Moduler l’éclairage permet de créer une ambiance, d’induire une atmosphère de détente. Elle peut aussi engendrer des économies d’énergie et accroître l’efficacité énergétique, soulignait Daniel Silverstein, vice-président Opérations chez Liteline Corporation, devant la soixantaine de participants au dernier lunch-éclair de l’association IES-Montréal consacré à l’éclairage aux diodes électroluminescentes (DEL) et à l’utilisation de la gradation de la lumière.
Le conférencier a su vulgariser un thème sensible et complexe à force d’exemples et de démonstrations avec une pagaie de kayak. L’analogie avec les coups de pagaie visait à expliquer les concepts de phase ascendante et descendante ainsi que l’impact du mouvement de va-et-vient sur la quantité d’énergie produite en watt, alors que la largeur de la rame représente l’amplitude du courant.
Mettant la table en expliquant les bases du fonctionnement de l’électricité, Daniel Silverstein a soulevé la première question qu’il faut se poser : « Peut-on contrôler l’intensité d’éclairage des luminaires aux DEL? », à laquelle la réponse se résume à « Oui, mais… »
Le luminaire doit d’abord et avant tout avoir été conçu pour être compatible avec la gradation de lumière, alors que pour les autres types d’ampoules, il suffit de réduire l’intensité de courant électrique pour avoir un éclairage plus tamisé. « Il est possible de contrôler le courant tant qu’on n’excède pas le courant ou le degré de chaleur maximal. »
Avec les DEL, l’utilisation d’un équipement permettant l’alimentation (driver) s’avère nécessaire. Ce pilote restreint le courant électrique pour stabiliser la tension électrique dans le cas d’une architecture d’éclairage en courant continu, avec deux types de mode : le pilotage en tension ou le pilotage en courant. L’autre méthode est l’architecture à tension courante, qui ne permet toutefois pas de connaître la charge finale et le degré de flexibilité de la charge.
M. Silverstein a répété à plusieurs reprises l’importance de lire le manuel du manufacturier pour savoir si le luminaire a été conçu pour la gradation de la lumière.
22 diplômés au cours d’éclairage
IES-Montréal a profité de l’occasion pour féliciter sa plus récente cohorte de 22 finissants au cours d’éclairage, formation qui a été revue et corrigée l’automne dernier. Dix des finissants étaient sur place pour cueillir leur attestation de réussite.
Gilles Lauzière, responsable du comité Éducation, qui a piloté la mise à jour du cours d’éclairage, a rendu hommage à Peer Éric Moldvar, professeur en éclairage à l’École Polytechnique de Montréal, principal contributeur de la refonte du programme.
« Nous avons aujourd’hui une solide formation alliée aux besoins de l’industrie, alors que l’univers de l’éclairage a été bousculé ces dernières années par les nouvelles technologies. Ces changements ont forcé IES-Montréal à réaliser une mise à jour du contenu de ses cours », a souligné M. Lauzière. Le cours a été revu tant au niveau de la forme que du contenu pour répondre aux besoins croissants des intervenants de l’industrie, a-t-il conclu.
Sur la photo d’introduction, Benoit Meunier, président d’IES-Montréal, Martha MacEachen, responsable des lunchs‑éclair, et Daniel Silverstein, conférencier et vice-président Opérations chez Liteline Corporation.