Clientèle en difficulté : Hydro-Québec anticipe des pertes financières de 112 M$
Les consommateurs qui peinent à éponger leur facture d’électricité, les gens et les entreprises qui déclarent faillite et les ménages à faible revenus pourraient couter cette année près de 112 M$ à Hydro-Québec, selon un récent article du journal Le Soleil.
Dans des documents déposés à la Régie de l’énergie, la société d’État entrevoit ainsi des pertes financières de 93,4 M$ attribuables aux mauvaises créances auxquelles s’ajoutent 18,3 M$ en crédits aux ménages à faible revenu. Il s’agirait du pire bilan en cinq ans, alors qu’elle cumule sur cette période un déficit de plus d’un demi-milliard de dollars en factures impayées et rabais du programme de soutien aux ménages à faible revenus.
Chaque année, entre 2012 et 2017, les mauvaises créances ont fait perdre à Hydro-Québec de 86,6 M$ à 105,2 M$ – année record en 2015. En 2017, la société d’État anticipait des pertes de 100 M$, qui ont finalement atteint 91,4 M$. Si les prévisions de 2018 se concrétisent, le distributeur d’électricité enregistrerait une augmentation des pertes financières de plus de 22 % par rapport à l’année précédente.
Le Soleil rapporte que les ententes de paiement avec la clientèle en difficulté ont bondi de 49 %, entre 2012 et 2017, l’équivalent de 75 600 clients de plus en cinq ans.
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Le tiers de la production électrique proviendra de source renouvelable d’ici cinq ans
Le secteur de l’électricité sera crucial à la progression des énergies renouvelables et des bioénergies, dont le tiers de la production sera verte d’ici 2023, démontre le rapport sur la prévision des marchés, Renewables 2018, de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), a rapporté récemment l’Agence France-Presse.
Les secteurs du transport et du chauffage seront particulièrement mis à contribution dans la transition énergétique avec le recours aux bioénergies, la plus grande source d’énergie renouvelable qui équivaut à la moitié de la consommation mondiale de l’éolien, du solaire, de l’hydroélectricité et de toutes les énergies renouvelables. Excluant les usages traditionnels de la biomasse, l’AIE préconise l’utilisation de la biomasse pour l’électricité, le chauffage ainsi que les biocarburants pour le transport.
En 2017, l’énergie renouvelable a progressé de 178 GW – un nouveau record, selon l’AIE, qui indique que le solaire photovoltaïque affiche un bilan particulièrement encourageant avec une évolution de ses installations de 97 GW, tandis que l’éolien a ralenti quelque peu sa croissance en augmentant ses infrastructures de 44 GW. Selon toute prévision, le solaire devrait continuer de croitre jusqu’à près de 600 GW, davantage que toutes les autres formes d’énergies renouvelables combinées.
La Chine devrait détenir 40 % de la capacité installée en énergie solaire d’ici 2023 avec, dans son sillon, les États-Unis, puis l’Inde, dont la capacité quadruplera.
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Des étudiants en génie de l’UdeS décrochent 100 000 $ pour démarrer leur entreprise
Les inventeurs du microréacteur à énergie solaire Cold Shell Architecture Reactors (C-SAR), deux étudiants en génie de l’Université de Sherbrooke, ont remporté le grand prix de 100 000 $ des Bourses Pierre-Péladeau, montant qu’ils consacreront à la création de leur entreprise. D’autre part, leur établissement d’enseignement a fait belle figure, puisque leurs étudiants ont raflé deux des quatre prix en jeu.
Les étudiants au doctorat en génie Jean-François Dufault et Dino Mehanovic, grands gagnants de la 20e édition du concours Pierre-Péladeau, ont développé le concept C-SAR à l’Institut interdisciplinaire d’innovation technologique (3IT), où ils se sont aussi taillé une place en remportant le Grand prix du Concours d’entreprenariat technologique Createk 25K, concours qui leur a permis de mettre la main sur 25 000 $, à la fin 2017.
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Leur technologie permet de synthétiser de l’hydrogène à partir de gaz naturel en utilisant les rayons du soleil pour fournir l’énergie nécessaire à la réaction, afin de répondre aux besoins de l’industrie de la production d’engrais et des raffineries. (Pour voir la vidéo de remise de prix, sur YouTube, cliquer ici)
Par ailleurs, deux autres étudiants en génie de l’Université Sherbrooke, Mathieu Kirouac et Maxim Bergeron, se sont illustrés en remportant une autre bourse, de 15 000 $, pour leur entreprise Glacies Technologies qui offre une solution de stockage de glace aux grands consommateurs de réfrigération. Cette innovation, qui a vu le jour dans l’incubateur Createk de l’UdeS, permet de réduire le cout de production du refroidissement des salles de serveurs ou grands bâtiments.
Cette technologie s’appliquerait également dans l’industrie du ski pour pouvoir conserver la neige de l’année précédente et la réutiliser afin de commencer la saison à date fixe. Pour ces deux entrepreneurs, « le stockage de glace est l’une des méthodes de stockage d’énergie qui va permettre d’accroitre la proportion des énergies renouvelables ».
Les étudiants de l’UdeS sont des habitués des bourses Pierre-Péladeau, ayant remporté des premiers prix en 2014 et 2016 ainsi qu’un deuxième prix en 2015.
Les surplus d’électricité pourraient servir à l’industrie de la cryptomonnaie
Le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, a proposé qu’Hydro-Québec octroie ses surplus d’électricité à des entreprises en cryptomonnaies en audience devant la Régie de l’énergie au début novembre, rapporte Radio-Canada,
M. Montigny réclame depuis plusieurs mois la levée du moratoire qui paralyse depuis le mois de juin l’industrie de la cryptomonnaie qui désire s’installer au Québec. Hydro-Québec réclame pour sa part un tarif dissuasif de 0,15 $ du kilowattheure aux nouvelles entreprises en cryptomonnaies. D’autre part, elle veut réserver un bloc maximal de 500 MW à celles-ci.
Croyant en l’importance de diversifier l’économie, le maire Montigny prépare un parc technologique à Baie-Comeau et défend les projets énergivores, dans le contexte où Hydro-Québec se trouve en condition de surplus d’électricité. Il estime que plus de 100 emplois pourraient être créés chez lui avec cette nouvelle industrie.
Le dossier « Demande de fixation de tarifs et conditions de service pour l’usage cryptographique appliqué aux chaînes de blocs » continue de cheminer à la Régie de l’énergie, dont la décision finale est attendue dans les prochains mois.
(Pour plus de détails, consulter l’article de Radio-Canada en cliquant ici.)