La Commission des partenaires du marché du travail a été créée afin d’établir les mécanismes qui gouvernent les métiers règlementés, dont l’électricité hors construction. La direction de la qualification règlementée redevient une partie intégrante de Emploi Québec et en cette cinquième année de fonctionnement de l’apprentissage élaboré, Emploi Québec consulte les électriciens hors construction. L’idée est de savoir si la formule d’apprentissage avec le guide donne les résultats escomptés et si le marché du travail est satisfait de cette façon de faire.
Pour les compagnons, ce guide implanté en 2008 était un outil de planification de l’apprentissage des futurs électriciens, une sorte de « check list » des éléments que l’apprenti doit maitriser pour pouvoir éventuellement se présenter à l’examen final de qualification. Pour les patrons, cette formule permet de savoir si l’électricien qu’il embauche connait vraiment l’électricité ou s’il a seulement « fait des heures » pour avoir droit à l’examen.
Volontaires demandés
Afin de bien évaluer la pertinence de ce mode d’apprentissage, Emploi Québec a besoin de connaitre l’opinion des apprentis qui ont obtenu leur certificat de qualification en électricité après avoir suivi cette formule. Emploi Québec a aussi besoin d’avoir l’opinion des patrons (les CPÉ), ainsi que des professeurs en électricité pour qui l’électricité d’entretien est une occupation intéressante pour leurs étudiants.
La consultation s’effectuera tout au long du mois d’octobre, plus souvent qu’autrement par téléphone. Les volontaires doivent communiquer avec M. Éric Thérien, Conseiller à la Direction de la qualification règlementée, soit par courriel, à eric.therien@mess.gouv.qc.ca ou par téléphone à (514) 873-0800, poste 49413.
M. Thérien fera la compilation des commentaires et suggestions recueillis afin de les soumettre au comité consultatif vers la fin de novembre. Ce comité consultatif sera composé principalement des volontaires parmi ceux qui auront contribué, soit une dizaine environ qui seront sélectionnés en tenant compte de leur secteur d’activité et de leur région. On espère pouvoir compter sur la collaboration d’électriciens, d’apprentis, de chefs d’équipes d’un peu partout à travers la province. Ce sera aussi l’occasion idéale pour les électriciennes de donner leur point de vue. C’est ce comité consultatif qui entérinera les propositions auxquelles on désire donner suite. Le rapport final de M. Thérien est prévu pour le début de l’année 2013, soit dans quatre mois environ.
S’il devait y avoir des modifications majeures, les propositions seront présentées au Ministère de l’emploi et de la solidarité sociale, de qui relève Emploi Québec. Évidemment, on pourrait retoucher des façons de faire mais il n’est pas question à ce moment-ci de toucher à la loi elle-même.
En fait, on veut savoir si les éléments prévus au Guide d’apprentissage sont les bons, s’il y en a de trop ou s’il en manque, si la question d’accepter à l’examen final les candidats ayant complété le guide d’apprentissage après 5 000 heures est une procédure efficace, si les formations en santé et sécurité sont suffisantes. Chose certaine, une formation sur la Norme Z462 devrait être ajoutée, selon ce que le Magazine a pu constater en discutant avec des répondants.
C’est maintenant le temps de parler. Il n’est pas nécessaire d’être un grand orateur ou une grande oratrice pour mettre son grain de sel ; il s’agit plutôt d’aimer le métier d’électricien d’entretien et de vouloir en faire une carrière.