’alimentation dont ils ont besoin lorsqu’ils sont amarrés.
Un projet en deux volets
Il s’agit là d’une première initiative verte de ce genre au Québec. Ce projet s’est déployé en deux phases. En un premier lieu, il s’agissait d’électrifier les quais accueillant les navires hivernants et, en un second lieu, les navires de croisières. En 2016, l’Administration du Port de Montréal (APM) a aménagé quatre postes d’alimentation sur les quais 25, 27, 29 et M2 pour les navires qui passent l’hiver au port.
Dans le cadre de la réhabilitation de la jetée Alexandra et du terminal de croisières, l’APM a mis en place les équipements nécessaires pour l’électrification destinée aux navires de croisières, en collaboration avec ses partenaires techniques. Afin d’assurer une alimentation électrique assez puissante pour les navires, Hydro-Québec a installé une nouvelle ligne de 25 kV, qui alimente la sous-station du terminal de croisières. De son côté, l’entreprise Schneider Electric a conçu et réalisé les équipements nécessaires pour la mise en place de la sous-station électrique. Les travaux, qui ont été réalisés en 2016 et 2017, ont mené, le 29 juillet dernier, au tout premier branchement effectué avec succès sur le ms Veendam, de l’entreprise Holland America Line.
Un partenariat gagnant pour des opérations portuaires plus vertes
Le cout total du projet s’est élevé à 11 millions de dollars. Le gouvernement du Canada verse jusqu’à cinq millions de dollars dans le cadre de son Programme d’alimentation à quai pour les ports. Le gouvernement du Québec a versé trois millions de dollars dans le cadre du Programme d’aide à l’amélioration de l’efficacité du transport maritime, aérien et ferroviaire en matière de réduction des émissions de GES. L’APM a, quant à elle, versé trois millions de dollars dans ce projet.
« Cet investissement, qui permettra notamment de consolider la position du Port de Montréal dans le réseau des croisières internationales, démontre la volonté du gouvernement du Québec de contribuer à l’essor économique du Québec. En plus d’optimiser l’efficacité énergétique d’un secteur du transport maritime, l’investissement constitue un appui important pour la mise en œuvre d’un projet bénéfique pour l’environnement », a souligné le ministre des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports du Québec, M. Laurent Lessard.
« Travailler de concert avec nos différents partenaires et améliorer la qualité de l’air et de l’eau font partie des principales orientations de l’APM en termes de développement durable. Maintenant complété, ce projet d’alimentation électrique à quai donnera lieu à une réduction considérable des gaz à effets de serre (GES), compensant ainsi la quasi-totalité des émissions de GES dont l’APM est responsable », a déclaré Mme Sylvie Vachon, présidente-directrice générale de l’APM.
À propos du Port de Montréal
Exploité par l’Administration portuaire de Montréal (APM), le Port de Montréal est le 2eplus important port au Canada et un centre de transbordement diversifié qui traite tous les types de marchandises : conteneurisées et non conteneurisées, vrac liquide et vrac solide. C’est un port de conteneurs de premier plan desservi par les plus grandes lignes maritimes de transport de conteneurs au monde. Il accueille également les navires de croisière.
Le Port de Montréal possède son propre réseau de chemin de fer directement sur les quais. Il est relié aux deux réseaux ferroviaires pancanadiens, ainsi qu’à un réseau autoroutier. Le Port exploite une gare maritime. Tous les autres terminaux sont gérés par des compagnies privées d’arrimage. L’activité portuaire soutient 16 000 emplois et génère des retombées économiques de l’ordre de 2,1 milliards de dollars par année.