Québec sur le point de débrancher le projet éolien Apuiat?
Le projet éolien Apuiat qui devait voir le jour sur la Côte-Nord serait sur le point d’être annulé, selon La Presse. Prévu en collaboration avec Boralex et la Nation Innue, le projet éolien comportait 57 éoliennes de 200 MW et était susceptible de rapporter 1 M$ par année durant 25 ans. M. Legault aurait par ailleurs mandaté Hydro-Québec pour trouver un moyen d’indemniser les communautés innues advenant que le projet soit mis au rancart.
Le nouveau gouvernement de François Legault pourrait en annoncer la fin dans les prochaines semaines, alors qu’en campagne électorale, l’aspirant premier ministre s’était opposé à celui-ci d’entrée de jeu lorsque le président-directeur général d’Hydro-Québec Éric Martel avait décrié qu’il ne serait pas rentable et couterait entre 1,5 à 2 G$ aux Québécois. La société d’État serait prête à éponger la facture plutôt que d’acheter de l’énergie dont elle n’a pas besoin dans le contexte de surplus énergétique où elle se trouve.
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Encore dans La Presse, Hydro-Québec a toutefois démenti la fin du projet d’Apuiat. Elle dit examiner d’autres options, qui pourraient générer des retombées positives pour la région. Ainsi, selon Le Journal de Québec, la société d’État songerait à devenir partenaire du projet éolien et à écarter Boralex afin d’obtenir un meilleur prix pour la production d’électricité, qui oscillerait autour de 5 à 6 ¢/kWh.
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Dans l’éventualité où le projet passerait sous le couperet caquiste, les chefs autochtones ont souligné qu’ils pourraient entreprendre des démarches judiciaires pour se défendre, écrit encore La Presse. L’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador affirme qu’il est précipité de prendre cette décision, avant même d’avoir discuté avec les principaux intéressés.
(Pour lire les articles concernant la position des Premières Nations, cliquer ici et cliquer ici.
L’Association canadienne de l’énergie éolienne (CanWEA) a ajouté son grain de sel dans le débat, et a appelé les parties à s’entendre pour éviter l’abandon du projet Apuiat.
La Régie de l’énergie approuve le projet éolien aux Îles-de-la-Madeleine
Bien que les pertes financières pourraient se chiffrer à 4,8 M$ si le câble sous-marin est raccordé au réseau en 2025, la Régie de l’énergie a donné son feu vert au contrat d’approvisionnement en électricité par l’énergie éolienne aux Îles-de-la-Madeleine, rapporte Radio-Canada.
Installées sur la Dune-du-Nord, les deux éoliennes d’une puissance totale de 6,4 MW produiront 29 380 MWh par année. Dans sa décision rendue le 22 octobre, la Régie stipule ainsi que « le contrat représente une perte de 4,8 M$ sur 20 ans dans l’éventualité d’une mise en service du projet de raccordement des Îles-de-la-Madeleine au réseau intégré en 2025, mais un gain de 7,4 M$ dans l’éventualité d’une mise en service en 2030 ».
Toutefois, elle ajoute que « cela n’est cependant pas suffisant pour rejeter la demande d’approbation du contrat ». De plus, la production d’énergie éolienne coutera 15 ¢/kWh plutôt que 22 ¢/kWh, ce qui est actuellement le cas avec la centrale au mazout. La position de la Régie est renforcée par les impacts positifs du projet pour la communauté, cités par la Communauté maritime, l’amélioration du bilan environnemental de l’archipel ainsi que l’acceptabilité sociale du projet éolien.
Les deux éoliennes permettront d’éviter l’utilisation de cinq millions de litres de combustible annuellement par la centrale thermique, soit l’équivalent de 13 % moins d’émissions de gaz à effet de serre par année.
(Pour lire l’article complet de Radio-Canada, cliquer ici. Pour accéder à la décision de la Régie de l’énergie, cliquer ici.)
L’éolien a le vent en poupe et affiche ses modèles inspirants
La 34e édition du Congrès annuel et salon professionnel de l’Association canadienne de l’énergie éolienne (CanWEA) a attiré quelque 1 300 participants et 135 exposants, du 23 au 25 octobre, à Calgary. Au menu des échanges : le rôle croissant de l’éolien dans un réseau électrique en transformation et nouvelles solutions en matière d’opération et de maintenance d’éoliennes. De plus, les modèles inspirants du milieu ont été salués.
« Aujourd’hui, les chefs de file de l’éolien au Canada rentrent à la maison stimulés et prêts à se faire les porte-étendards d’une cause et d’une orientation communes, a soulevé Robert Hornung, président de CanWEA, dans un communiqué diffusé au terme du congrès. Ces trois derniers jours, notre équipe a échangé avec les délégués au sujet de la nouvelle vision de l’énergie éolienne pour le Canada que nous avons dévoilée ici, à Calgary. Selon cette vision, l’avenir s’annonce prometteur pour l’éolien, qui fournira une énergie abordable et fiable aux industries canadiennes et alimentera des millions de foyers pendant la transition vers des réseaux électriques sans émissions. »
Encore cette année, CanWEA a souligné le travail des grands innovateurs et pionniers de l’industrie éolienne du Canada, lors d’un déjeuner de remise de prix. Parmi les lauréats :
- Doug Smith, propriétaire du terrain du parc éolien de North Kent en Ontario et grand défenseur de l’éolien (Prix « Ami du vent »)
- Parc éolien Mesgi’g Ugju’s’n au Québec, un partenariat entre Innergex et les communautés Mi’gmaq de Gesgapegiag, de Gespeg et de Listuguj (Prix du projet éolien)
- Programme 20/20 Catalysts, une initiative favorisant le développement des projets éoliens (Prix du leadership collectif)
- Chris Martin, consultant pour les organisations éoliennes (Prix du leadership individuel)
- Robbie Thibodeau, directeur des parcs éoliens West Cape et Norway à l’Île-du-Prince-Édouard (Prix Matt Holder du contact avec la communauté)
- Francis Pelletier, cofondateur d’Arista Énergies renouvelables (Prix R. J. Tremplin)
- Colleen Giroux-Schmidt, vice-présidente d’Innergex énergie renouvelable (Prix Femme de distinction de l’industrie éolienne de WIRE)
L’Association de l’énergie éolienne révèle que, jusqu’ici, l’énergie éolienne a eu des répercussions directes sur plus de 297 collectivités et 12 provinces ou territoires au Canada, faisant notamment participer plus de 35 communautés autochtones. Cette industrie a créé près de 58 000 emplois en construction et en exploitation, en plus d’attirer plus de 23 G$ d’investissements.
En marge de son congrès, l’organisation a publié Une nouvelle vision de l’énergie éolienne pour le Canada, que l’on peut consulter en cliquant ici.
Faits saillants du Rendez-vous sur les microréseaux
À la suite de son premier Rendez-vous sur les microréseaux et la transition énergétique des collectivités, Nergica publie un cahier des faits saillants de l’évènement qui s’est déployé aux Îles-de-la-Madeleine.
Dans celui-ci, Nergica diffuse un contenu abrégé des conférences, des visites industrielles de la centrale thermique d’Hydro-Québec, du projet de récupération de chaleur du CISSS des Îles et le projet éolien de la Dune-du-Nord et des ateliers. Les moments forts y sont relatés, tant en mots qu’en images.
En plus, le document offre une rétrospective du rendez-vous en photos et met en lumière quelques citations à retenir ainsi que les propositions apposées au mur à idées. (Pour feuilleter le cahier synthèse, en version virtuelle, cliquer ici)
Pour relire le compte-rendu d’Électricité Plus à propos du Rendez-vous, cliquer ici.
Le lidar prêt à assister les parcs éoliens terrestres et en mer
L’Agence internationale de l’énergie et son groupe de travail Task32, qui défend l’utilisation des lidars en énergie éolienne, a été accueillie par Nergica, les 22 et 23 octobre, à Calgary.
Cette rencontre avait lieu pour la première fois au Canada où elle a réuni une vingtaine de participants à l’occasion de son assemblée générale 2018. Actif depuis six ans, Task32 implique plus de 400 personnes issues de 15 pays.
Au menu des échanges : besoins de l’industrie éolienne nord-américaine en matière d’utilisation du lidar dans les parcs éoliens terrestres et en mer, la technologie du lidar en climat froid et en régions isolées, performance énergétique, commandes éoliennes et éoliennes assistées par le lidar.
Parmi les constats récurrents, la nécessité de nouvelles normes ou de mises à jour des normes reconnaissant le potentiel du lidar a été maintes fois identifiée. Les participants ont également discuté librement de différentes façons d’explorer les données mesurées par le lidar.
Pour en savoir plus sur cette association, cliquer ici.