Le volet Excelle Science du concours organisé par le gouvernement du Québec « Chapeau, les filles! » a désigné 66 lauréates dans le cadre de sa 25e édition. Le concours Chapeau, les filles! et son volet Excelle Science soulignent la volonté et le travail des femmes qui, inscrites à un programme de formation professionnelle ou technique ou au baccalauréat au Québec dans une discipline des sciences et des technologies, se dirigent vers l’exercice d’un métier traditionnellement masculin. Parmi les gagnantes, soulignons celles-ci liées au domaine de l’électricité, qui ont toutes remporté une bourse de 2 000 $ :
Baie-Comeau
Trois contrevenants impliqués dans la revente de fils de cuivre volés
Trois personnes ont été condamnées à payer des amendes totalisant 129 973,37 $ pour des infractions fiscales liées à un stratagème de vol de fils de cuivre. L’un des contrevenants a également été condamné à purger une peine d’emprisonnement avec sursis de 12 mois.
Les contrevenants sont Robin Larouche, 58 ans, et Silvana Lettera, 49 ans, tous deux de Sainte-Thérèse, ainsi que Robert Tremblay, 63 ans, résident de Baie-Comeau.
Ils ont reconnu avoir omis de remettre les taxes perçues relativement à la vente de fils de cuivre à une société de recyclage. Ces matériaux avaient auparavant été volés à la société BCE, avec la complicité d’un sous-traitant.
Les détails sur les condamnations se trouvent dans le tableau suivant.
Défendeur | Date de condamnation | Peine |
Robin Larouche, 58 ans Sainte-Thérèse | 24 novembre 2020 | Amendes totalisant 111 986 $ à payer dans un délai de 18 mois et peine d’emprisonnement avec sursis de 12 mois |
Silvana Lettera, 49 ans Sainte-Thérèse | 24 novembre 2020 | Amendes totalisant 3 000 $ |
Robert Tremblay, 63 ans Baie-Comeau | 19 octobre 2020 | Amendes totalisant 14 987,37 $ |
Ces condamnations découlent d’une enquête menée par le Service de police de la Ville de Montréal dans le cadre du projet Lombric.
Les p’tites vites allumées
Une nouvelle microcentrale pour LaDoré?
La municipalité de LaDoré, dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, songe à installer une microcentrale sur la rivière aux Saumons près du Moulin des pionniers, présentement fermé aux visiteurs, pour fournir en électricité ses installations municipales.
Un spécialiste a été embauché pour une somme de 19 000 $ afin de réaliser une étude du potentiel du site pour y aménager une turbine au fil de l’eau d’une capacité située entre 44 et 120 kilowattheures. Il devra évaluer si le projet serait rentable et si la conduite d’amenée d’eau actuelle est toujours adéquate.
Comme Hydro-Québec n’a pas renouvelé son programme de minicentrale, la municipalité pourrait s’entendre avec la société d’État pour de l’échange d’énergie. L’étude permettra également de déterminer quelle serait la technologie utilisée pour transmettre l’électricité produite sur le réseau d’Hydro-Québec.
Baie-Comeau cherche un poste électrique
Pour répondre aux besoins énergétiques de sa communauté, Baie-Comeau a besoin d’un deuxième poste électrique depuis plusieurs années. Un projet de construction a vu le jour il y a un an, mais une nouvelle option s’offre aux élus: l’achat et l’expansion du poste McCormick appartenant à la Société en commandite hydroélectrique Manicouagan (SCHM).
Construit par la SCHM voilà environ deux ans pour alimenter la céréalière Cargill, ce poste situé sur le boulevard Comeau (route 138) est l’objet de convoitise de la ville depuis l’hiver dernier, alors qu’elle est en négociation pour l’acquérir.
Les capacités du poste est d’environ 8 mégawatts (MW) et la ville souhaiterait la bonifier à 50 MW, pour satisfaire les besoins d’au minimum 30 MW des trois promoteurs de centres de données avec lesquels elle est en contact et faire face à un accroissement de la demande.
En 2019, la ville avait prévu un budget de 16,3 millions de dollars pour son projet de construction d’un nouveau poste électrique.
Les lumières de Cowansville gérées par un système intelligent
Pour faire un pas de plus dans la gestion responsable des ressources, la ville de Cowansville fait l’acquisition d’un système de gestion intelligente des luminaires urbains.
C’est la compagnie Trilliant, située à Granby, qui a été mandatée pour développer et déployer une infrastructure de ville intelligente dans la municipalité.
Pour la première phase du projet, Cowansville mettra d’abord en œuvre la technologie de réseau de quartier qui permet de connaitre en temps réel les luminaires défectueux ou brulés. La seconde phase du projet permettra une gestion à distance des luminaires, une maintenance plus efficiente et des économies d’énergie qui contribueront aux efforts de développement durable de la municipalité.
La première phase du projet débutera cet automne.
Le premier congrès Transition électrique Canada sera virtuel
Les organisateurs de Transition électrique Canada, qui s’annonçait comme le plus grand évènement consacré aux énergies renouvelables au pays, ont décidé d’annuler la première édition prévue cet automne pour la remplacer par un évènement virtuel, en novembre.
Ce dernier analysera le rôle de l’énergie solaire, éolienne et le stockage d’énergie dans la transformation des systèmes électriques au Canada. D’autres détails seront annoncés en septembre 2020 en même temps que le programme des évènements 2020-2021 de l’organisme.
La première édition de Transition électrique Canada aura lieu du 17 au 19 novembre 2021 au Palais des congrès du Toronto.
Les prix Innovation, c’est pour bientôt!
Les prix Innovation de l’ADRIQ-RCTi approchent à grands pas et les organisations, entreprises et individus intéressés à participer ont jusqu’au 11 septembre pour déposer leur candidature en remplissant le formulaire via le lien suivant.
Plusieurs prix seront remis répertoriés dans les huit catégories suivantes :
- Innovation | Transformation numérique
- Partenariat
- Relève technoscience
- Innovation | Grande entreprise (plus de 500 employés)
- Innovation | PME (moins de 500 employés)
- Innovation | Jeune entreprise
- Innovation | Sciences de la vie
- Regroupements sectoriels de recherche industrielle
Ford teste des robots à quatre pattes qui donnent la patte
Pendant la première moitié du mois d’aout, Fluffy et Spot sillonneront les allées de l’usine de boîtes de vitesses Van Dyke de Ford située à Sterling Heights, au Michigan. Ils peuvent s’asseoir, donner la patte et rouler sur eux-mêmes. Mais ne leur donnez pas d’os à ronger puisque ce sont des robots chargés d’aider les ingénieurs à archiver le contenu de l’usine.
Les deux robots de 32 kg ressemblent à des chiens. Ils peuvent exécuter des balayages à 360 degrés avec des caméras, aborder des plans inclinés jusqu’à 30 degrés et monter des escaliers, sans arrêt pendant des heures. Ils sont dotés de trois modes de marche: un pas pour les surfaces stables, un amble pour terrain inégal et une vitesse adaptée pour les escaliers. Ils peuvent changer de posture, de la position accroupie à la position étirée, ce qui permet de les déployer dans des zones difficiles à atteindre dans l’usine. S’ils tombent, ils peuvent se relever sans aide et pour prévenir les collisions, ils sont programmés pour rester à une distance prédéfinie et sécuritaire de tout objet.
Ford louera ces deux robots à Boston Dynamics, une entreprise spécialisée dans la conception et la fabrication de robots mobiles évolués.
Une vidéo démo de Fluffy est disponible sur YouTube.
Des réseaux indépendants imitent Hydro et remboursent des trop-perçus à leurs clients
Les municipalités d’Amos et de Baie-Comeau, Hydro-Sherbrooke et Hydro-Magog ont annoncé au cours des dernières semaines que leur clientèle recevra un remboursement, à l’instar des abonnées d’Hydro-Québec
Les clients d’Hydro-Sherbrooke auront droit au même taux de remboursement que les abonnés d’Hydro-Québec dans le cadre de la Loi 34, qui prévoit une remise de 535 millions de dollars aux clients en guise de crédit sur la facture.
Le taux annoncé par Hydro-Québec est de 2,49 %, ce qui devrait représenter un remboursement moyen de 60 $ qui s’ajoute au gel tarifaire au 1er avril 2020 annoncé dans cette même loi.
Pour la clientèle actuelle, la remise prendra la forme d’un crédit appliqué sur la facture envoyée entre le 1er février 2020 et le 1er avril 2020 et apparaîtra sur une ligne distincte dans la facture. Les anciens clients recevront un chèque dans le cours de l’année s’ils remplissent le formulaire de confirmation d’adresse.
Hydro-Magog accordera à ses clients un crédit basé sur leur consommation des deux dernières années. Le crédit évalué à 63 $ par abonné sera appliqué sur le compte mensuel au plus tard le 1er avril 2020. Tous ceux qui ont reçu des services au cours des deux dernières années, qu’ils soient toujours clients ou non, auront droit au remboursement.
Dans la même foulée, Baie-Comeau remettra 800 000 $ aux clients du réseau électrique du secteur Marquette, desservi par la municipalité. Cette valeur correspond à environ 2,5 % de la consommation pour les années 2018 et 2019. Dans l’autre secteur de la ville, comme ailleurs au Québec, c’est plutôt Hydro-Québec qui offrira un remboursement similaire. La remise se fera avant la fin du mois d’avril.
Enfin, la Ville d’Amos remboursera un total d’environ 475 000 $ aux clients résidentiels de son réseau électrique. Le montant remis correspond à 2,49 % de la consommation des abonnés entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2019, soit une moyenne d’environ 50 $ par client résidentiel. Le remboursement se fera sous forme de crédit sur la facture des abonnés.
Des municipalités interdisent le minage de cryptomonnaies jugé trop énergivore
Si Hydro-Québec voit dans les mines de cryptomonnaies une avenue pour augmenter sa rentabilité, des municipalités et des MRC s’opposent à cette industrie, lui reprochant d’être très énergivore, de ne pas créer d’emploi et d’être bruyante. Au point d’en interdire la venue sur leur territoire.
Les cryptomonnaies telles le bitcoin ont gagné en popularité au cours des dernières années, ce qui a mené à la création de mines de cryptomonnaie, c’est-à-dire des banques de serveurs qui gèrent cette monnaie virtuelle. Ce sont ces banques qui consomment de grandes quantités d’électricité.
Le chercheur Anders Andrae, de l’entreprise Huawei Technologies, en Suède, estime que les centres de données dévoreront jusqu’à 651 térawattheures d’électricité dans le monde en 2020 pour faire fonctionner leur matériel informatique et climatiser les lieux afin de prévenir toute surchauffe d’équipement, rapporte Radio-Canada.
Cette demande en énergie risque de doubler au cours de la prochaine décennie si rien n’est fait. «Ce sera complètement insoutenable d’ici 2040 », a prévenu M. Andrae.
Devant ces chiffres, les MRC Brome-Missisquoi et de la Haute-Yamaska ont adopté, en 2018 et 2019, un moratoire à long terme sur les centres de cryptomonnaies afin que ce type d’entreprises ne puisse s’établir sur leur territoire. Les élus estiment que cette industrie ne cadre pas dans un plan de développement durable.
Le préfet de la MRC de la Haute-Yamaska, Paul Sarrazin, s’est montré très clair: «On n’en veut pas sur notre territoire. Ça consomme une grande quantité d’électricité sans créer beaucoup d’emplois. Sans compter le bruit produit par les équipements et les grandes superficies nécessaires. Il n’y a vraiment aucun avantage pour nous.»
Le directeur général de la Société de développement économique de Bromont, Charles Lambert, avait reçu, avant le moratoire de 2018, une demande pour un centre de données pour le bitcoin qui prendrait environ 30 MW. «C’est inconcevable. Il faut gérer notre capacité électrique en fonction de projets intéressants en termes de retombées pour la municipalité et pour la région.
La municipalité de Magog a aussi instauré un moratoire en 2018 sur les entreprises de minage de cryptomonnaies, préférant réserver la puissance énergétique dont elle dispose aux entreprises de son parc industriel.
Les deux entreprises liées à la cryptomonnaie déjà installées sur son territoire, Bitfarms et BitLinksys, mobilisent une vingtaine de mégawatts par jour. Avec cette demande, la ville utilise la quasi-totalité du bloc d’énergie fourni par Hydro-Québec, ce qui l’a forcé à demander à la société d’État de lui accorder une puissance additionnelle pour développer son parc industriel et diversifier son économie.
Magog n’exclut pas d’accueillir de nouveaux centres de traitement de données dans le futur, mais cela dépendra des recommandations que feront le gouvernement du Québec et Hydro-Québec.
À Sherbrooke, c’est le bruit généré par les ventilateurs utilisés par la compagnie Bitfarms pour refroidir ses salles de serveurs qui suscite la grogne des voisins, forçant la municipalité à demander des mesures d’atténuation comme la construction d’un mur coupe-son. La compagnie a aussi pris l’engagement de limiter sa consommation d’électricité en période de pointe.
Hydro-Québec intéressée
La société d’État s’intéresse aux mines de cryptomonnaies pour augmenter sa rentabilité. En 2019, la Régie de l’énergie a annoncé qu’un bloc de 300 mégawatts (MW) serait réservé au secteur des chaines de blocs et des cryptomonnaies, mais qu’il n’y aurait pas de nouveau tarif d’électricité pour les mines de cryptomonnaies déjà présentes au Québec et celles qui voudraient s’y établir.
La Régie a aussi rejeté la proposition d’Hydro-Québec de soumettre les nouveaux projets à un encan tarifaire. La société d’État souhaitait tenir un encan pour un bloc de 500 MW réservé aux mineurs de cryptomonnaies et une augmentation d’au moins 20 % du tarif en vigueur.
Malgré tout, Hydro-Québec s’est montrée satisfaite, soulignant que ce bloc de 300 MW représenterait des revenus d’au moins 120 millions de dollars. Avec les ententes déjà conclues avec certains clients et les réseaux municipaux, le volume total réservé à l’industrie atteindra 668 MW.
Pour obtenir des tarifs préférentiels, les entreprises de cryptomonnaies devront se qualifier en tenant compte du nombre d’emplois créés, de l’investissement réalisé au Québec et des efforts de récupération de chaleur. La Régie a également fixé un tarif dissuasif de 15 cents le kilowattheure pour toute consommation non autorisée dans le cadre de l’octroi du bloc d’énergie de 300 MW.
Cryptomonnaies et réseaux locaux
L’utilisation de ce bloc suscite la controverse. Hydro-Québec prétend que seuls les clients branchés à son réseau peuvent exercer des activités reliées aux chaines de blocs et aux cryptomonnaies et demande que les réseaux municipaux soient exclut du processus d’appel d’offres pour l’obtention d’énergie provenant du bloc de 300 mégawatts (MW).
Or, Baie-Comeau et la dizaine d’autres municipalités propriétaires de leur réseau électrique contestent cet argument. Baie-Comeau s’est d’ailleurs présenté devant la Régie de l’énergie à trois reprises en 2019 pour défendre l’autonomie de son réseau.
La municipalité veut obtenir 15 MW, qui s’ajouteraient aux 15 MW déjà consentis à l’entreprise GPU.one en 2018. Le maire Yves Montigny affirme que des promoteurs en ont besoin. D’ailleurs, GPU.one a déjà exprimé son besoin d’une nouvelle quantité d’énergie pour son expansion.
La décision que rendra la Régie de l’énergie pourrait être déterminante aussi pour la construction du poste Bégin 2, à Baie-Comeau. Un projet de 16,3 M$.
Les redistributeurs d’électricité au Québec souhaitent faire comme Hydro-Québec: utiliser les bénéfices provenant du réseau électrique pour se développer.
Maximiser les retombées
Hydro-Québec affirmait déjà en 2018 que les retombées économiques du secteur du minage de cryptomonnaies sont très faibles en regard de l’énorme quantité d’électricité consommée (en termes d’emplois par mégawatt).
En effet, l’étude réalisée par la firme KPMG pour Hydro révèle que le minage ne génère pas beaucoup d’emplois s’il n’est pas lié à des activités additionnelles et que plus l’installation de minage est grande, moins il y a d’emplois générés, comme le montre ce tableau produit par KPMG:
L’analyse de KPMG montre qu’on pourrait augmenter les retombées économiques si la fonction minage s’accompagnait d’activités comme la fabrication, l’assemblage ou la réparation d’équipements de minage; le développement de logiciels; la réalisation de recherche-développement ou l’implantation d’un centre de services de soutien informatique.
Les P’tites vites allumées
La Terrasse optique célèbre la lumière
Le projet Terrasse optique élaboré par des étudiants au doctorat en physique optique et en architecture de l’Université Laval, a été dévoilé lors de la deuxième Journée internationale de la lumière décrétée par l’UNESCO, le 16 mai. Il permet aux visiteurs d’explorer la décomposition de la lumière, les composants intégrés au laser et les nouvelles façons de détecter les objets cachés
D’abord aménagée sur l’esplanade près du centre des congrès de Québec, l’installation artistique et interactive sur le thème de la lumière a été déménagé au parc de l’Amérique-Française le 1er juillet où il s’offre à l’œil des visiteurs jusqu’au 25 aout.
La Journée de la lumière célébrée depuis 2018 vise à apprécier le rôle central que joue la lumière, entre autres dans les secteurs de la science, de la culture et des arts, de l’éducation, de la médecine et de l’énergie. Le projet Terrasse optique braque justement ses projecteurs sur les métiers méconnus du domaine de l’optique. La lumière y est notamment mise en scène à l’aide de filtres coulissants colorés ainsi que de miroirs la reflétant.
Pour lire l’article sur la Terrasse optique dans Le Fil, le journal de l’Université Laval.
Baie-Comeau passe à la tension 25 000 V
La Ville de Baie-Comeau, l’une des neuf municipalités québécoise à disposer de son propre réseau d’électricité, a adopté un règlement d’emprunt de 19,3 M$ pour améliorer ses infrastructures, convertir la tension de 13 800 V à 25 000 V, équivalent à celle d’Hydro-Québec, et financer la construction d’un nouveau poste électrique.
Le projet d’amélioration des infrastructures électriques était rendu nécessaire à la suite du démantèlement des lignes électriques L3 et L4 par Hydro‑Québec, ce qui limitait la capacité de transport de l’électricité à 69 kV, a affirmé Baie-Comeau, mentionnant au passage que les lignes atteindront leur limite de puissance vers 2023.
«En plus de standardiser notre réseau avec Hydro-Québec, un avantage considérable est l’économie en perte de chaleur sur nos lignes, estimée à 297 000 $ par année, dont nous pourrons bénéficier à la suite de cette amélioration», a précisé le maire Yves Montigny.
Impatient d’accueillir de nouvelles entreprises à Baie-Comeau, M. Montigny souhaite la construction d’un nouveau poste électrique pour soutenir la demande grandissante des clients résidentiels et stimuler la venue d’investisseurs potentiels. Un nouveau poste, complémentaire à Bégin 1, pourrait être alimenté par une ligne de 161 kV, puissance qui permettrait d’engendrer des économies supplémentaires de 220 000 $ par année.
Les travaux devraient s’échelonner sur quatre ans. Le réseau électrique municipal de Baie-Comeau permet d’engranger des profits annuels moyens de 2,2 M$ depuis 2014.
Lumen lance une nouvelle application mobile
Le distributeur de matériel électrique Lumen a lancé le 10 juin une première application mobile simple et minimaliste permettant de parcourir leur catalogue de produits et de commander rapidement le matériel dont on a besoin.
L’application qui était en développement depuis un an et demi offre à l’utilisateur une expérience complète et conviviale. Alors qu’auparavant, une miniapplication permettait uniquement de géolocaliser une succursale ou d’être dirigé vers le site Internet, la nouvelle application conçue de A à Z offre la possibilité de commander en ligne en tout temps, de visualiser l’inventaire en succursale en temps réel, d’accéder à votre prix négocié, de rechercher des produits – par nom et par code-barre – et de télécharger leur fiche technique.
«Nous avons rebâtit de zéro la plateforme e-commerce», a expliqué au bout du fil Rudy Abitbol, directeur du commerce électronique.
Inspirée par l’approche B2C (business to consumer), l’application permet entre autres de consulter l’historique des commandes et des produits, de se faire une liste des produits favoris, en plus d’assurer une continuité entre le site Internet, sur lequel l’entrepreneur peut commencer à visualiser les produits, jusqu’à l’application mobile, sur laquelle il peut finaliser une transaction.
«Les électriciens qui travaillent en entrepôt où il n’y a pas nécessairement de connexion Internet peuvent avoir accès à notre contenu en permanence puisque l’application télécharge l’information, Sachant que 48 % du trafic e‑commerce passe aujourd’hui par un appareil mobile, nous avons tenu compte des commentaires de nos représentants et de nos clients, rencontrés en focus groups, pour élaborer l’application. Nous voulions les aider dans leur quotidien en leur offrant une application facile, rapide et accessible», conclut M. Abitbol.
Pour en savoir plus sur l’application mobile de Lumen.
Près de 2 M$ pour former les mécaniciens à la réparation de VÉ
Le ministère du Travail a annoncé à la fin juin un investissement de 1,9 M$ dans la formation des mécaniciens voulant se spécialiser en réparation et entretien de véhicules électriques. L’objectif, d’ici 2022: outiller 16 superformateurs et 232 travailleurs automobiles.
La nécessité de revoir la formation des mécaniciens s’impose de plus en plus avec la transition vers les véhicules électriques. Électricité Plus consacrait justement le mois dernier un dossier sur cette nouvelle réalité à laquelle font face les garages automobiles, mais également les premiers répondants, employés des municipalités affectés au matériel roulant, remorqueurs et démanteleurs des centres de recyclage.
Cet investissement vise à répondre à un besoin de main-d’œuvre dans ce créneau ainsi qu’à développer les compétences des mécaniciens en matière de véhicules électriques et à favoriser leur maintien en emploi. Le projet de formation est évalué à 3,6 M$, sur trois ans, dont 54 % des couts seront assumés par le ministère du Travail. Les six comités paritaires de l’automobile du Québec (Montréal, Cantons-de-l’Est, Laurentides-Lanaudière, Mauricie, Québec, Saguenay-Lac-Saint-Jean) superviseront ce projet de formation.
Le ministère de l’Éducation vient par ailleurs d’approuver une nouvelle Attestation d’études professionnelles (AEP) en mécanique de véhicules électriques d’une durée de 645 heures qui sera en place dès 2020. Le financement accordé par le ministre du Travail, Jean Boulet, dans le cadre de sa tournée En action pour la main-d’œuvre parle toutefois d’une formation, en alternance travail-études, de 874 heures.
Europe : 10 millions de lampadaires convertis à l’éclairage intelligent
Un lampadaire sur neuf sera remplacé par un nouveau modèle à DEL partout à travers l’Europe afin que les villes de l’Union européenne se propulsent vers l’ère des villes intelligentes, rapporte le Word Economic Forum.
Les nouveaux lampadaires, chargés à l’énergie solaire, offriront une multitude d’applications connectées, tel l’accès au Wi-Fi, la recharge de véhicules électriques et de cellulaire, des capteurs pour mesurer la qualité de l’air, le niveau d’eau pour évaluer les risques d’inondation et le bruit ambiant, mais également la densité de piétons et de véhicule sur les routes ainsi que les espaces de stationnement disponibles.
L’Union européenne mettra ainsi à niveau 14 % de ses infrastructures d’éclairage, soit 10 millions de lampadaires sur un parc de 90 millions, dont les trois quarts ont plus de 25 ans et arrivent à la fin de leur vie utile.
Pour plus d’information sur le projet Humble Lamppost et l’installation de lampadaires intelligents.
Centres de données et entreprises de cryptomonnaiesHydro-Québec se réserve le droit de choisir les meilleurs projets
Face à une demande d’électricité hors du commun – 300 projets d’entreprises en cryptomonnaies et chaines de blocs réclament 15 000 MW de puissance –, Hydro-Québec s’abstient pour l’instant d’accorder un bloc d’énergie à ces mines de bitcoins et autres cryptomonnaies. La société d’État a déposé en juin une demande à la Régie de l’énergie pour l’imposition d’un tarif « dissuasif » de 0,15 $ du kilowattheure « applicable à tout nouvel abonnement pour un usage cryptographique », ce que la Régie a accepté par ordonnance provisoire.
La demande correspond à 40 % de la production hydroélectrique d’Hydro-Québec. Dans sa stratégie, la société d’État veut désormais sélectionner les meilleurs projets relatifs au minage de cryptomonnaies, soit ceux ayant le potentiel de générer le plus de retombées économiques et qui acceptent de cesser leur consommation durant 300 heures critiques durant l’hiver. Le tarif de 0,15 $ représente le double du prix payé par les clients résidentiels d’Hydro-Québec.
« On ne veut pas se couper de cette technologie, Hydro-Québec est intéressée par le développement de cette technologie de chaine de blocs sur son territoire […] On veut les meilleurs projets, ceux qui ont des retombées économiques et fiscales pour le Québec et ceux qui sont prêts à payer le meilleur prix à Hydro-Québec », a assuré Pierre Moreau, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, à Radio-Canada.
(Pour écouter cette entrevue, cliquer ici)
Maximum de 500 MW
Pour répondre à la demande sans tomber dans le précipice, Hydro-Québec se réserve un bloc maximal de 500 MW qu’elle pourra accorder à ces grands consommateurs. La Régie décidera du tarif à fixer pour ce bloc d’énergie, rapporte La Presse, ainsi que des conditions auxquelles l’électricité sera distribuée par Hydro-Québec.
(Pour lire l’article complet de La Presse, cliquer ici)
Dans sa décision rendue le 18 juin, la Régie estime qu’il a lieu « d’agir de manière urgente », en raison des « circonstances exceptionnelles » de cette augmentation fulgurante de la demande en électricité. Avant de prendre une décision ferme, elle a convoqué Hydro-Québec en audience afin d’obtenir des détails sur la fixation des tarifs et les conditions de service applicables aux réseaux municipaux.
Baie-Comeau plaide sa cause
Une audience tenue les 26 et 27 juin a ainsi permis à la Régie de l’énergie d’entendre l’opinion de quelques parties intéressées, dont Hydro-Québec, mais également l’Association des redistributeurs d’électricité du Québec (AREQ), entreprises spécialisées en bitcoins ainsi que le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, impatient d’accueillir deux projets de centres de données dans son futur parc technologique. (Pour revoir l’article d’Électricité Plus à l’égard des ambitions économiques de Baie-Comeau, cliquer ici)
Devant la Régie, ce dernier a plaidé que cette ordonnance empêchait la ville de développer ce secteur de son économie et qu’elle compromettait l’installation de l’entreprise d’hébergement de données GPU.one, avec qui elle a signé une entente. En vertu de la Loi sur la régie de l’énergie, la Régie n’a pas le pouvoir d’imposer un tarif aux réseaux municipaux, a argué le maire en audience. « Cette ordonnance risque de nous faire perdre des revenus considérables », peut-on lire dans un communiqué de la Ville de Baie-Comeau.
« Nous avons pris en considération les préoccupations d’Hydro-Québec concernant les clients œuvrant dans les chaines de blocs. Maintenant, Baie-Comeau défend son autonomie et la liberté de développer son économie comme elle le souhaite », insisté M. Montigny.
Dans une seconde décision rendue le 28 juin, la Régie a demandé à Hydro-Québec de lui fournir des informations supplémentaires afin de compléter l’étude du dossier. Dans l’intervalle, elle prolonge l’ordonnance de sauvegarde du tarif à 0,15 $ du kilowattheure s’appliquant aux entreprises en cryptomonnaies jusqu’au 13 juillet.
Projets énergivores : Baie-Comeau avance; d’autres villes reculent
Alors qu’Hydro-Québec planche sur des lignes directrices pour mieux encadrer les projets énergivores comme les mines de cryptomonnaies et les entreprises spécialisées dans les chaines de blocs, Baie-Comeau a tout de même conclu une entente avec GPU.ONE, qui démarre un projet d’hébergement de données et d’imagerie médicale, a rapporté l’hebdomadaire Le Manic. L’entreprise s’est toutefois engagée à consommer moins de 5 MW d’énergie afin de respecter le « moratoire » imposé sur les projets de centres de données par le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec.
Le projet nécessiterait cependant l’accès à 15 MW d’énergie que fournirait le poste Bégin, si Hydro-Québec l’y autorise en lui accordant davantage d’électricité. Selon le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, qui milite pour favoriser l’installation de ce nouveau joueur dans son futur parc technologique, le centre de données aurait la capacité de générer au moins 1 M$ en revenus supplémentaires pour la Ville, indique Radio-Canada, et de stimuler la création de 25 à 50 emplois, selon Le Manic.
(Pour consulter l’article de Radio-Canada, cliquer ici et, pour l’article du journal Le Manic, cliquer ici)
Le poste Bégin pourra, semble-t-il, distribuer 12 MW de plus pour atteindre la puissance de 62 MW à laquelle il est autorisé par Hydro-Québec.
De son côté, l’entreprise Bitfarms, dont Électricité Plus a traité dans l’édition du mois de mars, s’intéresse toujours à Baie-Comeau et demande au gouvernement de lui réserver un bloc de 100 à 250 MW d’électricité pour développer un projet de 400 M$ au potentiel de création de 500 emplois, selon un article de La Presse. L’entreprise québécoise vise à fonder des laboratoires pour réparer les machines de minage ainsi qu’un centre de recherche et de développement.
(Pour lire l’article complet de La Presse, cliquer ici)
Disant jongler avec des centaines de demandes totalisant 10 000 MW – soit le quart de sa capacité –, de la part de projets technologiques énergivores, Hydro-Québec a cessé pour l’instant d’offrir un tarif commercial avantageux aux mines de cryptomonnaies.
Paralysie dans l’est
Entretemps, la MRC de Brome-Missisquoi, ainsi que la Ville de Magog qui exploite son propre réseau hydroélectrique, ont également imposé un moratoire sur les demandes d’énergie d’entreprises technologiques. Avec l’arrivée imminente de deux joueurs en cryptomonnaies, Bitfarms et BitLinksys, Hydro-Magog aura bientôt atteint la puissance maximale du bloc d’énergie autorisé par Hydro-Québec, souligne un autre reportage de Radio-Canada.
(Pour voir cet article, cliquer ici)
La municipalité a ainsi fait parvenir une demande à la société d’État pour rehausser sa puissance électrique. Pour le moment, les négociations avec les entreprises de cryptomonnaies sont suspendues dans l’est de la province jusqu’à ce que les instances gouvernementales en arrivent à une décision pour encadrer cette industrie qui a faim de mégawatts.
Le gouvernement du Québec se montre prudent pour l’instant, et poursuit sa réflexion. Selon le ministre de l’Énergie, Pierre Moreau, cette industrie créée très peu d’emplois pour la quantité d’énergie qu’elle avale, et se refuse donc à pénaliser d’autres secteurs prometteurs, qui auraient un meilleur potentiel de création d’emplois et offriraient des retombées économiques plus intéressantes.
Des distributeurs locaux d’électricité aux grandes ambitions
On entend très souvent parler d’Hydro-Québec, mais très peu des autres distributeurs d’électricités, qui ont survécu à la nationalisation de l’électricité au Québec. Or, il existe encore aujourd’hui neuf réseaux électriques municipaux et une coopérative d’électricité regroupés sous l’Association des redistributeurs d’électricité du Québec (AREQ), et ceux-ci ont assurément de grandes ambitions. Par exemple, Baie-Comeau a annoncé son désir de construire une nouvelle ligne électrique pour recruter en région des entreprises technologies, indique un reportage de TVA Nouvelles.
En février, le maire de Baie-Comeau sur la Côte-Nord, Yves Montigny, s’ingéniait à trouver 2 M$ en revenus supplémentaires d’ici 2019 pour la construction de cette ligne de distribution. Déjà, trois promoteurs auraient l’intérêt d’utiliser 15 MW d’électricité, mais la Ville, qui alimente déjà près de 5 000 abonnés, tient à s’assurer d’obtenir des garanties de la part de ces compagnies afin qu’elles financent ces nouvelles infrastructures électriques, qui alimenteront le futur parc technologique.
La stratégie municipale vise à augmenter la capacité de son poste électrique existant et possiblement d’en construire un deuxième. Ses surplus d’électricités pourraient être vendus à des entreprises technologiques comme des centres de données ou mines de cryptomonnaie, nombreuses à chercher présentement à s’établir au Québec. (Pour consulter l’article de TVA Nouvelles, cliquer ici)
D’ailleurs, le journal régional Le Manic rapportait récemment que l’entreprise Bitfarms, spécialisée dans l’industrie du bitcoin et des chaînes de blocs (blockchain) tourne un œil intéressé vers Baie-Comeau, qui dispose de son propre réseau électrique, bien qu’elle vienne de s’installer à Sherbrooke – où elle a négocié un contrat avec Hydro-Sherbrooke, un autre distributeur d’électricité local – et qu’elle ait annoncé son intention d’ouvrir une mine de cryptomonnaie à Magog.
(Pour lire l’article d’Électricité plus à ce sujet, cliquer ici)
Grandes consommatrices d’électricité, les minières comme Bitfarms cherchent à s’approvisionner en énergie à proximité des grands barrages plutôt que de négocier avec Hydro-Québec le transport d’énergie sur de longues distances. L’entreprise cherche ainsi à acheter 200 MW d’électricité pour ses besoins, à Baie-Comeau. (Pour consulter l’article complet dans Le Manic, cliquer ici)
Parmi les autres initiatives récentes des distributeurs d’électricité au Québec, Hydro-Coaticook a donné le coup d’envoi à la construction d’un nouveau poste de 120 kV, un investissement de 10 M$, à l’automne 2017.
Ensemble, les membres de l’AREQ approvisionnent quelque 156 000 clients majoritairement résidentiels, et Hydro-Sherbooke est le distributeur qui fournit le plus d’abonnés, soit plus de 82 000. Ces réseaux ultralocaux d’électricité, qui exploitent 13 petites centrales et détiennent une puissance installée de 29 MW, achètent par année environ 4,5 TWh d’énergie à Hydro-Québec Distribution, une facture qui équivaut à plus ou moins 250 M$.