Hydro-Québec et le Conseil des Anicinapek de Kitcisakik on convenu d’un projet d’électrification du village actuel, situé en bordure du réservoir Dozois dans la réserve faunique de La Vérendrye. Le réservoir est alimenté par la rivière des Outaouais, à 90 km au sud-est de Val-d’Or, en Abitibi. Le projet, appelé Animiki Ickote, signifie « électricité » en Anishnabe et devrait être terminé dans 36 à 48 mois.
En collaboration avec Kitcisakik, Hydro-Québec met sur pied un comité technique chargé de déterminer les solutions optimales pour assurer la réussite du projet. Celui-ci prévoit la construction d’une ligne de transport à 25 kV entre le poste de Louvicourt et le village, ainsi que d’un réseau local de distribution au sein de la communauté. L’électricité du village étant présentement générée par groupe électrogène au diésel, l’environnement y trouvera aussi son compte.
Ces travaux d’envergure nécessiteront plusieurs mois d’ingénierie, d’études et de construction. Le comité technique suivra de près les différentes étapes pour optimiser sa réalisation dans les meilleurs délais possibles.
Les couts de conception et de construction des équipements, qui seront connus plus tard, seront assumés entièrement par Hydro-Québec.
Adaptation des résidences
Parallèlement, le Secrétariat aux affaires autochtones du Québec (SAA) soutiendra les membres de la communauté de Kitcisakik dans l’adaptation de leurs résidences au nouveau réseau électrique. À cet égard, le SAA prévoit financer les travaux qui rendront les installations conformes aux normes actuelles. Les bâtiments communautaires seront quant à eux raccordés au futur réseau local avec l’aide de Services aux Autochtones Canada.
Soulignons que l’électrification de Kitcisakik n’aura aucun impact sur le déplacement projeté de la communauté dans quelques années, lequel est en préparation. D’ici leur déménagement, les résidentes et les résidents de Kitcisakik pourront compter sur un approvisionnement en électricité qui leur assurera un confort adéquat.
Sophie Brochu, Présidente d’Hydro-Québec, est apparue fortement touchée par ce qu’elle a vu et entendu, ainsi que par les autochtones rencontrés lors de la conférence de presse tenue à Val-d’Or, le 2 mai dernier. Elle a même mentionné que cet évènement était de ceux qui marquent une carrière, un projet humanitaire, a-t-elle ajouté.
Présente au village, Sophie Brochu a pu côtoyer des citoyens, en particulier des enfants qui ont eu l’heur de la toucher droit au cœur. Parions que d’autres communautés autochtones auront désormais davantage l’oreille de la société d’État.
Sur la photo, de g. à dr., Pierre Dufour, ministre, Forets, Faune et Parcs, Sophie Brochu PDG d’Hydro-Québec, Régis Penosway, chef de la communauté de Kitcisakik, Ian Lafrenière, ministre, Secrétariat aux Affaires Autochtones du Québec, et Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL).